A l'origine de cet évènement de grande envergure, l'Alliance Franco-Marocaine (AFM) de la ville en partenariat avec la direction régionale de la culture des Doukkala-Abda. Après le succès de l'édition précédente, les organisateurs récidivent avec plus d'objectifs à réaliser et plus d'idées à mettre à l'oeuvre. Stéphane Aladren, responsable du service culturel de l'AFM d'El Jadida explique « Nous avons réussi à réunir 10000 personnes l'année dernière. L'évènement a très bien été reçu par la population ainsi que par les institutions. Cette année, nous voulons drainer un plus grand nombre de spectateurs.» La bonne volonté des initiateurs ne s'est pas arrêtée là. Stéphane ajoute « Nous désirons faire de cette manifestation un petit festival de toute la région Doukkala Abda. Nous voulions en effet que les artistes invités des «nuits de Ramadan» d'El Jadida se produisent même à Azemmour et à Safi mais nous n'avons malheureusement pas eu les autorisations. Il faut donc attendre le prochain Ramadan.» Au-delà de son aspect culturel, l'évènement est un rendez-vous ouvert, un moment de partage et d'échange autour des musiques spirituelles et traditionnelles.
En tout, ce sont six concerts gratuits en plein air dans le site magnifique des Terrasses de la Citerne portugaise qui animeront les nuits ramadanesques des jdidis. Sur scène, le public retrouvera des groupes venus des quatre coins du Maroc. Des Gnaouas aux Hmadchas en passant par les Haddarates et le malhoune, il y en aura pour tous les goûts. « Nous essayons de réunir des groupes de différents horizons pour satisfaire tous les goûts. La particularité de cette édition est la présence d'un groupe de femmes : Haddarates d'Essaouira. Cela dit, la musique présentée reste toujours ancrée dans la spiritualité et dans la tradition car ce qui nous tient le plus à cœur c'est la célébration de ramadan et de son sacré » déclare Stéphane. L'événement sera ouvert le vendredi 12 par la formation Jdidi Al Assala, pionnière dans la musique andalouse. Groupe dirigé par Abdelkébir Koumtali et parrainé par le Conservatoire Al Mawcily Académia, Al Assala remet au goût du jour cette musique arabo-andalouse grâce au talent et au dévouement de ses membres.
Le lendemain, ça sera au tour du maâlem safiote Hassan El boukhari d'enflammer l'audience en perpétuant les traditions musicales de la confrérie des hmadchas et en jouant leur répertoire riche et varié. Sur scène, le public découvrira également le vendredi 19, le maâlem gnaoui Bouchaïb Boukemli. Élève du moukkadem Abdelrhâni Chfakchi de Kénitra, ce gnaoui d'El Jadida fonde son groupe « Ouled Houssa » en 2004. Sa musique est marquée par des influences du grand maâlem Hamida Bousso tandis que son style gnaoua demeure ancré dans le pur rythme marsaoui. Les rythmes gnaouis s'accentueront avec la présence de l'incontournable Abdellah Guinea d'Essaouira. Habitué des grandes manifestations, ce musicien mettra sans doute le feu sur les Terrasses de la Citerne portugaise le 20 septembre. Descendant de la brillante et la célèbre lignée de maâlems, Abdellah accompagnait son père, Boubker dans les « lilas » alors qu'il avait seulement 12 ans. Il révélait alors des dons prodigieux et un talent sans égal.
A 16 ans il est déjà sacré maâlem Aujourd'hui, il se voue corps et âme à la musique gnaoua. On change de style mais on garde la même spiritualité. Le malhouane sera chanté le vendredi 3 par les Haddarates d'Essaouira. Fortement imprégnée de la spiritualité de la musique des « Haddarates », leur musique est une incantation dont l'instrument principal est le bendir. Le fait de répéter le dekr (incantation) crée la hadra (présence), un sentiment d'élévation, d'amour et de paix intérieure. Le juedi 4 octobre ce sera le tour du groupe zemmouri Hamed Ben Rkia qui clôturera l'évènement. Dirigé par Abdelmajid Rahimi, la formation représente l'art du Melhoune dans sa petite ville d'Azemmour et la dévoile dans les quatre coins du Royaume en participant aux festivals de musique.
Les nuits de Ramadan ne seront pas animées uniquement par les groupes connus qui font le tour des festivals nationaux mais aussi de jeunes formations qui évoluent dans l'ombre.
