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La Francophonie pour un sommet international

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la Francophonie réunis à Québec se sont engagés dimanche à soutenir la tenue d'un sommet international sur la crise financière et à contribuer à une réduction de moitié d'ici 2050 des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La Francophonie pour un sommet international
Le Premier ministre canadien Stephen Harper a souligné, à la clôture du XIIe sommet de la Francophonie, que ce «premier forum Nord-Sud» avait été l'occasion «d'appuyer l'idée» d'un sommet international sur la crise financière «pour que nous puissions refonder nos institutions financières». «Ce sommet impliquera d'abord le G8, auquel on ajoutera le G5 (ndlr: Chine, Inde, Afrique du Sud, Mexique et Brésil), la Banque mondiale et le FMI. Mais pour la suite, il faudra bien impliquer les pays en voie de développement», a déclaré pour sa part le Premier ministre québécois Jean Charest, co-hôte du sommet avec M. Harper.

Ces pays ont dit leur crainte de subir une baisse de l'aide des pays développés et le contrecoup de la crise sur leur économie. Le chef du gouvernement français, François Fillon, est intervenu pour souligner que les mesures prônées par l'UE, à l'origine de la convocation d'un sommet élargi sur la crise, n'étaient en rien protectionnistes. Lancer un débat sur ce point «est au fond la meilleure façon d'essayer de tuer l'initiative qui a été prise par les Européens», a-t-il averti. Sujet cher aux Québécois, le français a été un thème à part entière du sommet et les dirigeants francophones se sont engagés à défendre l'utilisation de la langue française dans les instances internationales. «C'est un appel à la mobilisation partout sur la planète», a déclaré M. Charest en soulignant qu'au Québec, la défense du français «était un combat de tous les jours de génération en génération depuis 400 ans».

On compte quelque 200 millions de Francophones sur les cinq continents.
Les participants au sommet se sont en outre engagés à ce que plus de pays francophones participent à des opérations de maintien de la paix organisées sous l'égide d'organisations internationales.

Ils se sont aussi convenus d'accroître leurs efforts en vue du rétablissement de la démocratie en Mauritanie, qui a été suspendue de l'OIF à la suite d'un coup d'Etat. En matière d'environnement, la Francophonie s'est engagée à «coopérer pour que tous ses pays puissent mettre au point des politiques nationales en vue de réaliser, entre autres, l'objectif commun de réduire d'au moins 50% les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050», indique la déclaration finale. Par cette formulation, les membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ne s'engagent pas à réduire de 50% chacun leurs émissions polluantes, mais à développer chacun des mesures pour contribuer à un objectif mondial d'une réduction de moitié en 2050 des émissions polluantes, en conformité avec les recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

M. Harper a annoncé une aide de 100 millions de dollars aux «pays en développement particulièrement vulnérables» pour la lutte contre les changements climatiques. Cette aide sera en grande partie destinée aux petits Etats insulaires menacés surtout en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique. Objet d'une «lutte acharnée» jusqu'à la dernière minute, le lieu du prochain sommet en 2010 sera finalement Madagascar. Son concurrent, la République démocratique du Congo sera l'hôte du XIVe sommet en 2012. L'OIF compte désormais 70 pays et gouvernements membres et observateurs, représentant plus de 200 millions de francophones dans le monde. L'Arménie est devenue membre à part entière. La Thaïlande et la Lettonie sont entrées dans le cercle des observateurs.
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Maintien de la paix

La Francophonie s'est engagée à ce que «plus de pays francophones participent à des opérations de maintien de la paix», a affirmé dimanche le Premier ministre canadien Stephen Harper, à la clôture du XIIe sommet de la Francophonie à Québec. «Nous nous sommes aussi engagés à ce que plus de pays francophones participent à des opérations de maintien de la paix organisées sous l'égide d'organisations internationales», a-t-il déclaré. Dans la déclaration de Québec, les 70 pays et gouvernements membres de l'Organisation internationale de la Francophonie s'engagent à encourager «les Etats francophones à fournir à l'Onu et aux organisations régionales, dans la mesure de leurs moyens, des contingents francophones (militaires, policiers, et civils)».

Aujourd'hui, «60% des opérations de maintien de la paix sont déployées dans des pays francophones. Or, seulement 10% des effectifs affectés à ces opérations sont francophones», expliquent les experts de l'OIF. Ils citent principalement les missions en Haïti, en République démocratique du Congo et en Côte d'Ivoire.
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