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La police assiège les hôtels attaqués

Les forces de sécurité indiennes faisaient jeudi le siège de deux hôtels de luxe de Bombay où des étrangers étaient retenus en otages par des islamistes armés auteurs d'une série d'attaques spectaculaires qui ont fait au moins 100 morts à travers la ville.

La police assiège les hôtels attaqués
La police a commencé à prendre le contrôle de l'un des deux hôtels, le Taj Mahal, où il ne semblait plus rester aucun otage, selon un responsable de la police. Toutefois, des otages pourraient être toujours retenus par les assaillants dans l'autre hôtel de luxe, l'Oberoi. Des échanges de tirs opposaient les forces de sécurités aux hommes armés et des explosions étaient entendues dans le secteur, selon des journalistes de l'AFP.
La mégapole de l'ouest de l'Inde, capitale économique du pays, a été le théâtre mercredi soir d'une série d'attaques coordonnées, menées par des hommes lourdement armés, qui ont visé les deux hôtels ainsi que huit autres cibles, dont la gare centrale et l'hôpital Cama, dans le sud de Bombay. Ces attentats ont été revendiqués au nom d'un groupe islamiste se présentant comme les «Moujahidine du Deccan». Une centaine de personnes ont été tuées, selon le chef de la police locale, A.N. Roy, dont au moins quatre étrangers: un Japonais, un Australien, un Britannique et un Italien.

Quelque 300 personnes ont été blessées, selon les médias. Jeudi, la situation était confuse dans les deux hôtels, dont les forces de sécurité tentaient de reprendre le contrôle. La police et les commandos de l'armée avançaient «chambre par chambre» à l'intérieur du Taj Mahal, où elles n'ont pas rencontré selon lui «de situation de prise d'otages», a indiqué A.N. Roy à la télévision.
Le policier a ajouté que des cadavres avaient été retrouvés dans l'hôtel Taj Mahal, et que des clients se trouvaient toujours dans les chambres, sans pouvoir donner de chiffre. Mais, a-t-il ajouté, «il existe une probabilité pour que des gens soient retenus en otages» à l'hôtel Oberoi et au Nariman House, un complexe d'affaires et résidentiel abritant un centre juif. Des responsables indiens avaient indiqué auparavant que plusieurs dizaines de personnes étaient encore retenues dans le Taj Mahal et l'Oberoi.

Entre 40 et 50 personnes étaient encore à l'intérieur du Taj Mahal, selon le responsable militaire pour la région, le major R.R. Hooda.
Aucune confirmation n'a été donnée sur le nombre de personnes encore à l'intérieur de l'Oberoi, les médias locaux faisant état de 7 ou 8 personnes. Une femme contactée au téléphone par une chaîne de télévision a précisé qu'elle se trouvait retenue dans une chambre du Taj Mahal avec un groupe de 35 personnes. «Ils nous ont tiré dessus et un homme du groupe a été blessé au ventre par une balle. Il perd beaucoup de sang et il faut qu'il soit hospitalisé», a-t-elle expliqué. Une famille juive et un rabbin étaient également retenus jeudi par des hommes armés dans le Nariman House, selon le président de la Fédération juive indienne, Jonathan Solomon.

Selon des témoins, les assaillants ont retenu en priorité en otages des Britanniques et des Américains. Un client britannique, Rakesh Patel, a raconté à la télévision indienne qu'il avait été pris avec une douzaine d'autres personnes par deux hommes armés et conduit avec le groupe vers les étages supérieurs de l'hôtel Taj Mahal. «Ils étaient très jeunes, en fait comme des enfants (...) Ils ont dit qu'ils voulaient tous ceux qui avaient des passeports britanniques et américains», a-t-il témoigné, ajoutant qu'il avait réussi à s'enfuir avec un autre otage au 18e étage. Le chef de la division anti-terroriste de Bombay, Hemant Karkare, a été tué dans les fusillades ainsi qu'au moins 10 autres membres des forces de sécurité. La présidente indienne Pratibha Patil, en visite officielle au Vietnam, a fermement condamné les attaques, menées, a-t-elle dit, par des gens «sans aucune considération pour la vie humaine». Ces attentats, condamnés par le Premier ministre indien Manmohan Singh, ont suscité l'indignation dans le monde, notamment à Washington et Londres et de la part de l'Union européenne.
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Affrontements

Les forces de sécurité indiennes ont libéré des otages de l'hôtel Taj Mahal de Bombay mais continuaient jeudi à affronter les asaillants qui ont mené une série d'attentats dans la capitale économique de l'Inde. Les activistes sont arrivés par bateau avant de se déployer dans la ville et d'attaquer à l'arme automatique et à la grenade deux hôtels de luxe, un restaurant, des hôpitaux et une gare. La police a fait état de 101 morts, dont six étrangers, et de 287 blessés. Les attentats ont été revendiqués par une organisation peu connue jusqu'ici, les Moudjahidine de Deccan. Quatre agresseurs ont été tués, neuf autres ont été arrêtés et 12 policiers, dont le chef de l'unité antiterroriste de Bombay, ont trouvé la mort. Dix-sept heures après le début de l'assaut, les soldats et les agresseurs échangeaient toujours des coups de feu et une centaine de clients du Taj Majal restaient cloîtrés dans leurs chambres. «Des gens étaient détenus là-bas, ils ont tous été secourus», a déclaré le chef de la police de l'Etat du Maharashtra à la chaîne de télévision NDTV. «Mais il y a des clients dans les chambres. On ne sait pas combien.» A.N. Roy a ajouté que des personnes semblaient toujours retenues en otage dans l'autre palace attaqué, le Trident-Obertoi. «C'est pourquoi cette opération est conduite avec prudence, pour éviter des victimes innocentes.»
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