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Lorsqu'ils sont saisis par cette envie de mordiller et de sucer, les parents ne savent plus quoi faire : les obliger à s'arrêter et jouer au «super éducateur» ou faire plaisir et apaiser l'envie de leur chérubins.
Et oui. Car si certains enfants décident un beau jour de délaisser spontanément biberon, doudou ou tétine (vers 3 ou 4 ans en règle générale), pour d'autres, c'est moins facile et plus bruyant. Y a-t-il un âge pour se séparer de ces objets transitionnels ? Quelle conduite suivre et quels risques peuvent déceler ces comportements ?
Pour la succion du pouce et de la tétine, les médecins sont catégoriques : Cette pratique entraîne des problèmes d'élocution comme le zozotement. Sans compter les abcès et les mycoses sur le pouce dus à la macération. Pour le doudou, les risques tendent plus vers l'affectif et le psychologique.
Le doudou fait son apparition dès huit mois et disparaît avant 6 ans. Son rôle est de rassurer l'enfant lorsque celui-ci se sépare de ses parents pour aller à la crèche ou chez la nourrice par exemple.
Le psychanalyste anglais, Donald Winnicott, l'a appelé «l'objet transitionnel», car il établit le lien entre la famille et le monde extérieur. C'est pourquoi l'enfant l'abandonne souvent dès qu'il trouve des "copains" à l'école.
Ce doudou a également une importance pour rassurer l'enfant lorsqu'il s'endort. C'est le cas de Yanisse.
«Mon poussin ne s'endort jamais sans sa girafe, il l'a trimballe partout et la réclame 36.000 fois par jour. Je me rappelle qu'une fois, j'ai dû l'oublier chez ma mère à Tanger, Yanisse ne voulait plus dormir, j'ai dû sortir le lendemain à la première heure pour acheter la même», raconte Yassmine.
Si cette jeune maman est inquiète de la dépendance de son bambin à son doudou, Sanaa, quant à elle, ne sait plus quoi faire avec son aînée de 6 ans et qui refuse d'abandonner sa tétine : «Elle ne veut tout simplement pas lâcher sa tétine…Des malformations dentaires sont déjà apparues et je ne sais plus comment la convaincre de renoncer à cette habitude. Sa grand-mère lui a même mis du poivre dans le bout de caoutchouc. Ça l'a brûlée, elle a pleuré, mais en vain…Elle dit que ç'est comme le chewing-gum».
La dépendance à la tétine soulève plusieurs débats et interrogations. Les partisans de cette habitude pensent que la sucette est un bon moyen pour apaiser les douleurs du bébé.
Que ces derniers ont physiologiquement besoin de téter puisque cela leur apporte plaisir et détente grâce à l'endomorphine (hormone du bien-être) secrétée lors de la succion.
Ils pensent qu'en donnant une tétine, le bébé est plus calme, les parents seront moins stressés et la qualité de la vie de couple en sera préservée. Les partisans avancent notamment que la tétine, en faisant dormir le bébé, diminue le risque de mort subite. La bouche ouverte et non collée autour de la sucette diminuerait le risque de reflux et favoriserait la ventilation.
Quant à ceux qui s'opposent à l'idée des «bébés à tétine», ils jugent que la «totote» compromet la réussite de l'allaitement au sein, si, dès ses premiers jours, le bébé tète la sucette plutôt que le sein de sa mère.
Ils disent aussi que la tétine peut provoquer des troubles du sommeil, car elle deviendra un objet d'endormissement. Concernant la technique du «tais-toi», les contestants arguent que la sucette répond systématiquement au cri de l'enfant par l'introduction de cet «objet» dans sa bouche. Cette attitude est néfaste, car elle pousse le bébé à la solitude plutôt qu'au réconfort et à l'écoute. Il vaut mieux donc s'en séparer.
A quel âge faut-il l'enlever ?
Justement, c'est là où réside toute la question. Comment faire : obliger l'enfant ou le laisser à sa guise ? «Il n'y a pas de règles précises! Il se peut soit que l'enfant s'en détache spontanément assez tôt, soit qu'il va préférer le garder à vie dans sa chambre, en souvenir de sa petite enfance», explique Ghizlaine Benjelloun, pédopsychiatre. En effet, au fur et à mesure que l'enfant grandit, il s'ouvre aux autres, élargit son univers et lâche progressivement le doudou.