« Nous donnerons la chance à un groupe traditionnel de Gnaouas d'El Jadida qui a l'habitude d'animer des soirées privées. Nous essayerons à travers leur présence dans cette manifestation de les initier à la scène et de les pousser à aller de l'avant. Ça a toujours fait partie de la stratégie de l'AFM d'encourager les artistes locaux.» conclut Stéphane. Caractérisé par son programme éclectique, « Les nuits de ramadan » est également une occasion pour attirer l'attention sur la cité portugaise. Classée par l'Unesco parmi le patrimoine mondial, cet endroit magique plein d'histoire ajoutera sans doute une émotion spéciale à la musique qui s'y jouera en ce mois sacré.
------------------------------------------------------------
En tout, ce sont six concerts gratuits en plein air dans le site magnifique des Terrasses de la Citerne portugaise qui animeront les nuits ramadanesques des jdidis. Sur scène, le public retrouvera des groupes venus des quatre coins du Maroc. Des Gnaouas aux Hmadchas en passant par les Haddarates et le malhoune, il y en aura pour tous les goûts. « Nous essayons de réunir des groupes de différents horizons pour satisfaire tous les goûts. La particularité de cette édition est la présence d'un groupe de femmes : Haddarates d'Essaouira. Cela dit, la musique présentée reste toujours ancrée dans la spiritualité et dans la tradition car ce qui nous tient le plus à cœur c'est la célébration de ramadan et de son sacré » déclare Stéphane. L'événement sera ouvert le vendredi 12 par la formation Jdidi Al Assala, pionnière dans la musique andalouse. Groupe dirigé par Abdelkébir Koumtali et parrainé par le Conservatoire Al Mawcily Académia, Al Assala remet au goût du jour cette musique arabo-andalouse grâce au talent et au dévouement de ses membres.
Le lendemain, ça sera au tour du maâlem safiote Hassan El boukhari d'enflammer l'audience en perpétuant les traditions musicales de la confrérie des hmadchas et en jouant leur répertoire riche et varié. Sur scène, le public découvrira également le vendredi 19, le maâlem gnaoui Bouchaïb Boukemli. Élève du moukkadem Abdelrhâni Chfakchi de Kénitra, ce gnaoui d'El Jadida fonde son groupe « Ouled Houssa » en 2004. Sa musique est marquée par des influences du grand maâlem Hamida Bousso tandis que son style gnaoua demeure ancré dans le pur rythme marsaoui. Les rythmes gnaouis s'accentueront avec la présence de l'incontournable Abdellah Guinea d'Essaouira. Habitué des grandes manifestations, ce musicien mettra sans doute le feu sur les Terrasses de la Citerne portugaise le 20 septembre. Descendant de la brillante et la célèbre lignée de maâlems, Abdellah accompagnait son père, Boubker dans les « lilas » alors qu'il avait seulement 12 ans. Il révélait alors des dons prodigieux et un talent sans égal.
A 16 ans il est déjà sacré maâlem Aujourd'hui, il se voue corps et âme à la musique gnaoua. On change de style mais on garde la même spiritualité. Le malhouane sera chanté le vendredi 3 par les Haddarates d'Essaouira. Fortement imprégnée de la spiritualité de la musique des « Haddarates », leur musique est une incantation dont l'instrument principal est le bendir. Le fait de répéter le dekr (incantation) crée la hadra (présence), un sentiment d'élévation, d'amour et de paix intérieure. Le juedi 4 octobre ce sera le tour du groupe zemmouri Hamed Ben Rkia qui clôturera l'évènement. Dirigé par Abdelmajid Rahimi, la formation représente l'art du Melhoune dans sa petite ville d'Azemmour et la dévoile dans les quatre coins du Royaume en participant aux festivals de musique.
Les nuits de Ramadan ne seront pas animées uniquement par les groupes connus qui font le tour des festivals nationaux mais aussi de jeunes formations qui évoluent dans l'ombre.
« Nous donnerons la chance à un groupe traditionnel de Gnaouas d'El Jadida qui a l'habitude d'animer des soirées privées. Nous essayerons à travers leur présence dans cette manifestation de les initier à la scène et de les pousser à aller de l'avant. Ça a toujours fait partie de la stratégie de l'AFM d'encourager les artistes locaux.» conclut Stéphane. Caractérisé par son programme éclectique, « Les nuits de ramadan » est également une occasion pour attirer l'attention sur la cité portugaise. Classée par l'Unesco parmi le patrimoine mondial, cet endroit magique plein d'histoire ajoutera sans doute une émotion spéciale à la musique qui s'y jouera en ce mois sacré.
------------------------------------------------------------
