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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Une croissance de 6,4% au 3e trimestre

Au terme du troisième trimestre, la croissance globale du PIB se situerait au voisinage de 6,4%. Selon le HCP, et dans ce même sillage, une inflexion des activités hors agriculture est attendue pour le quatrième trimestre.

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La conjugaison des effets de conjoncture nationale et internationale explique ces niveaux de croissance, relativement élevés, mais en légère décélération tout au long de l'année. Il faut dire qu'après un rebond au premier trimestre 2008 (7%), la croissance économique a légèrement fléchi au deuxième trimestre, pour se situer à 6,5%. En dépit d'un contexte extérieur peu propice, la croissance au niveau national est restée soutenue dans son ensemble.

L'activité agricole a été globalement mieux orientée que la campagne précédente (11,2% au deuxième trimestre). Le secteur industriel évolue selon son rythme tendanciel de moyen terme (4,3%), tiré principalement par l'agroalimentaire, la parachimie et les biens d'équipement de l'automobile. Dans cette configuration, les prix à la consommation ont poursuivi leur tendance haussière au troisième trimestre, dans le sillage de l'inflation alimentaire et énergétique, atteignant 4,6% en glissement annuel, au troisième trimestre. L'envolée à la fois des prix des matières premières agricoles et énergétiques jusqu'à cet été a engendré une hausse des produits alimentaires de base et une nouvelle augmentation des prix intérieurs des carburants au mois de juillet. La flambée des prix des matières premières s'est, également, diffusée aux services de restauration, des transports et à certains produits manufacturés. L'inflation sous-jacente a évolué à un rythme plus soutenu, pour se situer à 5,1%. Au quatrième trimestre, les prix devraient légèrement refluer.

Dans un environnement international assez pernicieux, la demande mondiale adressée au Maroc serait en perte de vitesse en 2008 (5%, contre 7,2% en 2007). L'orientation favorable des exportations de biens (+31,8%), au cours des huit premiers mois de l'année, est le résultat, principalement, de l'effet prix à l'export, surtout des produits phosphatés ayant profité de la hausse des cours mondiaux.
Hors phosphates et dérivés, les ventes extérieures n'ont augmenté que de 3,7%, subissant le tassement de la demande étrangère, en particulier pour les biens de consommation. Les importations ont crû de 27,9%, dopées particulièrement par les produits énergétiques, les demi-produits et les biens d'équipement. L'évolution, plus rapide, des exportations par rapport aux importations permet, toutefois, de situer le taux de couverture à 50,7%. Les transferts des MRE ont, pour leur part, enregistré une hausse timide (0,9% en 2008, contre 15,9% en 2007) et les recettes voyage ont marqué le pas, au terme de la même période (-0,4%, contre 10,3% un an plus tôt).

Sur un autre registre, indique le HCP, la demande intérieure continue de stimuler la croissance nationale. L'investissement industriel reste bien orienté, comme en témoignet l'affermissement de 20,6% des importations en biens d'équipement et la consolidation de 26,4% des crédits accordés à l'équipement, au cours des huit premiers mois. Parallèlement, l'investissement en constructions reste soutenu, comme l'atteste la hausse de 43,6% des crédits immobiliers, toutes catégories confondues, à fin août. L'investissement en actifs boursiers a marqué un retournement à la baisse dès la fin du premier trimestre de cette année. Son cycle de correction s'est accéléré au troisième trimestre. Les indices Masi et Madex ont perdu respectivement 12% et 12,4%, en glissements trimestriels. Les dépenses domestiques ont bénéficié de la revalorisation des salaires du mois de juillet 2008 et de la bonne tenue de l'emploi rémunéré.

Les secteurs les plus contributifs à ces créations d'emploi sont le bâtiment et les services. Au deuxième trimestre, le taux de chômage est passé de 9,4% en 2007 à 9,1% en 2008. Toutefois, les inflexions relevées au niveau des transferts des MRE et des recettes touristiques, conjuguées à la hausse des prix à la consommation, pourraient se traduire
par une certaine perte de pouvoir d'achat des ménages et une décélération de la consommation domestique à court terme.
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Monnaie et recettes fiscales

L'évolution monétaire a vu son rythme d'évolution ralentir au troisième trimestre 2008, se situant en dessous de sa croissance de moyen terme. La masse monétaire n'a crû que de 2,4%, après avoir enregistré une croissance de 4% au deuxième trimestre 2008. Une décélération partagée par les composantes du crédit bancaire. Bank Al-Maghrib, afin de juguler l'inflation, a augmenté, au mois de septembre 2008, le taux d'intérêt directeur de 25 points de base pour se situer à 3,5%.

Le resserrement des trésoreries bancaires a agi sur la hausse des taux d'intérêt interbancaires.
Par ailleurs, la bonne tenue des recettes budgétaires (18,4% à fin août 2008), au niveau des finances publiques, a permis d'atténuer, à court terme, l'impact des coûts élevés des subventions, sans compromettre la stabilité macroéconomique. Les recettes fiscales se sont améliorées de 25,3%, alors que les dépenses ordinaires ont augmenté de 17,5%. Les dépenses de compensation ont contribué à cette dernière évolution pour 15,1 points.
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