Pour certains psychologues, le besoin de sucer tétines, pouces ou même biberons au-delà de 4-5 ans, est le signe d'une difficulté à «couper le cordon» avec la mère, c'est aussi un frein à l'autonomie et au développement de l'enfant.
Mais tous ne sont pas de cet avis. «La question de la dentition mise à part, je ne pense pas, quel que soit l'âge de l'enfant ou de l'adolescent, qu'il y ait lieu de s'inquiéter. Car l'enfant finira par abandonner cette habitude», estime Ghizlaine Benjelloun.
Retrouver son bout de chiffon pour s'endormir, sucer son pouce ou sa tétine n'ont donc rien de problématique.
Ce sont des moments que l'enfant s'accorde pour décompresser, moments de détente, de ressourcement et de plaisir. Mais sachez tout de même, que la succion du pouce avant 5 ans, risque d'avoir des conséquences physiques sur votre enfant : Problèmes de prononciation de certains sons, dents du haut plus avancées, pouce déformé, etc. Même si ces cas sévères sont loin d'être majoritaires, ils existent bel et bien et sont à surveiller…
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Il ne faut toutefois pas que l'abandon de la tétine devienne une obsession. Si vos tentatives sont vaines et si vous sentez que l'enfant n'est pas encore prêt, repoussez à plus tard. Veillez également à choisir la période propice à cet abandon progressif : évitez la rentrée des classes, la naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur, une séparation, un déménagement. Tout évènement au cours duquel l'enfant aura besoin de réconfort et de soutien, et donc de la tétine. Passée cette période de transition et si l'enfant n'a pas abandonné de lui-même sa tétine comme le font la plupart vers l'âge de 3 ans, vous pouvez alors la supprimer définitivement.
Et oui. Car si certains enfants décident un beau jour de délaisser spontanément biberon, doudou ou tétine (vers 3 ou 4 ans en règle générale), pour d'autres, c'est moins facile et plus bruyant. Y a-t-il un âge pour se séparer de ces objets transitionnels ? Quelle conduite suivre et quels risques peuvent déceler ces comportements ?
Pour la succion du pouce et de la tétine, les médecins sont catégoriques : Cette pratique entraîne des problèmes d'élocution comme le zozotement. Sans compter les abcès et les mycoses sur le pouce dus à la macération. Pour le doudou, les risques tendent plus vers l'affectif et le psychologique.
Le doudou fait son apparition dès huit mois et disparaît avant 6 ans. Son rôle est de rassurer l'enfant lorsque celui-ci se sépare de ses parents pour aller à la crèche ou chez la nourrice par exemple.
Le psychanalyste anglais, Donald Winnicott, l'a appelé «l'objet transitionnel», car il établit le lien entre la famille et le monde extérieur. C'est pourquoi l'enfant l'abandonne souvent dès qu'il trouve des "copains" à l'école.
Ce doudou a également une importance pour rassurer l'enfant lorsqu'il s'endort. C'est le cas de Yanisse.
«Mon poussin ne s'endort jamais sans sa girafe, il l'a trimballe partout et la réclame 36.000 fois par jour. Je me rappelle qu'une fois, j'ai dû l'oublier chez ma mère à Tanger, Yanisse ne voulait plus dormir, j'ai dû sortir le lendemain à la première heure pour acheter la même», raconte Yassmine.
Si cette jeune maman est inquiète de la dépendance de son bambin à son doudou, Sanaa, quant à elle, ne sait plus quoi faire avec son aînée de 6 ans et qui refuse d'abandonner sa tétine : «Elle ne veut tout simplement pas lâcher sa tétine…Des malformations dentaires sont déjà apparues et je ne sais plus comment la convaincre de renoncer à cette habitude. Sa grand-mère lui a même mis du poivre dans le bout de caoutchouc. Ça l'a brûlée, elle a pleuré, mais en vain…Elle dit que ç'est comme le chewing-gum».
