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Nourredine Knouzi, président de l'AGEF Centre

Selon le président de l'Association des gestionnaires et formateurs d'entreprises, "La Marocaine" est un Prix symbolique qui, chaque année, récompense des femmes qui se sont distinguées dans leurs domaines respectifs par leur engagement et leur créativité.

Nourredine Knouzi, président de l'AGEF Centre
Nourredine Knouzi, président de l'AGEF Centre
Le Matin : Pourquoi le Prix "La Marocaine" ?

Nourredine Knouzi :
Tout d'abord, à travers cet événement, l'AGEF-Centre entend rendre hommage à toutes ces femmes actives, intervenant dans divers secteurs et frayant le chemin au développement de notre pays.
Il faut reconnaître, aujourd'hui, que la femme marocaine a enregistré un grand nombre de réalisations et de réussites partout où elle est présente tant sur le plan littéraire, artistique, théâtral, économique, associatif, ainsi qu'au sein de la magistrature et dans d'autres secteurs clés de la société en particulier la santé et l'enseignement.

Pour nous, et au vu de ces acquis, l'AGEF-Centre compte accompagner cette dynamique qui met désormais la femme marocaine au devant de la scène politique, économique, culturelle, sportive tout comme dans le monde associatif. "La Marocaine" est donc un Prix symbolique qui, chaque année, récompensera des femmes qui se sont distinguées dans leurs domaines respectifs par leur engagement et leur créativité.

Pour autant, vous avez organisé une table ronde pour primer 26 femmes marocaines de différents horizons et d'activités diverses. Est-ce à dire qu'à l'AGEF Centre, la remise des Prix ne doit pas être une soirée festive mais aussi un moment d'interrogation comme ce fut le cas de cette première édition ?

Il est indéniable qu'un Prix d'encouragement ne suffit pas, à lui seul, pour soutenir la femme marocaine dans son combat mais il faut aussi s'interroger sur les perspectives des programmes d'émancipation de la femme. C'est dans ce cadre que lors de cette première édition, nous avons débattu, à travers la table ronde et les ateliers qui ont marqué cette soirée, plusieurs questions se rapportant à cette problématique. Les thèmes traités ont porté notamment sur "Que pouvons-nous dire actuellement de la participation des femmes dans le développement économique de notre pays ?", "Quelles sont les avancées enregistrées en ce qui concerne la représentativité des femmes en entreprises et administrations?" Nous sommes également intéressés à l'apport des femmes dans la performance de l'entreprise et l'administration avant de nous interroger s'il y a une égalité des chances d'accès pour les femmes aux sphères décisionnelles.

D'ailleurs, le fait que près de trois cents personnes de différents secteurs ont pu échanger leur avis aussi bien lors de la table ronde qu'en coulisse en dit long sur l'importance des thèmes choisis. Enfin, depuis la création de l'AGEF Centre, nous avons toujours souhaité instaurer une rencontre annuelle phare.
Et je crois que c'est bien parti puisque "La Marocaine" est notre deuxième événement qui sera organisé chaque douze mois.

Toutes les thématiques abordées avaient trait à la condition féminine. Est-ce à dire que l'émancipation de la femme demeure toujours un vaste chantier malgré l'adoption du Code de la famille ?

Je pense que la question ne se limite pas aux seules femmes mais d'encourager et de soutenir toutes les actions dans ce sens. Pour ce faire, nous devons rendre hommage à toute personne ayant contribué à la modernisation du Code de la Famille.
À ce sujet, il faut rappeler aussi qu'il y a des hommes qui ont travaillé dur dans ce but et qui croient au développement du pays en associant les hommes et les femmes, toutes catégories confondues.
Car le Maroc, c'est l'ensemble des hommes et des femmes qui contribuent à son épanouissement, bien entendu sous les Hautes directives de Sa Majesté le Roi.

Qu'en est-il des critères du choix des Primées ainsi que de la composition des membres du jury ?

Pour cette première édition du Prix "La Marocaine", lancée fin mars 2008, il s'agissait de femmes, ayant travaillé depuis au moins 15 ans et qui continuent encore dans les coulisses avec abnégation et amour pour participer à la construction du Maroc moderne. C'est Madame Amina Benkhadra, ministre de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement qui a été choisie comme la Marraine.
Au total, 26 femmes ont été primées. Elles viennent d'horizons différents : énergie et mines, équipement, poste Maroc, banque, ONG, emploi, ANAPEC, santé, parlement, associations etc.

