Cette nouvelle démarche, basée sur l'échange et la communication régulière, est nourrie d'un double souci à savoir, maintenir la cohésion côté majorité et permettre une meilleure participation législative côté opposition. Notons à ce propos que le chef de l'Exécutif s'est également engagé à donner plus d'opportunité aux partis de l'opposition pour faire valoir leurs propositions de loi. Une dizaine de ces textes devaient en tout cas être dans le pipe de l'institution législative.
Contacté par Le Matin, le Premier ministre, Abbas El Fassi, a commencé par rappeler son engagement, au lendemain de son investiture, à respecter le rôle constitutionnel du Parlement. Et comme pour répondre à un Lahcen Daoudi (PJD) qui s'impatiente de le voir à l'institution législative, El Fassi promet de venir au Parlement à la fin de la session, probablement pour un bilan d'étape. Il n'a pas manqué, toutefois, de reconnaître que plusieurs propositions de loi peinent à trouver leur voie aux commissions parlementaires, avant d'indiquer que sept ayant aujourd'hui frnchi ce cap passeront très prochainement au vote.
Devant les représentants du PJD et du MP, El Fassi a passé en revue les aspects positifs de l'action gouvernementale qu'il considère «marginalisés par l'opposition et une certaine presse». Plusieurs sujets chauds ont été discutés notamment les événements de Sidi Ifni, indique Abdellah Baha du PJD, ou encore la vague de hausse des prix de certains produits de consommation entre autres sous l'effet du surenchérissement du prix du baril. A ce propos, le Premier ministre est catégorique : «nous n'avons pas touché aux matières subventionnées». Sur un ton ferme, il a tenu à rappeler l'exposé que Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, a présenté au dernier Conseil de gouvernement dans lequel il a affirmé que tous les indicateurs de l'économie nationale sont au vert et que le taux de chômage a considérablement baissé. Et pourtant, le pays n'est pas totalement à l'abri des humeurs versatiles des cours mondiaux des matières premières. A cela s'ajoute le gouffre financier d'une Caisse de compensation qui, toujours selon les propos de S. Mezouar, atteindra un déficit prévisionnel de 45 milliards de DH à la fin de l'année.
El Fassi en convient, «nous devons réfléchir à l'avenir. Si le prix du pétrole persiste dans sa courbe ascendante, il faut qu'on puisse prendre les mesures qui s'imposent au bon moment». Le chef du gouvernement exclut l'idée de sacrifier l'investissement sur l'autel de la compensation.
Pour lui, grignoter dans le budget d'investissement pour renflouer une caisse de compensation en mal de réforme équivaut à freiner, voire faire reculer le processus de développement du pays. Sur ce registre, El Fassi épouse carrément les thèses d'une certaine opposition, estimant que les nantis qui profitent au même degré sinon plus du système de compensation que les défavorisés doivent en payer le tribut. Il donne comme exemple certains produits pétroliers comme l'essence sans plomb et le diesel 350 PPM généralement utilisés par des véhicules d'un certain standing. Tout en rappelant que la caisse de compensation est faite essentiellement pour les couches démunies, le Premier ministre reconnaît également que les couches aisées ont fait montre de citoyenneté puisque l'actuel Budget a été gratifié de 20 milliards de DH de recettes fiscales supplémentaires. Une première en pareille situation.
Néanmoins, c'est loin d'être suffisant, selon les propos de L. Daoudi qui ressort sa bonne vieille artillerie exigeant des baisses de TVA sur les produits de base et des hausses sur ceux de luxe et sur l'alcool. Pour lui, le gouvernement a mal choisi son timing pour accorder des cadeaux fiscaux sous forme de baisse de l'IS au profit des entreprises et des banques. N'en déplaise aux pjdistes, l'Exécutif à travers la voix de son ministre des Finances croit dur comme fer à l'effet de levier sur l'investissement et la création d'emploi que ces baisses d'impôts sont capables de déclencher.