La dépendance à la tétine soulève plusieurs débats et interrogations. Les partisans de cette habitude pensent que la sucette est un bon moyen pour apaiser les douleurs du bébé.
Que ces derniers ont physiologiquement besoin de téter puisque cela leur apporte plaisir et détente grâce à l'endomorphine (hormone du bien-être) secrétée lors de la succion.
Ils pensent qu'en donnant une tétine, le bébé est plus calme, les parents seront moins stressés et la qualité de la vie de couple en sera préservée. Les partisans avancent notamment que la tétine, en faisant dormir le bébé, diminue le risque de mort subite. La bouche ouverte et non collée autour de la sucette diminuerait le risque de reflux et favoriserait la ventilation.
Quant à ceux qui s'opposent à l'idée des «bébés à tétine», ils jugent que la «totote» compromet la réussite de l'allaitement au sein, si, dès ses premiers jours, le bébé tète la sucette plutôt que le sein de sa mère.
Ils disent aussi que la tétine peut provoquer des troubles du sommeil, car elle deviendra un objet d'endormissement. Concernant la technique du «tais-toi», les contestants arguent que la sucette répond systématiquement au cri de l'enfant par l'introduction de cet «objet» dans sa bouche. Cette attitude est néfaste, car elle pousse le bébé à la solitude plutôt qu'au réconfort et à l'écoute. Il vaut mieux donc s'en séparer.
A quel âge faut-il l'enlever ?
Justement, c'est là où réside toute la question. Comment faire : obliger l'enfant ou le laisser à sa guise ? «Il n'y a pas de règles précises! Il se peut soit que l'enfant s'en détache spontanément assez tôt, soit qu'il va préférer le garder à vie dans sa chambre, en souvenir de sa petite enfance», explique Ghizlaine Benjelloun, pédopsychiatre. En effet, au fur et à mesure que l'enfant grandit, il s'ouvre aux autres, élargit son univers et lâche progressivement le doudou.
Pour certains psychologues, le besoin de sucer tétines, pouces ou même biberons au-delà de 4-5 ans, est le signe d'une difficulté à «couper le cordon» avec la mère, c'est aussi un frein à l'autonomie et au développement de l'enfant.
Mais tous ne sont pas de cet avis. «La question de la dentition mise à part, je ne pense pas, quel que soit l'âge de l'enfant ou de l'adolescent, qu'il y ait lieu de s'inquiéter. Car l'enfant finira par abandonner cette habitude», estime Ghizlaine Benjelloun.
Retrouver son bout de chiffon pour s'endormir, sucer son pouce ou sa tétine n'ont donc rien de problématique.
Ce sont des moments que l'enfant s'accorde pour décompresser, moments de détente, de ressourcement et de plaisir. Mais sachez tout de même, que la succion du pouce avant 5 ans, risque d'avoir des conséquences physiques sur votre enfant : Problèmes de prononciation de certains sons, dents du haut plus avancées, pouce déformé, etc. Même si ces cas sévères sont loin d'être majoritaires, ils existent bel et bien et sont à surveiller…
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Comment y mettre fin ?
Priver son enfant de tétine alors qu'il est habitué à la sucer depuis longtemps doit se faire par étapes progressives. Tout d'abord, limitez la prise de la tétine au lit (le soir et pour la sieste). Pour cela, il est important de faire comprendre à l'enfant qu'il est devenu grand et c'est en lui parlant qu'il comprendra et de lui-même et posera sa tétine dans le lit au bout de quelques jours. Lorsque le bébé la demande en dehors du coucher, essayez de détourner son attention en l'invitant par exemple à venir jouer avec vous, à regarder un livre.Il ne faut toutefois pas que l'abandon de la tétine devienne une obsession. Si vos tentatives sont vaines et si vous sentez que l'enfant n'est pas encore prêt, repoussez à plus tard. Veillez également à choisir la période propice à cet abandon progressif : évitez la rentrée des classes, la naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur, une séparation, un déménagement. Tout évènement au cours duquel l'enfant aura besoin de réconfort et de soutien, et donc de la tétine. Passée cette période de transition et si l'enfant n'a pas abandonné de lui-même sa tétine comme le font la plupart vers l'âge de 3 ans, vous pouvez alors la supprimer définitivement.
