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Chabat s'attaque à la Cour régionale des comptes

C'est avec une grande force et devant des centaines de partisans que le maire de la ville de Fès, Abdelhamid Chabat, défend son bilan, sa gestion de la ville, s'attaque au journaliste l'auteur de l'article paru sur les colonnes d'Al ITtihad Al Ichtiraki, critique le parti de la justice et du développement et fustige la Cour régionale des comptes.

Chabat s'attaque à la Cour régionale des comptes
Hamid-Chabate
«Nous avons arrêté l'hémorragie à Fès causée par la gestion des précédents conseils peu soucieux du devenir de la ville. Le budget est passé de 28 à 42 milliards de centimes. Nous avons aussi payé 85% des dettes héritées des précédents conseils soit 100 milliards de centimes», indique le maire de Fès. Pour lui la bonne gouvernance locale de la ville s'est traduite par l'augmentation des investissements notamment en matière d'équipements. De fait, le maire s'étonne que le Conseil, après tant d'efforts, fasse l'objet de poursuites…

Il s'agit, d'après le maire, au départ de 159 motifs d'interpellation qui, après les interventions et les explications des responsables communaux, ont été ramenés à 21 observations. «Elles concernent entre autres une indemnité de salissures à une femme de ménage, un employé aux archives, un marché conclu avec une agence de voyage afin de transporter des citoyens pour participer à la marche nationale contre les actions de terrorisme du 16 mai», explique Chabat.

Au sujet des remarques soulevées par la Cour des comptes concernant les matériaux de construction (ciments et équipement..) mis aux services des institutions telles que la caserne de police, la protection civile ou l'association Fès-Saïss, le maire de la ville indique qu'il s'agit de quantités dérisoires de quelques mètres cubes de sable ou de gravier pour rendre service à des organismes qui font beaucoup de choses pour la ville.

Pour lui, l'inadmissible c'est surtout les méthodes utilisées par la Cour régionale des Comptes qui s'est permis, toujours selon lui, de s'immiscer dans la gestion communale et de convoquer personnellement des fonctionnaires de la commune qui sont exclusivement sous le contrôle du conseil, dépassant ainsi ses prérogatives alors qu'elle aurait dû, se référer au président de la commune pour fournir les explications nécessaires. Il juge l'attitude de la Cour régionale des comptes de « hors la loi » surtout qu'elle aurait utilisé des méthodes d'inspection peu convenables et communiqué le contenu du rapport à la presse et au grand public. Pour lui, c'est un complot qui porte atteinte à «la bonne marche du conseil communal et au développement de la ville ».

Une grande banderole suspendue au-dessus de la tribune traduit le fond de cette pensée « Le conseil communal nous aide et le conseil régional des comptes nous détruit. Nous soutenons le Travail du conseil communal et nous dénonçons celui de la Cour des comptes». Mieux encore, le maire a annoncé devant ses partisans que personne n'est au dessus de la loi et qu'il compte poursuivre la Cour régionale des comptes. «Le dernier mot revient au président du Conseil supérieur des Comptes et aux tribunaux », ajoute t-il.
Autant en déduire que le Maire de Fès vient d'ouvrir une nouvelle brèche qui s'ajoute ainsi à celles qui l'opposent aux Usfpistes et Pjdistes.
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Le face à face rêvé

Avec l'affaire des infractions en matière de discipline budgétaire et financière qui met en cause plusieurs personnes du Conseil communal de la ville, le maire de la ville de Fès Abdelhamid Chabat n'est pas au bout de ses peines. Pourtant, ce syndicaliste et politicien rôdé, n'hésite pas, devant ses partisans à appeler à un face à face avec Azzedinne Othmani, le secrétaire général du parti de la Justice et du développement qu'il qualifie à maintes reprises de «Nadala et Taimia».
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