LE MATIN : Quel bilan faites-vous de l'organisation du Salon International de la Filière Fruits et Légumes SIFEL 2008 ?
SAID LARHCHIM : Au fil des éditions, le SIFEL gagne en notoriété et professionnalisme. L'organisation d'un salon est toujours un moment important qui permet aux professionnels de venir à la rencontre des différents intervenants dans la Filière. Le salon est basé cette année à la sortie de la ville ce qui est un atout majeur. Plus de 400 exposants et de 30 pays sont représentés. L'occasion également de prendre connaissance des dernières innovations et technologies en matière de conduite des cultures, de la transformation et du conditionnement…
La présence du Crédit Agricole du Maroc à travers un stand de 130m² est le témoignage renouvelé de son engagement de partenaire privilégié des intervenants dans la filière fruits et légumes au titre de pourvoyeur des financements et de l'expertise métier.
La Région Souss Massa Drâa souffre de la raréfaction des ressources hydriques ; quelles sont les mesures que votre institution compte faire pour atténuer l'impact de ce handicap ?
La problématique de l'eau est un leitmotiv dont se préoccupent les opérateurs de la région Souss Massa ; certaines exploitations commencent à irriguer avec des camions-citernes. Il est évident aujourd'hui que les réserves de la nappe se raréfient d'où les voix qui se sont élevées ces derniers temps pour demander le dessalement de l'eau de mer, comme solution structurante pour faire face à ce défi majeur, relevant d'un problème structurant, celui de l'eau en l'occurrence. Dans le cadre de la stratégie globale pour la préservation et le développement des ressources en eau, le Crédit Agricole par le biais de son produit SAQUII finance jusqu'à 100% du coût global de l'investissement pour l'équipement des propriétés agricoles en système d'irrigation localisée et/ou de complément. Le financement intègre une avance sur la subvention et la prime, accordées par l'Etat, avec une durée de 10 ans et un différé pouvant aller jusqu'à 4 ans. Le CAM est également signataire d'une convention de partenariat avec les fournisseurs de matériel pour la promotion de l'irrigation localisée et l'économie de l'eau grâce à des conditions de financement préférentielles et des facilités pour l'accès à l'équipement. Et à titre d'exemple, le Crédit Agricole est fortement impliqué dans le projet EL GUERDANE qui est la région la plus touchée par la disparition de la nappe. L'opération porte sur l'irrigation de ce périmètre par la mobilisation de 45 Millions de m3 d'eau à partir du barrage MOKTHAR SOUSSI. Il s'agit de l'équipement de 10.000 ha d'agrumes en système de goutte à goutte. Le CAM alloue un budget de 490 Millions de DH à cette opération de portée nationale.
Le plan Maroc Vert est un projet de grande dimension, quelle sera votre contribution pour la réussite de ce projet sur le plan régional et national ?
Comme vous le savez, le Plan Maroc Vert repose sur deux piliers : la croissance ciblée autour de filières compétitives et l'accompagnement solidaire. Le plan vise à déclencher des investissements pour 10 Milliards de DH par an autour de 1.000 à 1.500 projets sur l'ensemble du territoire.
Le Crédit Agricole de la voix du Président du Directoire a annoncé l'engagement du groupe CAM à accompagner le Plan Maroc Vert en allouant une enveloppe de 20 milliards de DH sur les 5 années du plan. Dans cette perspective, le programme ARDI pour le micro crédit sera doté, d'un fond d'un milliard de dirhams. Cinq autres milliards seront dédiés au programme piloté par la Société de Financement pour le Développement Agricole (SFDA) dont l'objectif est de faciliter l'accès au crédit aux petits et moyens producteurs agricoles actuellement exclus du financement bancaire. La grosse part, 14 milliards, sera allouée au financement des différentes exploitations agricoles éligibles au financement bancaire à gérer par le pôle commercial de la banque ; enveloppe qui est également déclinée par filières alimentaires, dont 4,8 milliards pour la filière Fruits et Légumes. Le ministère de l'Agriculture est en train de décliner ce plan par région et le CAM sera parfaitement en phase puisque sa stratégie a toujours reposé sur le ciblage des moteurs de croissance par région par la participation à la mise à niveau compétitive du secteur agricole et agro-industriel pour le rendre plus moderne, intégré au marché mondial et créateur de la richesse.
