Or, nul n'est dupe. C'est une bataille entre personnes, ayant atteint son paroxysme au premier round du 8e congrès, et qui se dérobe à quelques jours du deuxième round sous le rideau de la Constitution.
Celle-ci a été l'arme de prédilection des héritiers d'Abderrahim Bouabid en 1991, 1992 et 1996. Elle a été rangée après l'alternance où le parti de la rose s'est vu octroyer, pour la première fois, la gestion de la chose publique sous Abderrahmane Youssoufi. Au sein du gouvernement de Driss Jettou, le parti de la rose est toujours dans sa forme, l'effet d'entraînement historique jouant en sa faveur. Mais aux élections du 7 septembre, il a chuté de la première à la cinquième place. Déboussolés, les chefs de file mettent en avant le poids politique et la légitimité historique pour négocier une meilleure position au sein de l'Exécutif. Le soutien dit critique à la majorité gouvernementale est une autre échappatoire pour se faire valoir aux yeux d'une base délaissée. Aujourd'hui, c'est l'alibi de la réforme constitutionnelle qu'ils ressortent faute d'un vrai projet fédérateur.
A ce sujet, on peut lire dans la plate-forme que «la transition démocratique qui veut dire passer de la logique du consensus à celle de la stabilité institutionnelle n'a pas donné les fruits escomptés. Il est apparu clair que depuis les élections de 2002, il y a eu déviation ayant condamné cette transition à l'attentisme par le biais de l'affaiblissement de l'institution du Premier ministre, le Parlement et les conseils élus. Par contre, certains institutions et pouvoirs ont été renforcés souvent en dehors de tout contrôle démocratique». Le ton est donné.
Il s'agit là d'un discours beaucoup plus proche de l'opposition pure et dure que de la participation critique édulcorée. Cette tendance rythme le discours de la plate-forme. Plus encore, le BP fait dans l'autocritique sur fond de débâcle politique tous azimuts : «la crise qu'a connue notre parti et qui s'est répercutée sur le BP et s'est soldée par la suspension du 8e congrès est l'expression d'une crise générale de la politique. Elle ne concerne pas uniquement l'USFP malgré la faiblesse de notre action et de notre communication ainsi que le fait de privilégier le consensus sur la nécessité d'aller au bout des réformes».
Le document n'omet pas de faire une allusion à peine voilée au nouveau-né de la scène politique le qualifiant de groupe de pression vivant sur la surenchère et participant dans la reconfiguration de l'Etat marocain au grès de ses intérêts. Pour y faire face, la plate-forme s'accroche à l'alternative qu'un pôle de gauche fort et uni peut offrir sans perdre de vue toute alliance à même d'accélérer la construction démocratique. Au-delà des professions de foi, deux grandes tendances partagent les Ittihadis incarnés par les différents candidats au gouvernail. Les 7, 8 et 9 novembre, les congressistes seront ballottés entre deux choix existentiels, quitter le gouvernement ou y rester au risque de rater un ultime tournant.
Trois prétendants, à savoir Driss Lachgar, Habib El Malki et Fathallah Oualalou sont, du moins en apparence, en faveur d'une sortie glorieuse, tandis que Mohamed El Yazghi et Abdelouahed Radi se trouvent dans l'autre camp. Quant à Nacer Hajji, ancien secrétaire d'Etat aux télécoms sous Youssoufi et membre du conseil national, il va droit au but. Il a tonné que parmi les loupées du BP est d'avoir accepté de participer aux gouvernements de Jettou et d'El Fassi.
Et de marteler que ce gouvernement ne convient ni à l'USFP ni au peuple marocain. Ayant déposé sa candidature pour le poste de premier secrétaire au BP, Hajji n'en est pas pour autant moins virulent envers ses quatre autres
détracteurs.
Il a vociféré que dans un temps où l'on s'attendait à trouver les bonnes réponses à la crise qui taraude le parti, les candidats préparaient leurs listes et jouaient des coudes pour occuper les devants du peloton.
Monarchie parlementaire
La plate-forme politique adoptée samedi dernier par le CN a énuméré quatre points saillants de la réforme constitutionnelle telle que voulue par le BP. Primo, une réforme qui permettrait aux élus de la nation, issus d'élections transparentes, d'exercer pleinement leurs rôles en matière de législation et de contrôle. Secundo, qui octroie le pouvoir exécutif à un gouvernement issu des urnes et dirigé par un Premier ministre qui a toutes les prérogatives pour gérer la chose publique.
Tertio, une réforme qui garantit l'indépendance de la justice, sa transparence et son efficacité. Et enfin, qui propose un cadre législatif efficient pour encadrer la vie politique qu'il s'agisse des partis du système électoral ou régional. Néanmoins, nul n'est sans savoir qu'une panoplie de dispositions incluses dans la Constitution n'attend que la bonne volonté des décideurs pour la mettre en œuvre.
