On les appelle «Les Oliviers de Renoir»! Immense kaléidoscope, tout en faune et histoire archéologique d'un arbre. Celui qui a inspiré un grand photographe, Jacques Renoir, et un poète, René Latapie. De la rencontre de ces deux hommes est né le projet, celui de réaliser un petit livre d'art, sans présomption aucune que celle de faire vivre la nature et de rendre un hommage à cet arbre que les trois religions monothéistes ont adulé: l'olivier. Et que les peintres, à travers une têtue et longue histoire des hommes, ont dépeint. Et ce n'est pas le moindre signe que l'arrière- grand-père de Jacques Renoir était précisément Auguste Renoir, lui-même fils du célèbre peintre Jean Renoir, par instinct, avait acquis en 1907 la grande propriété des «Collettes» dans le but de sauver ses immenses oliviers, menacés de destruction par un spéculateur immobilier de l'époque… La généalogie sur fond de peinture et d'empreintes silencieuses mais présentes est là.
Et ce n'est pas non plus un hasard si aujourd'hui le poète René Latapie, tout à son attachement pour sa région, Cagnes sur Mer, voua un culte impressionnant à l'arbre mythique et florissant et lui a consacré des recherches et des poèmes laudateurs et justes. Le photographe Jacques Renoir n'est donc pas, originalité oblige, un photographe ordinaire. Son attachement à l'Olivier est une quête de lui-même, au point qu'il en a fait l'une de ses raisons de vivre, y mettant entre deux missions professionnelles, un honneur à lui rendre justice. C'est aussi le sens de l'exposition organisée à BMCE Capital. Photographe inné, Jacques Renoir, dont la filiation artistique n'a jamais été aussi discrète mais présente, réalise en effet une œuvre de témoin. Son «œil» est attentif à la nature, là où se logent une sérénité et le recul nécessaire, loin des bruissements et des convulsions. Il nous propose une importante et significative exposition où l'arbre, l'olivier, retrouve ses lettres de noblesse.
Et surtout nous renvoie à l'image quasi spirituelle d'une complicité, celle de l'Homme, né sur les dures réalités de la terre, avec son compagnon de toujours: l'olivier. Arbre de la paix et de la concorde, symbole du dialogue et du bonheur, l'olivier est l'opposé de l'arbre inerte, ou de l'arbre décor, voué à demeurer enfoui dans nos mémoires. L'olivier produit les vertus du monde et de la terre, il nous offre sa quintessence, l'huile précieuse devenue notre viatique, mais aussi source de bonheur physiologique dont l'humanité s'est emparée. Pour un peu, s'il n'était pas une propriété de tous les hommes, l'olivier deviendrait la propriété exclusive de certains potentats. L'hommage que Jacques Renoir rend à cet arbre éternel n'est pas commun.
Il se réfère indubitablement à des profondeurs quasi inconscientes, il plonge dans le temps immémorial. L'objectif du photographe ne sacrifie à aucun effet de mode, mais nous découvre la topographie, noueuse et tortueuse même, d'un arbre qui incarne la vie et le long cours. A l'instar d'un corps humain, chez qui la jouvence se mue en maturité et la vieillesse en noblesse. L'arbre noueux est pris sous la mire, car Jacques Renoir se fait un reporter dans tous les sens du terme. Il va jusqu'au bout de sa démarche: jamais de contournement, nulle concession aux artifices. Tant et si bien que ses clichés, d'une nudité apparente, sont révélés en vérité comme une force de silence et d'éternité.Qu'il choisisse le noir et blanc, préfère tel ou tel angle relève de la technique. Mais, en jetant son dévolu – artistique s'entend – sur le noueuse structure de l'arbre, cet arbre qui incarne notre bonheur mais également notre détresse, il ouvre pour nous une certaine voie difficile de la vie. C'est le voyage dans le labyrinthique processus de la vie.