En outre, deux femmes sont de la communauté marocaine à l'étranger tandis que la communication aussi a été couronnée par des femmes remarquables : directrices, rédactrices en chef ou journalistes qui veillent sur des magazines, des revues, des télévisions et des radios.
Cependant, il faut dire que le mérite ne revient pas à l'AGEF Centre seule mais à l'ensemble de toutes les personnes ainsi qu'à nos partenaires institutionnels ou privés qui ont contribué, de près ou de loin, afin d'assurer un franc succès à cet événement.

Sur un autre plan, et parmi vos responsabilités, il y a l'Association "Carrefour Jeunes Cadres". À ce titre, vous vous êtes toujours préoccupé de l'avenir de vos lauréats. Qu'en est-il de votre programme " Job & Stage " ?

Rappelons que les étudiants et moi-même avons créé une Association appelée "Carrefour Jeunes Cadres" Job & Stage afin de mettre en place un projet expérimental de lieux d'échanges et de rencontres au sein de notre faculté de sciences de Ben M'Sik pour affronter le marché du travail. Notre association a tissé des liens avec les milieu socio-économiques et nous sommes en train de préparer une rencontre avec les entreprises afin de coordonner nos efforts de formation pour essayer d'améliorer la capacité d'adaptabilité des jeunes diplômés par rapport aux exigences du marché du travail qui n'arrêtent pas d'évoluer.

Nous travaillons actuellement avec les étudiants de Master auxquels j'enseigne la gestion d'entreprise. Une idée qui est, à mon sens, capitale car il s'agit de la création d'une bourse d'emploi par les étudiants et pour les étudiants. Ce sont eux qui sont concernés et leur vision du marché de l'emploi (travail ou création) est tout à fait différente de celui qui exerce déjà. Donc, notre rôle est de leur donner l'occasion de concrétiser leurs idées en les coachant tout simplement (encadrants et entrepreneurs).

Partant de vos expériences de professeur, peut-on dire aujourd'hui que c'est le niveau des futurs diplômés qui est le vrai handicap dans leur insertion au sein des entreprises ?

Non, je ne le crois pas car le niveau des jeunes diplômés est là. Par exemple, vous prenez un étudiant scientifique, et vous cherchez le pré requis de son niveau en la matière : vous trouverez qu'il répond parfaitement.
Dans ces conditions, la difficulté majeure que j'ai pu constater chez nos étudiants lauréats, ou en cours de cursus universitaire, est qu'ils n'arrivent pas à communiquer d'une manière claire ce qu'ils veulent ou ce qu'ils proposent.
Ce que je veux dire par là, pour résoudre un tel problème, nous devons entraîner nos étudiants à la faculté de communiquer pour pouvoir transmettre leurs idées.
Il faut faire beaucoup d'exercices en communication. Tous les moyens sont bons (séminaires, tables rondes ...). Et je crois que c'est un travail qui incombe à nous, tous.
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Entreprises innovantes

Dans le cadre de la promotion de l'esprit de l'entrepreneuriat et de l'innovation, l'Université Mohammed V-Souissi a lancé son deuxième appel à projets pour la création d'entreprises innovantes. Cet appel à projets est destiné, à titre prioritaire, aux étudiants de l'Université Mohammed V-Souissi qui détiennent une idée d'entreprise innovante et qui désirent bénéficier de l'accompagnement et de l'assistance de la pépinière et de ses partenaires pour la concrétisation de leurs projets. La date limite pour la réception des dossiers de candidature est fixée pour le mercredi 30 avril 2008.

Ce projet sera réalisé en partenariat avec la Fondation Banque Populaire pour la création d'entreprise, le Centre régional d'investissement et l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences. Les dossiers de candidature, peuvent être téléchargés sur le Site Web de l'Université Mohammed V-Souissi: www.um5s.ac.ma ou celui de la pépinière http://pepiniere.um5s.ac.ma, doivent être déposés avant le mercredi 30 avril 2008 à la présidence de l'Université Mohammed V-Souissi, angle avenue Allal El Fassi et Mfadel Cherkaoui, Al Irfane, 8007 N.U. Rabat.

Entretien réalisé par El Mahjoub Rouane
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