Elle remet tout le temps en cause mon comportement et méprise son père. Pour elle, nous sommes juste une source d'argent, sans plus. Parfois, je me dis que c'est certainement à cause des fréquentes disputes conjugales auxquelles elle assiste qu'elle a ce comportement», témoigne Najat, mère de deux enfants, une fille de 12 ans et un petit garçon de 3 ans.
Et c'est certainement vrai. Selon plusieurs experts en la matière, se disputer devant ses enfants engendre, sans aucun doute, des répercussions négatives. «Il est évident qu'il ne faut jamais se disputer devant un enfant, et ce quels que soient son âge et les raisons de la discorde.
Mais malheureusement, souvent, les gens ont tendance à se chamailler chez eux, à la maison, et donc inévitablement les enfants assistent à cette scène, car une dispute n'est pas quelque chose que l'on prévoit, c'est un acte spontané. Mais il est important que les parents comprennent que cela se répercutera négativement, d'une manière ou une autre, sur l'enfant», explique Chantal Emran, psychologue.
Les enfants, et ce peu importe leur âge, ont besoin de sécurité et d'amour. Aussi, voir leurs parents se chamailler peut provoquer chez eux un sentiment d'insécurité et s'avérer être une expérience assez traumatisante. Surtout qu'aujourd'hui, les enfants n'ignorent pas que les querelles entre parents peuvent entraîner une séparation. Et c'est quelque chose qu'aucun enfant ne souhaite même s'il s'agit parfois de la meilleure solution pour ses parents.
«Dans le cas de querelles à répétition, l'impact sur l'enfant sera très négatif. Certains manifesteront de la peur, d'autres interviendront dans la dispute en choisissant de défendre un des parents, principalement la maman, ou encore quelques-uns adopteront une position qui n'est pas toujours celle d'un enfant», précise notre spécialiste. En effet, les conflits répétés et excessifs des parents augmentent de façon importante le stress des enfants et provoquent chez eux des réactions diverses: problèmes de sommeil ou d'alimentation, nervosité importante, pleurs plus fréquents, agressivité, retrait social, problèmes de comportement, difficultés à apprendre, changement d'humeur, perte de confiance en soi, échec scolaire…
Par ailleurs, il est également possible qu'à force de voir ses parents se disputer fréquemment et violemment, les enfants peuvent répéter ces mêmes comportements violents à l'âge adulte. «J'ai toujours vu mes parents qui se disputaient et ce depuis l'âge de 10 ans. Aujourd'hui, sans m'en rendre compte, je répète les mêmes disputes avec mon épouse. C'est plus fort que moi. Je
crois qu'en fait, il m'est difficile de concevoir un couple sans
disputes», dit Réda, un cadre de 32 ans. Nadia, elle aussi, a vécu très jeune dans un climat violent et plus tard à l'âge adulte, il lui a été très difficile d'entretenir des relations saines avec un homme. «En fait, sans le vouloir, je cherchais toujours la faille, la petite bête qui allait tout faire exploser», souligne-t-elle.
Généralement, les querelles les plus difficiles et les plus traumatisantes pour les enfants sont les disputes en leur présence, celles accompagnées de violences physique et verbale ou celles au cours desquelles un parent les prend à témoin et celles à répétition sans espoir de solution.
Pour Chantal Emran, toutes ces formes de disputes sont une sorte de maltraitance passive: «Si la dispute va très loin, jusqu'aux coups ou aux insultes, cela est extrêmement choquant, agressif pour les enfants et même perturbant.
Et les répercussions négatives demeurent à long terme. Certains réagiront jeunes et immédiatement, d'autres, sans même s'en rendre compte, reproduiront les scènes qu'ils ont vécues jeunes une fois adultes. Aussi, il est important que quand les parents en arrivent à se disputer devant l'enfant, ils doivent de se rendre compte de la situation dans laquelle ils se trouvent pour rectifier le tir et réagir pour rassurer l'enfant», affirme-t-elle.
La vie de couple est en effet loin d'être un long fleuve tranquille. Une dispute ordinaire, sans grossièreté et sans agressivité extrême, fait partie de la vie.