Celle-ci a été l'arme de prédilection des héritiers d'Abderrahim Bouabid en 1991, 1992 et 1996. Elle a été rangée après l'alternance où le parti de la rose s'est vu octroyer, pour la première fois, la gestion de la chose publique sous Abderrahmane Youssoufi. Au sein du gouvernement de Driss Jettou, le parti de la rose est toujours dans sa forme, l'effet d'entraînement historique jouant en sa faveur. Mais aux élections du 7 septembre, il a chuté de la première à la cinquième place. Déboussolés, les chefs de file mettent en avant le poids politique et la légitimité historique pour négocier une meilleure position au sein de l'Exécutif. Le soutien dit critique à la majorité gouvernementale est une autre échappatoire pour se faire valoir aux yeux d'une base délaissée. Aujourd'hui, c'est l'alibi de la réforme constitutionnelle qu'ils ressortent faute d'un vrai projet fédérateur.
A ce sujet, on peut lire dans la plate-forme que «la transition démocratique qui veut dire passer de la logique du consensus à celle de la stabilité institutionnelle n'a pas donné les fruits escomptés. Il est apparu clair que depuis les élections de 2002, il y a eu déviation ayant condamné cette transition à l'attentisme par le biais de l'affaiblissement de l'institution du Premier ministre, le Parlement et les conseils élus. Par contre, certains institutions et pouvoirs ont été renforcés souvent en dehors de tout contrôle démocratique». Le ton est donné.
Il s'agit là d'un discours beaucoup plus proche de l'opposition pure et dure que de la participation critique édulcorée. Cette tendance rythme le discours de la plate-forme. Plus encore, le BP fait dans l'autocritique sur fond de débâcle politique tous azimuts : «la crise qu'a connue notre parti et qui s'est répercutée sur le BP et s'est soldée par la suspension du 8e congrès est l'expression d'une crise générale de la politique. Elle ne concerne pas uniquement l'USFP malgré la faiblesse de notre action et de notre communication ainsi que le fait de privilégier le consensus sur la nécessité d'aller au bout des réformes».
Le document n'omet pas de faire une allusion à peine voilée au nouveau-né de la scène politique le qualifiant de groupe de pression vivant sur la surenchère et participant dans la reconfiguration de l'Etat marocain au grès de ses intérêts. Pour y faire face, la plate-forme s'accroche à l'alternative qu'un pôle de gauche fort et uni peut offrir sans perdre de vue toute alliance à même d'accélérer la construction démocratique. Au-delà des professions de foi, deux grandes tendances partagent les Ittihadis incarnés par les différents candidats au gouvernail. Les 7, 8 et 9 novembre, les congressistes seront ballottés entre deux choix existentiels, quitter le gouvernement ou y rester au risque de rater un ultime tournant.
Trois prétendants, à savoir Driss Lachgar, Habib El Malki et Fathallah Oualalou sont, du moins en apparence, en faveur d'une sortie glorieuse, tandis que Mohamed El Yazghi et Abdelouahed Radi se trouvent dans l'autre camp. Quant à Nacer Hajji, ancien secrétaire d'Etat aux télécoms sous Youssoufi et membre du conseil national, il va droit au but. Il a tonné que parmi les loupées du BP est d'avoir accepté de participer aux gouvernements de Jettou et d'El Fassi.
Et de marteler que ce gouvernement ne convient ni à l'USFP ni au peuple marocain. Ayant déposé sa candidature pour le poste de premier secrétaire au BP, Hajji n'en est pas pour autant moins virulent envers ses quatre autres
détracteurs.
Il a vociféré que dans un temps où l'on s'attendait à trouver les bonnes réponses à la crise qui taraude le parti, les candidats préparaient leurs listes et jouaient des coudes pour occuper les devants du peloton.
Monarchie parlementaire
La plate-forme politique adoptée samedi dernier par le CN a énuméré quatre points saillants de la réforme constitutionnelle telle que voulue par le BP. Primo, une réforme qui permettrait aux élus de la nation, issus d'élections transparentes, d'exercer pleinement leurs rôles en matière de législation et de contrôle. Secundo, qui octroie le pouvoir exécutif à un gouvernement issu des urnes et dirigé par un Premier ministre qui a toutes les prérogatives pour gérer la chose publique.
Tertio, une réforme qui garantit l'indépendance de la justice, sa transparence et son efficacité. Et enfin, qui propose un cadre législatif efficient pour encadrer la vie politique qu'il s'agisse des partis du système électoral ou régional. Néanmoins, nul n'est sans savoir qu'une panoplie de dispositions incluses dans la Constitution n'attend que la bonne volonté des décideurs pour la mettre en œuvre.