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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Une vitalité sujette à caution

L'activité économique serait tirée essentiellement par la demande intérieure et en particulier par la consommation des ménages résidents, dont la contribution au cours de ces trois dernières années s'est située autour de 4% en moyenne.

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Cette évolution serait de plus en plus soutenue par l'effort d'investissement. Ce dernier connaît un développement important au cours de cette période avec une participation à la croissance qui est passée de 2,6% en 2006 à presque 4% en 2007. Cette dynamique devrait ainsi être impulsée par le secteur de la construction et les grands travaux d'infrastructure initiés par les pouvoirs publics.
Le commerce extérieur considéré comme un vecteur de relance incontournable n'a pas encore atteint les objectifs attendus. De fait, on s'attend à ce que les perspectives de croissance de la demande intérieure, au second semestre 2008, restent favorablement orientées. La croissance des secteurs marchands hors agriculture anticipée pour cette période et la vigueur du marché du travail et des revenus sont de nature à soutenir la consommation des ménages résidents.

La revalorisation des salaires dans le cadre du dialogue social, du 1er juillet, associée au renforcement attendu des transferts des MRE, devrait se traduire par un regain de pouvoir d'achat des ménages dans un contexte d'inflation non alimentaire relativement maîtrisée. En revanche, la demande domestique pâtirait, quelque peu, de la hausse continue des prix alimentaires. Pour sa part, la consommation publique devrait connaître un raffermissement sensible, imputable au redressement des charges de fonctionnement prévues dans la Loi de finances.
Globalement, la consommation finale intérieure pourrait progresser de 8,8% en 2008, soit une contribution pour 6,7 points à la croissance du PIB, en valeur. L'investissement industriel et les créations d'entreprise resteraient, au cours du second semestre, sur leur trend haussier malgré les contraintes
structurelles imposées par l'environnement extérieur et le renchérissement des facteurs de production.

L'investissement en bâtiment et travaux publics maintiendrait son élan de croissance, appuyé, entre autres, par la consolidation de la demande de logements neufs et la poursuite des travaux de modernisation et d'extension des infrastructures économiques de base. Dans l'ensemble, le taux de croissance de la FBCF, en 2008, s'établirait aux alentours de 15%, contribuant, ainsi, pour 4,7 points à l'évolution du PIB. Au premier semestre 2008, le rythme de croissance des dépenses domestiques s'est accéléré, bénéficiant d'une modération des prix des produits non alimentaires (1%, à fin juin) et d'un affermissement des revenus. Le revenu disponible a bénéficié de l'amélioration que connaissent les secteurs concurrentiels et la bonne tenue de l'emploi rémunéré. Les revenus extérieurs et le recours aux crédits bancaires ont également favorisé les dépenses des ménages. Les transferts des MRE ont crû de 5,1% et les crédits à la consommation se sont consolidés de 40,1%, à fin mai.

Toutefois, la hausse des prix des produits alimentaires (6,5%, à fin juin) a affecté, quelque peu, la demande adressée à ces produits, tandis que les achats d'articles manufacturés sont restés robustes, mais ont bénéficié surtout aux produits importés. Les importations des produits finis de consommation ont
crû de 12,4%, au cours de la même période. Par ailleurs, l'évolution de la consommation publique s'est sensiblement renforcée, suite à une hausse de 8,9% des dépenses de fonctionnement, à fin avril 2008. La formation brute de capital fixe a bénéficié, au premier semestre 2008, d'une conjoncture favorable à l'investissement, aussi bien national qu'étranger, malgré un renchérissement des coûts de production et certaines difficultés d'approvisionnement de l'étranger. D'après l'OMPIC, les créations d'entreprises ont poursuivi leur tendance ascendante et les certificats négatifs délivrés au cours des quatre premiers mois de 2008 se sont inscrits en hausse de 9%.

Parallèlement, la stratégie de l'Offshoring industriel, adoptée notamment au profit des secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et de l'électronique, a favorisé la délocalisation des investissements étrangers vers le Maroc et l'implantation de certaines unités de sous-traitance. Les recettes des investissements étrangers, à fin mai 2008, bien qu'elles aient légèrement reculé par rapport à l'année précédente, elles ont enregistré une augmentation de 66,7%, comparativement à la moyenne des recettes de janvier à avril des années 2003 à 2007. L'investissement en produits industriels et celui destiné à l'accroissement des capacités de production ont progressé à un rythme soutenu, mais en ralenti par rapport au premier semestre 2007. Les importations des biens d'équipement se sont accrues de 15% à fin mai, contre 24,8% la même période de l'année précédente et les crédits destinés à l'équipement se sont raffermis de 32,7%, en glissements annuels.

L'investissement en travaux publics profite toujours de l'exécution des grands chantiers d'infrastructures, notamment autoroutières, touristiques et d'habitat social, tandis que la vitalité du marché de l'immobilier jouit d'une forte demande en logements neufs et des facilités de crédits immobiliers octroyés par les banques, dont la hausse s'est accélérée pour atteindre 42,7%, à fin mai. Pour sa part, la consommation de ciment a frôlé les 17,4% pendant la même période.
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Le cycle des affaires

L'activité économique observe depuis le début de l'année un regain de dynamisme sensible en dépit de l'incidence négative des chocs externes liés en particulier au renchérissement des matières premières et à l'affaiblissement de la demande à l'échelon international. Selon le CMC, le taux de croissance prévu sur la base des données actuellement disponibles et les orientations de l'activité économique au second semestre devrait atteindre 5,7 %.
Ce pronostic est significatif d'un redressement important dans le cycle des affaires après le repli enregistré l'exercice précédent. Tenant compte des résultats plutôt moyens de la campagne agricole, le redressement attendu de la croissance résulterait d'un dynamisme accru des principales activités industrielles, commerciales et de services. Il prendrait appui du côté de la demande sur la reprise de consommation des ménages et sur la consolidation de l'effort d'investissement.
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