En tout cas, majorité comme opposition sont unanimes quant aux bienfaits de la concertation régulière pour aplanir les rugosités et se prendre mutuellement le pouls. C'est aussi hautement bénéfique pour un gouvernement en début de mandat et qui cherche toujours les derniers réglages pour pérenniser sa cohésion face aux soubresauts d'une scène politique secouée.
Contacté par Le Matin, le Premier ministre, Abbas El Fassi, a commencé par rappeler son engagement, au lendemain de son investiture, à respecter le rôle constitutionnel du Parlement. Et comme pour répondre à un Lahcen Daoudi (PJD) qui s'impatiente de le voir à l'institution législative, El Fassi promet de venir au Parlement à la fin de la session, probablement pour un bilan d'étape. Il n'a pas manqué, toutefois, de reconnaître que plusieurs propositions de loi peinent à trouver leur voie aux commissions parlementaires, avant d'indiquer que sept ayant aujourd'hui frnchi ce cap passeront très prochainement au vote.
Devant les représentants du PJD et du MP, El Fassi a passé en revue les aspects positifs de l'action gouvernementale qu'il considère «marginalisés par l'opposition et une certaine presse». Plusieurs sujets chauds ont été discutés notamment les événements de Sidi Ifni, indique Abdellah Baha du PJD, ou encore la vague de hausse des prix de certains produits de consommation entre autres sous l'effet du surenchérissement du prix du baril. A ce propos, le Premier ministre est catégorique : «nous n'avons pas touché aux matières subventionnées». Sur un ton ferme, il a tenu à rappeler l'exposé que Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, a présenté au dernier Conseil de gouvernement dans lequel il a affirmé que tous les indicateurs de l'économie nationale sont au vert et que le taux de chômage a considérablement baissé. Et pourtant, le pays n'est pas totalement à l'abri des humeurs versatiles des cours mondiaux des matières premières. A cela s'ajoute le gouffre financier d'une Caisse de compensation qui, toujours selon les propos de S. Mezouar, atteindra un déficit prévisionnel de 45 milliards de DH à la fin de l'année.
El Fassi en convient, «nous devons réfléchir à l'avenir. Si le prix du pétrole persiste dans sa courbe ascendante, il faut qu'on puisse prendre les mesures qui s'imposent au bon moment». Le chef du gouvernement exclut l'idée de sacrifier l'investissement sur l'autel de la compensation.
Pour lui, grignoter dans le budget d'investissement pour renflouer une caisse de compensation en mal de réforme équivaut à freiner, voire faire reculer le processus de développement du pays. Sur ce registre, El Fassi épouse carrément les thèses d'une certaine opposition, estimant que les nantis qui profitent au même degré sinon plus du système de compensation que les défavorisés doivent en payer le tribut. Il donne comme exemple certains produits pétroliers comme l'essence sans plomb et le diesel 350 PPM généralement utilisés par des véhicules d'un certain standing. Tout en rappelant que la caisse de compensation est faite essentiellement pour les couches démunies, le Premier ministre reconnaît également que les couches aisées ont fait montre de citoyenneté puisque l'actuel Budget a été gratifié de 20 milliards de DH de recettes fiscales supplémentaires. Une première en pareille situation.
Néanmoins, c'est loin d'être suffisant, selon les propos de L. Daoudi qui ressort sa bonne vieille artillerie exigeant des baisses de TVA sur les produits de base et des hausses sur ceux de luxe et sur l'alcool. Pour lui, le gouvernement a mal choisi son timing pour accorder des cadeaux fiscaux sous forme de baisse de l'IS au profit des entreprises et des banques. N'en déplaise aux pjdistes, l'Exécutif à travers la voix de son ministre des Finances croit dur comme fer à l'effet de levier sur l'investissement et la création d'emploi que ces baisses d'impôts sont capables de déclencher.
En tout cas, majorité comme opposition sont unanimes quant aux bienfaits de la concertation régulière pour aplanir les rugosités et se prendre mutuellement le pouls. C'est aussi hautement bénéfique pour un gouvernement en début de mandat et qui cherche toujours les derniers réglages pour pérenniser sa cohésion face aux soubresauts d'une scène politique secouée.
