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L'«Esméralda» accoste à la métropole

Le vendredi 27 juin, le bateau-école chilien «Esméralda» a jeté l'ancre dans le port de Casablanca pour une escale de quatre jours. Avant de rallier la métropole, le voilier a accosté aux quais de l'Equateur et de Trinidad et Tobago.

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Son périple autour du monde le mènera ensuite en Croatie, en Turquie, en Grèce, en Egypte, en Inde, en Afrique du Sud et en Argentine.
Parti le 4 mai de Valparaiso, son port d'attache au Chili, ce navire-école porte à bord des jeunes lauréats d'écoles marines afin d'améliorer leur formation en mer avant qu'ils ne rejoignent leur première affectation professionnelle. L'Esméralda, embarque 309 personnes, dont 80 élèves officiers, 120 mariniers, 87 membres d'équipage et 22 officiers, dont un Marocain et 6 autres étrangers.

Ce bateau chilien œuvre surtout pour l'échange des expériences maritimes internationales.
En effet, la rencontre directe de plusieurs civilisations et cultures à bord des navires enrichit concrètement la perception des grands espaces chez les élèves officiers. Il est à rappeler que la mission de ce navire-école est de former des marins, en consolidant leur formation initiale. Dans ce sens, il met tous ses moyens pédagogiques et pratiques en œuvre pour leur apprendre à manipuler les nouvelles technologies de navigation tout en développant leur sens de la responsabilité et en leur permettant d'exercer leur autonomie.
Lors de leur périple, les membres de l'équipage apprennent chaque année à aimer et à respecter la mer à bord de l'Esméralda.

Une mission qui se forge à travers différentes activités et entraînements qui se font selon les instructions des formateurs marins. En effet, ce bateau est une école flottante sur laquelle les futurs officiers de la marine Chilienne viennent peaufiner leur formation après 5 années d'école navale.
La vie à bord est réglée comme du papier à musique et tout le monde participe au bon fonctionnement du navire. De 6 heures du matin à 7 heures du soir, les manœuvres et les cours se suivent entrecoupés par les repas et quelques rares moments de détente.

Pour faire avancer ce monstre d'acier avec près de 2.900 m2 de voiles, il faut une discipline de fer et toutes les manœuvres se font aux ordres du sifflet.
Au cours de ses voyages, «La Dama Blanca», comme on l'appelle familièrement, tient parfaitement son rôle de banc d'essai pour la formation militaire et maritime des jeunes enseignes à un galon.
Vitrine de la marine chilienne, ce navire-école participe, également, à des missions maritimes lors des ses traversées dans les différents océans.
Il devra boucler sa 53e croisière d'instruction, à Valparaiso, après huit mois de mer, il s'arrêtera au port espagnol de Cadix après son départ de Casablanca le lundi 30 juin.

Jouer le rôle de formateur n'est nullement l'unique tâche confiée à l'Esméralda. Ce voilier est également un instrument de la diplomatie maritime navale. Il est au service des objectifs communs établis entre le Chili et les pays amis et de la promotion à la fois de l'image du pays à l'étranger et de la formation marine des cadets lors d'une expérience particulière d'embarquement.
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Histoire du voilier

Mis à l'eau en 1953 en Espagne, le quatre-mâts goélette chilien, long de 113 m, a un déplacement de 3.673 tonnes et dispose de 2.870 m2 de voiles. Ce navire fut offert au gouvernement chilien le 15 juin 1954. C'est l'ambassadeur du Chili en Espagne, Oscar Salas Letelier, qui reçut le navire.
L'Esméralda porte ce nom en souvenir d'une frégate qui s'était illustrée en 1820 peu après la naissance du Chili. Après le coup d'État du 11 septembre1973, l'Esméralda fut utilisée comme centre de détention et de torture.

Actuellement, ce voilier, 5e du nom est l'un des derniers grands voiliers écoles mythiques sillonnant les mers du globe. Tout au long de ses périples, "la Dama Blanca" a formé plusieurs générations de marins au sein de la marine chilienne.
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