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La chute de Wall street entraine le Krach boursier des places mondiales

Les marchés européens et asiatiques ont plongé vendredi dans le krach boursier, paniqués par la chute de Wall Street, accroissant la pression sur les grands argentiers du G7 qui se réunissent à Washington.

La chute de Wall street entraine le Krach boursier des places mondiales
Quelques minutes après leur ouverture, Londres, Paris et Francfort ont enregistré des pertes supérieures à 10% avant que les indices ne refluent légèrement. A 08h45 GMT, Londres perdait 5,03%, Paris 6,38% et Francfort 7,55%. A Moscou, les deux Bourses, le RTS et le Micex, sont restées fermées jusqu'à nouvel ordre sur ordre des autorités de régulation des marchés. Les Bourses de Vienne et Bucarest ont été suspendues. Peu après leur ouverture, Milan perdait 8,88%, Madrid 8,22%, Amsterdam 6,13%, Lisbonne 7,29% et Athènes 8,61%.
Après les journées noires de lundi et mercredi, les principales Bourses internationales enregistrent des reculs qui s'apparentent à la définition informelle du krach -une baisse des cours de plus de 20% en quelques jours- et alimentent les comparaisons avec les précédentes crises de 1929 et 1987. Nous sommes arrivés au stade de la capitulation, où se combinent la tempête parfaite d'un système bancaire en crise et d'une économie mondiale qui ralentit de façon assez dramatique", a déclaré le directeur marketing de Seven Investment Management, Justin Urquhart-Stewart.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle offre de prêt de liquidités de 100 milliards de dollars, après une opération similaire jeudi, qui correspond au double de la somme habituelle. Quelques heures plus tôt, Tokyo avait perdu 9,62% dans le sillage de Wall Street où le Dow Jones avait cédé 7,33% jeudi, sa septième baisse consécutive, pour atteindre son plus bas niveau depuis cinq ans. "C'est la panique totale, il n'y a pas d'autre mot", commentait à New York Gregori Volokhine, analyste chez Meeschaert. "On est au-delà de la panique", renchérissait à Tokyo Oh Hyun-Seok, de Samsung Securities.
Tokyo avait déjà enregistré mercredi un repli de 9,38%, sa pire perte en une séance depuis octobre 1987. La crise a fait une première victime de taille au Japon: l'assureur Yamato Life Insurance s'est déclaré en cessation de paiement.La Banque du Japon a pourant mis vendredi 4.500 milliards de yens (34 milliards d'euros) à la disposition des banques, sa plus forte injection de liquidité en une journée depuis le début de la crise.

Les autres marchés asiatiques ont également vécu une séance cauchemardesque. En clôture, Hong Kong perdait 7,2%, Shanghai 3,57%, Sydney et Manille 8,3%, Séoul 4,1%. Peu avant la clôture, Singapour cédait 6,71% et à Bangkok, les transactions ont été interrompues une demi-heure pour dépassement des 10% de chute avant de reprendre en baisse de 9,36%.
Victime collatérale de la crise financière, le pétrole: le baril de Brent pour livraison en novembre est tombé sous les 80 dollars dans les échanges électroniques en Asie. "Les Bourses régionales connaissent toutes un bain de sang et en réaction le pétrole tombe aussi", a expliqué Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz. Ce nouvel effondrement des marchés met la pression sur la réunion des ministres de l'Economie et des Finances et des gouverneurs des banques centrales des sept pays les plus industrialisés (G7) qui s'ouvre à Washington à 14h00 (18h00 GMT). Ils devaient "discuter des démarches entreprises par chacun pour faire face à cette crise et des moyens de renforcer nos efforts collectifs", a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson.

Alors que les Etats-Unis se retrouvent en position d'accusés face aux membres du club (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), le président George W. Bush devait faire une déclaration à 14h00 GMT pour "assurer aux Américains qu'ils peuvent avoir confiance" car "les responsables économiques agissent énergiquement pour stabiliser notre système financier", a déclaré sa porte-parole. Selon la presse japonaise, Tokyo va proposer au G7 la création d'un fonds d'urgence d'environ 200 milliards de dollars (146 milliards d'euros) pour prêter de l'argent aux petits pays affectés par la crise financière mondiale.
Le Japon, qui préside cette année le G8 (G7 plus Russie), est également prêt à convoquer un sommet extraordinaire de ce club de grandes puissances si aucune solution pour faire face à la crise financière n'émerge lors de la réunion du G7 finances vendredi, a annoncé le Premier ministre japonais Taro Aso.

A Washington, les deux leaders démocrates du Congrès ont également demandé à George W. Bush de convoquer un sommet de crise du G8, une idée qu'avait aussi évoquée plus tôt dans la semaine le Premier ministre britannique Gordon Brown. M. Brown a par ailleurs appelé vendredi les gouvernements du monde entier à suivre l'exemple du Royaume-Uni dans son initiative "révolutionnaire" de nationalisation partielle des banques pour secourir le système bancaire.
Londres avait présenté mercredi un plan de nationalisation partielle visant huit grandes banques britanniques, qui n'avaient pas convaincu les marchés boursiers qui avai ent vécu mercredi une autre journée noire, malgré un électrochoc lancé par les ban ques centrales qui avaient baissé leur taux de manière concertée.
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Levée de rideau du G7

Les Etats-Unis devaient accueillir vendredi à Washington les grands argentiers du Groupe des Sept (G7) pays les plus industrialisés en plein emballement de la crise qui ravage les marchés financiers mondiaux.Les Etats-Unis se retrouveront en position d'accusés alors que la crise née il y a un peu plus d'un an à l'intérieur de leurs frontières affecte désormais l'ensemble de la finance du globe. a réunion devait être d'autant plus suivie que les Bourses du monde entier ont continué de s'enfoncer après la baisse de taux annoncée simultanément mercredi par sept banques centrales.
Les ministres de l'Economie et des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) doivent se retrouver dans la salle d'apparat du ministère du Trésor américain à 14h00 (18h00 GMT). Ils devaient "discuter des démarches entreprises par chacun pour faire face à cette crise et des moyens de renforcer nos efforts collectifs", a dit mercredi l'hôte de la rencontre, le secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Le communiqué final est attendu pour 18h45 (00h45 samedi).La Russie doit rejoindre le groupe pour le dîner de clôture auquel participeront aussi un certain nombre d'experts afin d'écouter les leçons du Japon et de la Suède, deux pays s'étant sortis d'une grave crise bancaire.
Le G7 aura du mal à parler d'une seule voix, comme en témoignent notamment les divergences de ses quatre membres européens sur ce qu'il convient de faire ou pas pour aider le système bancaire.
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