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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les clignotants restent au vert

Mettant à profit la politique d'extension de son réseau d'agences (ouverture de 32 agences en 2007 à 377 agences), le CAM (Crédit Agricole du Maroc) continue de voir ses principaux indicateurs d'activité évoluer dans le vert.

Les clignotants restent au vert
Hausse des ressources clientèle en hausse, nette amélioration des gains de parts de marché, appréciation des concours au secteur primaire, le tout corrélé à une nette bonification de la capacité bénéficiaire et au renforcement des fonds propres. La banque verte peut bien se targuer d'avoir inscrit à son actif bien des prouesses. Selon le président du directoire du CAM, Tarik Sijilmassi, l'an dernier, cet établissement a réalisé un résultat net positif de 271 MDH, soit une hausse de 84% par rapport à 2006. Dans cette foulée, le taux d'exécution du budget a atteint 1,29 MMDH (77%), alors que les recettes ont caracolé en hausse de 15% à 45,5 MMDH. Le coût des ressources a enregistré une diminution de 1,82% et les crédits sains ont été de l'ordre de 81%.

Des coudées d'autant plus franches que l'établissement bancaire aura ratissé large en matière de soutien du secteur. M. Sijilmassi a indiqué ainsi que dans le but d'appuyer le secteur agricole et d'encourager les activités génératrices de revenus dans le monde rural, il a été procédé au renforcement du réseau de la Fondation "Ardi" pour les microcrédits, laquelle fondation aura tout de même octroyé, pour la seule année 2007, des prêts totalisant 145 MDH. Cet accompagnement, également palpable à travers la contribution au financement des activités du secteur agricole et de l'agro-industrie, s'est chiffrée à 21,8 MMDH en 2007, soit une hausse de 25% par rapport à une année auparavant, tout en continuant d'appliquer des taux d'intérêt à 5% à court terme et à 5,5% à moyen terme avec leur généralisation à l'ensemble des agriculteurs.

Autant de résultats probants que le Premier ministre, Abbas El Fassi, a tenu à mettre en exergue, indiquant que le CAM ne ménage aucun effort en vue de trouver une solution qui répond aux exigences du service public visant le financement du secteur agricole, avec l'application des règles de vigilance requises en la matière. Il a rappelé que la convention signée dernièrement entre l'Etat et le CAM, sous la présidence effective de S.M. le Roi Mohammed VI, a pour objectif la création d'une société de financement au profit des agriculteurs, surtout les petits d'entre eux, précisant que ce projet est sur la bonne voie et requiert la prise de toutes les dispositions nécessaires pour le traduire dans les faits, en perspective de la prochaine saison agricole. Lors de la réunion du directoire du CAM, tenue mercredi à Rabat, M. El Fassi a rappelé l'augmentation que connaissent les prix des denrées alimentaires depuis près d'une année et la volatilité des marchés financiers, ce qui complique la situation particulièrement pour les pays en développement.

Cette situation, a-t-il souligné, constitue un tournant pour le secteur agricole appelé, plus que jamais, à assurer la sécurité alimentaire et à préserver les ressources naturelles, grâce à la production de biocarburants qui confèrent une plus grande importance stratégique à ce secteur. Selon lui, le secteur agricole au Maroc est confronté actuellement à des obstacles, la plupart de nature structurelle, à savoir le déficit hydrique, le morcellement des terres, l'insuffisance des financements et la volatilité des marchés. La nouvelle stratégie gouvernementale pour le développement du secteur agricole permettra de mobiliser les ressources disponibles et de fructifier les potentialités existantes dans le but de relever les grands défis, garantir la sécurité alimentaire, rendre plus compétitive cette activité, améliorer le revenu des employés et préserver les ressources naturelles pour un développement durable.

Cette rencontre aura été l'occasion pour présenter la portée du "Plan Maroc vert". Prenant en compte les atouts du secteur et les opportunités offertes aux produits agricoles tant au niveau du marché intérieur qu'extérieur, la démarche sera concrétisée à travers de vastes programmes portant sur les principales cultures et l'ensemble des régions agricoles en vue de mobiliser les investissements privés et publics pour augmenter la productivité et développer l'agro-industrie. Axée notamment autour de la suppression des disparités entre l'agriculture moderne et celle dite traditionnelle et la modernisation du secteur à travers la réalisation de nouveaux investissements, atteignant la barre des 10 MMDH par an, le «Plan Maroc vert» vise la mobilisation de toutes les filières agricoles et le développement de la gestion rationnelle de l'eau et la modernisation de la distribution commerciale accompagnée d'une ouverture à l'international. Ces mesures devraient être accompagnées, en outre, par la réforme du foncier, la révision du volet fiscal et la réforme institutionnelle du département de tutelle.
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Campagne en demi-teinte La production céréalière devrait atteindre 50 millions de quintaux pour la campagne agricole 2007-2008 dépassant ainsi, de 26,5 millions de quintaux la récolte de l'année précédente.
Ces prévisions s'inscrivent, cependant, en régression de 3% par rapport à la moyenne des dix dernières années et en retrait de 10 millions de quintaux par rapport aux hypothèses retenues par la Loi de finances 2008. Par type de céréales, le blé tendre devrait représenter 27 millions de quintaux en augmentation de 153% par rapport à l'année précédente, suivi par l'orge qui devrait améliorer sa production de 67% à 12,7 millions de quintaux et le blé dur dont la production devrait doubler. Néanmoins, les récoltes de blé tendre, d'orge et de blé dur devraient respectivement diminuer de 15%, de 21% et de 13% par rapport à la moyenne des dix dernières années.

Par ailleurs la superficie emblavée en céréales d'automne a atteint 5 millions d'hectares dont 4,6 millions en zones Bour et 0,4 million dans le périmètre irrigué.
Les conditions climatiques n'ont pas été favorables avec notamment des réserves en eau de 6,4 milliards de m3 contre 7 milliards en 2006-2007, permettant un taux de remplissage des barrages estimé à 48%, contre 53% la campagne précédente.
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