Aussi, quant une discussion animée a lieu en présence de l'enfant, les parents doivent absolument lui en parler pour le rassurer, en précisant qu'eux, comme les enfants, ont parfois des points sur lesquels ils ne sont pas d'accord, et que les disputes n'entraînent pas forcément la haine et la violence.
Il est important aussi de préciser à l'enfant qu'il n'y est pour rien dans la dispute. Car par nature, l'enfant est égocentrique et il ne peut comprendre une situation qu'en fonction de lui-même. Il va donc en toute logique se persuader qu'il est la cause des querelles parentales. Et même si cette inquiétude n'est pas exprimée, elle est bien réelle et les parents doivent en tenir compte et bien lui expliquer les choses car il ne doit à aucun prix se sentir responsable des mésententes. «Les parents doivent aussi s'excuser auprès de l'enfant de s'être emportés.
L'enfant doit se sentir aimé et protégé, ne jamais douter de l'amour de ses parents. Leur rôle est de l'aider, le soutenir et aussi rester en alerte. Car la souffrance des petits est très grande dans les cas de violences conjugales», précise notre spécialiste. C'est pour cette raison que la réconciliation est importante. Ce n'est que de cette façon qu'il retrouvera le sourire. Et puis, en même temps, cela lui permettra de comprendre qu'une dispute n'évolue pas forcément vers la haine ou le divorce, mais qu'à la suite de toute dispute, il y a le chemin de la réconciliation. Ainsi, il apprendra qu'il lui est possible de pardonner, lui aussi, après une dispute avec ses amis et plus tard dans la vie.
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Si le ton commence à monter et que les parents sentent que le conflit touche une corde très sensible, ils doivent se calmer et remettre la discussion à plus tard quand les enfants seront dehors ou endormis. Sinon, dans le cas où la dispute prendrait de l'ampleur, il est préférable de demander aux enfants de s'éloigner. Mais quand l'orage est passé, il faut les retrouver et répondre à leurs questions, mais sans pour autant faire un compte-rendu détaillé de la querelle.
Et c'est certainement vrai. Selon plusieurs experts en la matière, se disputer devant ses enfants engendre, sans aucun doute, des répercussions négatives. «Il est évident qu'il ne faut jamais se disputer devant un enfant, et ce quels que soient son âge et les raisons de la discorde.
Mais malheureusement, souvent, les gens ont tendance à se chamailler chez eux, à la maison, et donc inévitablement les enfants assistent à cette scène, car une dispute n'est pas quelque chose que l'on prévoit, c'est un acte spontané. Mais il est important que les parents comprennent que cela se répercutera négativement, d'une manière ou une autre, sur l'enfant», explique Chantal Emran, psychologue.
Les enfants, et ce peu importe leur âge, ont besoin de sécurité et d'amour. Aussi, voir leurs parents se chamailler peut provoquer chez eux un sentiment d'insécurité et s'avérer être une expérience assez traumatisante. Surtout qu'aujourd'hui, les enfants n'ignorent pas que les querelles entre parents peuvent entraîner une séparation. Et c'est quelque chose qu'aucun enfant ne souhaite même s'il s'agit parfois de la meilleure solution pour ses parents.
«Dans le cas de querelles à répétition, l'impact sur l'enfant sera très négatif. Certains manifesteront de la peur, d'autres interviendront dans la dispute en choisissant de défendre un des parents, principalement la maman, ou encore quelques-uns adopteront une position qui n'est pas toujours celle d'un enfant», précise notre spécialiste. En effet, les conflits répétés et excessifs des parents augmentent de façon importante le stress des enfants et provoquent chez eux des réactions diverses: problèmes de sommeil ou d'alimentation, nervosité importante, pleurs plus fréquents, agressivité, retrait social, problèmes de comportement, difficultés à apprendre, changement d'humeur, perte de confiance en soi, échec scolaire…
Par ailleurs, il est également possible qu'à force de voir ses parents se disputer fréquemment et violemment, les enfants peuvent répéter ces mêmes comportements violents à l'âge adulte. «J'ai toujours vu mes parents qui se disputaient et ce depuis l'âge de 10 ans. Aujourd'hui, sans m'en rendre compte, je répète les mêmes disputes avec mon épouse. C'est plus fort que moi. Je
crois qu'en fait, il m'est difficile de concevoir un couple sans
disputes», dit Réda, un cadre de 32 ans. Nadia, elle aussi, a vécu très jeune dans un climat violent et plus tard à l'âge adulte, il lui a été très difficile d'entretenir des relations saines avec un homme. «En fait, sans le vouloir, je cherchais toujours la faille, la petite bête qui allait tout faire exploser», souligne-t-elle.