C'est à la limite la découverte ou la redécouverte de notre vie, car l'olivier constitue notre arbre généalogique, celui qui renvoie l'image à nous-mêmes.
Celle de nos origines, de notre évolution à travers le temps, de notre âge d'or et celui de notre vieillesse. Le «reportage» photographique que nous propose Jacques Renoir s'apparente à une fresque lisse et captive. La technique du noir et blanc, mieux qu'une procédure originale, est d'abord un choix esthétique, une manière d'obsession de sauvegarder la beauté de l'image, sa force et sa valeur éternelle.
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Et ce n'est pas non plus un hasard si aujourd'hui le poète René Latapie, tout à son attachement pour sa région, Cagnes sur Mer, voua un culte impressionnant à l'arbre mythique et florissant et lui a consacré des recherches et des poèmes laudateurs et justes. Le photographe Jacques Renoir n'est donc pas, originalité oblige, un photographe ordinaire. Son attachement à l'Olivier est une quête de lui-même, au point qu'il en a fait l'une de ses raisons de vivre, y mettant entre deux missions professionnelles, un honneur à lui rendre justice. C'est aussi le sens de l'exposition organisée à BMCE Capital. Photographe inné, Jacques Renoir, dont la filiation artistique n'a jamais été aussi discrète mais présente, réalise en effet une œuvre de témoin. Son «œil» est attentif à la nature, là où se logent une sérénité et le recul nécessaire, loin des bruissements et des convulsions. Il nous propose une importante et significative exposition où l'arbre, l'olivier, retrouve ses lettres de noblesse.
Et surtout nous renvoie à l'image quasi spirituelle d'une complicité, celle de l'Homme, né sur les dures réalités de la terre, avec son compagnon de toujours: l'olivier. Arbre de la paix et de la concorde, symbole du dialogue et du bonheur, l'olivier est l'opposé de l'arbre inerte, ou de l'arbre décor, voué à demeurer enfoui dans nos mémoires. L'olivier produit les vertus du monde et de la terre, il nous offre sa quintessence, l'huile précieuse devenue notre viatique, mais aussi source de bonheur physiologique dont l'humanité s'est emparée. Pour un peu, s'il n'était pas une propriété de tous les hommes, l'olivier deviendrait la propriété exclusive de certains potentats. L'hommage que Jacques Renoir rend à cet arbre éternel n'est pas commun.
Il se réfère indubitablement à des profondeurs quasi inconscientes, il plonge dans le temps immémorial. L'objectif du photographe ne sacrifie à aucun effet de mode, mais nous découvre la topographie, noueuse et tortueuse même, d'un arbre qui incarne la vie et le long cours. A l'instar d'un corps humain, chez qui la jouvence se mue en maturité et la vieillesse en noblesse. L'arbre noueux est pris sous la mire, car Jacques Renoir se fait un reporter dans tous les sens du terme. Il va jusqu'au bout de sa démarche: jamais de contournement, nulle concession aux artifices. Tant et si bien que ses clichés, d'une nudité apparente, sont révélés en vérité comme une force de silence et d'éternité.Qu'il choisisse le noir et blanc, préfère tel ou tel angle relève de la technique. Mais, en jetant son dévolu – artistique s'entend – sur le noueuse structure de l'arbre, cet arbre qui incarne notre bonheur mais également notre détresse, il ouvre pour nous une certaine voie difficile de la vie. C'est le voyage dans le labyrinthique processus de la vie.
C'est à la limite la découverte ou la redécouverte de notre vie, car l'olivier constitue notre arbre généalogique, celui qui renvoie l'image à nous-mêmes.
Celle de nos origines, de notre évolution à travers le temps, de notre âge d'or et celui de notre vieillesse. Le «reportage» photographique que nous propose Jacques Renoir s'apparente à une fresque lisse et captive. La technique du noir et blanc, mieux qu'une procédure originale, est d'abord un choix esthétique, une manière d'obsession de sauvegarder la beauté de l'image, sa force et sa valeur éternelle.
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