Quelle est la stratégie que compte adopter votre institution pour instaurer la culture d'agrégation et de regroupement ?
Le Plan Maroc Vert a consacré l'agrégation comme modèle approprié de développement pour l'agriculture marocaine. Des modèles de réussite sont à dupliquer tels que le partenariat qui lie les sucreries avec les producteurs de betterave ou l'exemple du partenariat entre les sociétés laitières avec les producteurs de lait. Le Crédit Agricole, à part l'enveloppe allouée à ce plan, a déjà élaboré des offres de financements et d'accompagnement en faveur des agrégats. Le dernier exemple en date est la signature entre le CAM et la SONACOS d'une convention de partenariat visant l'instauration d'un cadre de travail ayant pour objectif de faciliter aux agriculteurs et aux producteurs de semences l'accès aux semences et aux engrais.
Et nous nous attendons à une multiplication de ces modèles d'agrégations dès le démarrage de la réalisation des programmes régionaux.
Quelle est la stratégie que compte adopter votre institution pour instaurer la culture d'agrégation et de regroupement ?
Pour terminer, comment se porte le CAM en tant qu'institution financière dans la tourmente de la crise mondiale ?
Le système bancaire marocain est à l'abri des effets de la crise mondiale comme cela a été officiellement confirmé par les voix les plus autorisées au Maroc. Le système bancaire marocain est parfaitement réglementé, contrôlé dans toutes ses composantes et non impliqué dans les mécanismes qui ont été à l'origine du déclenchement de cette crise mondiale.
Quant à la santé financière du Crédit Agricole, je peux vous assurer qu'elle est excellente. Les équilibres financiers sont réhabilités, les fondamentaux de la banque sont bons et les réalisations commerciales en matière de dépôts et de crédits sont exceptionnelles.
Aujourd'hui le CAM satisfait toutes les exigences réglementaires : la constitution de la réserve monétaire, l'observation des différentes rations prudentielles. En somme, les chiffres de la banque sont éloquents et les bénéfices sont au rendez-vous.
Ces réalisations sont le fruit d'une stratégie claire avec des missions bien définies, une organisation dynamique en phase avec les mutations en cours et des produits bancaires adaptés aux différents segments de clientèle.
SAID LARHCHIM : Au fil des éditions, le SIFEL gagne en notoriété et professionnalisme. L'organisation d'un salon est toujours un moment important qui permet aux professionnels de venir à la rencontre des différents intervenants dans la Filière. Le salon est basé cette année à la sortie de la ville ce qui est un atout majeur. Plus de 400 exposants et de 30 pays sont représentés. L'occasion également de prendre connaissance des dernières innovations et technologies en matière de conduite des cultures, de la transformation et du conditionnement…
La présence du Crédit Agricole du Maroc à travers un stand de 130m² est le témoignage renouvelé de son engagement de partenaire privilégié des intervenants dans la filière fruits et légumes au titre de pourvoyeur des financements et de l'expertise métier.
La Région Souss Massa Drâa souffre de la raréfaction des ressources hydriques ; quelles sont les mesures que votre institution compte faire pour atténuer l'impact de ce handicap ?
La problématique de l'eau est un leitmotiv dont se préoccupent les opérateurs de la région Souss Massa ; certaines exploitations commencent à irriguer avec des camions-citernes. Il est évident aujourd'hui que les réserves de la nappe se raréfient d'où les voix qui se sont élevées ces derniers temps pour demander le dessalement de l'eau de mer, comme solution structurante pour faire face à ce défi majeur, relevant d'un problème structurant, celui de l'eau en l'occurrence. Dans le cadre de la stratégie globale pour la préservation et le développement des ressources en eau, le Crédit Agricole par le biais de son produit SAQUII finance jusqu'à 100% du coût global de l'investissement pour l'équipement des propriétés agricoles en système d'irrigation localisée et/ou de complément. Le financement intègre une avance sur la subvention et la prime, accordées par l'Etat, avec une durée de 10 ans et un différé pouvant aller jusqu'à 4 ans. Le CAM est également signataire d'une convention de partenariat avec les fournisseurs de matériel pour la promotion de l'irrigation localisée et l'économie de l'eau grâce à des conditions de financement préférentielles et des facilités pour l'accès à l'équipement. Et à titre d'exemple, le Crédit Agricole est fortement impliqué dans le projet EL GUERDANE qui est la région la plus touchée par la disparition de la nappe. L'opération porte sur l'irrigation de ce périmètre par la mobilisation de 45 Millions de m3 d'eau à partir du barrage MOKTHAR SOUSSI. Il s'agit de l'équipement de 10.000 ha d'agrumes en système de goutte à goutte. Le CAM alloue un budget de 490 Millions de DH à cette opération de portée nationale.