Généralement, les querelles les plus difficiles et les plus traumatisantes pour les enfants sont les disputes en leur présence, celles accompagnées de violences physique et verbale ou celles au cours desquelles un parent les prend à témoin et celles à répétition sans espoir de solution.
Pour Chantal Emran, toutes ces formes de disputes sont une sorte de maltraitance passive: «Si la dispute va très loin, jusqu'aux coups ou aux insultes, cela est extrêmement choquant, agressif pour les enfants et même perturbant.
Et les répercussions négatives demeurent à long terme. Certains réagiront jeunes et immédiatement, d'autres, sans même s'en rendre compte, reproduiront les scènes qu'ils ont vécues jeunes une fois adultes. Aussi, il est important que quand les parents en arrivent à se disputer devant l'enfant, ils doivent de se rendre compte de la situation dans laquelle ils se trouvent pour rectifier le tir et réagir pour rassurer l'enfant», affirme-t-elle.
La vie de couple est en effet loin d'être un long fleuve tranquille. Une dispute ordinaire, sans grossièreté et sans agressivité extrême, fait partie de la vie.
Aussi, quant une discussion animée a lieu en présence de l'enfant, les parents doivent absolument lui en parler pour le rassurer, en précisant qu'eux, comme les enfants, ont parfois des points sur lesquels ils ne sont pas d'accord, et que les disputes n'entraînent pas forcément la haine et la violence.
Il est important aussi de préciser à l'enfant qu'il n'y est pour rien dans la dispute. Car par nature, l'enfant est égocentrique et il ne peut comprendre une situation qu'en fonction de lui-même. Il va donc en toute logique se persuader qu'il est la cause des querelles parentales. Et même si cette inquiétude n'est pas exprimée, elle est bien réelle et les parents doivent en tenir compte et bien lui expliquer les choses car il ne doit à aucun prix se sentir responsable des mésententes. «Les parents doivent aussi s'excuser auprès de l'enfant de s'être emportés.
L'enfant doit se sentir aimé et protégé, ne jamais douter de l'amour de ses parents. Leur rôle est de l'aider, le soutenir et aussi rester en alerte. Car la souffrance des petits est très grande dans les cas de violences conjugales», précise notre spécialiste. C'est pour cette raison que la réconciliation est importante. Ce n'est que de cette façon qu'il retrouvera le sourire. Et puis, en même temps, cela lui permettra de comprendre qu'une dispute n'évolue pas forcément vers la haine ou le divorce, mais qu'à la suite de toute dispute, il y a le chemin de la réconciliation. Ainsi, il apprendra qu'il lui est possible de pardonner, lui aussi, après une dispute avec ses amis et plus tard dans la vie.
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Réduire les effets négatifs
On ne le répétera jamais assez: il est important d'essayer, dans la mesure du possible, de ne pas se disputer devant ses enfants. Si une dispute se produit en leur présence ou suffisamment près d'eux pour qu'ils l'entendent ou qu'ils la voient, il faut éviter de crier très fort ou d'être excessif (ve). Au contraire, il est conseillé de discuter des solutions et de mettre un terme à la dispute. Il ne faut pas au contraire nier la dispute, alors que les enfants ont été témoins. Il faut les rassurer en leur spécifiant qu'ils ne sont pour rien dans ces conflits.Si le ton commence à monter et que les parents sentent que le conflit touche une corde très sensible, ils doivent se calmer et remettre la discussion à plus tard quand les enfants seront dehors ou endormis. Sinon, dans le cas où la dispute prendrait de l'ampleur, il est préférable de demander aux enfants de s'éloigner. Mais quand l'orage est passé, il faut les retrouver et répondre à leurs questions, mais sans pour autant faire un compte-rendu détaillé de la querelle.