Le plan Maroc Vert est un projet de grande dimension, quelle sera votre contribution pour la réussite de ce projet sur le plan régional et national ?
Comme vous le savez, le Plan Maroc Vert repose sur deux piliers : la croissance ciblée autour de filières compétitives et l'accompagnement solidaire. Le plan vise à déclencher des investissements pour 10 Milliards de DH par an autour de 1.000 à 1.500 projets sur l'ensemble du territoire.
Le Crédit Agricole de la voix du Président du Directoire a annoncé l'engagement du groupe CAM à accompagner le Plan Maroc Vert en allouant une enveloppe de 20 milliards de DH sur les 5 années du plan. Dans cette perspective, le programme ARDI pour le micro crédit sera doté, d'un fond d'un milliard de dirhams. Cinq autres milliards seront dédiés au programme piloté par la Société de Financement pour le Développement Agricole (SFDA) dont l'objectif est de faciliter l'accès au crédit aux petits et moyens producteurs agricoles actuellement exclus du financement bancaire. La grosse part, 14 milliards, sera allouée au financement des différentes exploitations agricoles éligibles au financement bancaire à gérer par le pôle commercial de la banque ; enveloppe qui est également déclinée par filières alimentaires, dont 4,8 milliards pour la filière Fruits et Légumes. Le ministère de l'Agriculture est en train de décliner ce plan par région et le CAM sera parfaitement en phase puisque sa stratégie a toujours reposé sur le ciblage des moteurs de croissance par région par la participation à la mise à niveau compétitive du secteur agricole et agro-industriel pour le rendre plus moderne, intégré au marché mondial et créateur de la richesse.
Quelle est la stratégie que compte adopter votre institution pour instaurer la culture d'agrégation et de regroupement ?
Le Plan Maroc Vert a consacré l'agrégation comme modèle approprié de développement pour l'agriculture marocaine. Des modèles de réussite sont à dupliquer tels que le partenariat qui lie les sucreries avec les producteurs de betterave ou l'exemple du partenariat entre les sociétés laitières avec les producteurs de lait. Le Crédit Agricole, à part l'enveloppe allouée à ce plan, a déjà élaboré des offres de financements et d'accompagnement en faveur des agrégats. Le dernier exemple en date est la signature entre le CAM et la SONACOS d'une convention de partenariat visant l'instauration d'un cadre de travail ayant pour objectif de faciliter aux agriculteurs et aux producteurs de semences l'accès aux semences et aux engrais.
Et nous nous attendons à une multiplication de ces modèles d'agrégations dès le démarrage de la réalisation des programmes régionaux.
Quelle est la stratégie que compte adopter votre institution pour instaurer la culture d'agrégation et de regroupement ?
Pour terminer, comment se porte le CAM en tant qu'institution financière dans la tourmente de la crise mondiale ?
Le système bancaire marocain est à l'abri des effets de la crise mondiale comme cela a été officiellement confirmé par les voix les plus autorisées au Maroc. Le système bancaire marocain est parfaitement réglementé, contrôlé dans toutes ses composantes et non impliqué dans les mécanismes qui ont été à l'origine du déclenchement de cette crise mondiale.
Quant à la santé financière du Crédit Agricole, je peux vous assurer qu'elle est excellente. Les équilibres financiers sont réhabilités, les fondamentaux de la banque sont bons et les réalisations commerciales en matière de dépôts et de crédits sont exceptionnelles.
Aujourd'hui le CAM satisfait toutes les exigences réglementaires : la constitution de la réserve monétaire, l'observation des différentes rations prudentielles. En somme, les chiffres de la banque sont éloquents et les bénéfices sont au rendez-vous.
Ces réalisations sont le fruit d'une stratégie claire avec des missions bien définies, une organisation dynamique en phase avec les mutations en cours et des produits bancaires adaptés aux différents segments de clientèle.
