« Les Caprices », cette prestigieuse prestation, organisée par l'Institut Cervantès de Rabat en collaboration avec le Théâtre national Mohammed V, l'ambassade d'Espagne et le ministère de la Culture d'Espagne, présente les plus importants travaux du génie aragonais, Francisco de Goya y Lucientes. Elle a pu attirer une importante foule de professionnels et d'amateurs lors de son vernissage.
En effet, à travers ses 80 estampes, l'artiste-peintre est arrivé à traiter quatre sujets importants de la société du XVIIIe siècle, à savoir la tromperie dans les relations entre l'homme et la femme, la satire de la mauvaise éducation et l'ignorance, la condamnation des vices enracinés dans la société et la protestation contre les abus du pouvoir. Des thèmes très sensibles que seul un grand homme peut aborder avec objectivité et transparence. Par ses «Caprices», Goya «réalise une critique sociale et réprouve le personnage des entremetteuses, la prostitution, l'analphabétisme de la noblesse et le système éducatif déficient de l'époque. L'œuvre s'est transformée en un instrument éducatif et en un moyen de dénonciation où il a inclus des commentaires subtils ou explicites ». Beaucoup d'organes de presse ont répliqué à cette dénonciation ouverte, lors de sa sortie, comme étant une satire visuelle sur les vices des hommes et de ce qui est absurde de la conduite humaine.
Ce qui n'est pas nouveau chez Goya, puisqu'il a, pendant de longues années, recueilli des images de la vie quotidienne de la société, tout en élaborant des compositions d'invention dans lesquelles il abordait de manière satirique des aspects de son temps. 300 exemplaires de cette expérience furent publiés et vendus au fur et à mesure. Le reste, ainsi que les plaques originales, a été offert au roi Carlos IV en 1803 par crainte de l'inquisition. Un travail colossal à travers lequel Francisco de Goya fut récompensé par la Médaille d'Or de l'Exposition universelle de Barcelone de 1888, puis celle de Paris l'année suivante. Quand viennent les gravures des «Caprices», leur contenu a balayé les précédentes à travers ses critiques aiguës et ses enseignements comparés par les experts avec celles relatées par Cervantès dans son universel «Don Quijote de La Mancha». Cette révolte sans précédant consacre Goya comme le grand maître de la gravure dotée d'une signification sociale que seul un génie pourrait exprimer.
« Il développe dans ces estampes une thématique de grande originalité dans laquelle la critique sociale est exprimée dans des scènes de galanterie et de sorcelleries. Il a nommé ses estampes d'affaires capricieuses qui se sont prêtées à présenter les choses dans le ridicule, fustiger des préjugés, impostures et hypocrisies consacrées par le temps». Dans les 36 premières gravures sont mis en exergue l'amour et la prostitution, avec des thèmes différents comme la mauvaise éducation des fils, le mariage par convenance, la cruauté maternelle, l'avarice, la gloutonnerie des moines, la contrebande, et autres. De la 37e gravure à la 42e ce sont les ânes qui prennent le dessus.
À partir de la 43e, ce sont les sorcières, gobelins, moines et diables qui terminent la série. Aux 80 tableaux de Francisco de Goya s'ajouteront ceux de deux peintres tétouanais de renom et reconnus par leurs ?uvres contemporaines. Il s'agit de Ahmed Amrani et Hassan Echair. Leurs huit pièces d'interprétation libre sont conjuguées avec « Les Caprices » de Goya dans un événement unique et très
original.
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Ce brassage a pour objectif de donner naissance à des espaces de rencontre, de dialogue et d'échanges entre les cultures.
Rappelons que la série de gravures exposée à Rabat provient de la collection de l'Institut Cervantès de Madrid. Elle constitue la 11ª édition des gravures originales (1797-1799), imprimées en 1928 par la chalcographie nationale d'arts graphiques pour être présentée à l'Exposition universelle de Séville de 1929.
Cette prestation itinérante est programmée dans d'autres villes après Rabat et Tétouan, notamment Tanger, Casablanca et Fès pour l'automne et l'hiver prochains.
En effet, à travers ses 80 estampes, l'artiste-peintre est arrivé à traiter quatre sujets importants de la société du XVIIIe siècle, à savoir la tromperie dans les relations entre l'homme et la femme, la satire de la mauvaise éducation et l'ignorance, la condamnation des vices enracinés dans la société et la protestation contre les abus du pouvoir. Des thèmes très sensibles que seul un grand homme peut aborder avec objectivité et transparence. Par ses «Caprices», Goya «réalise une critique sociale et réprouve le personnage des entremetteuses, la prostitution, l'analphabétisme de la noblesse et le système éducatif déficient de l'époque. L'œuvre s'est transformée en un instrument éducatif et en un moyen de dénonciation où il a inclus des commentaires subtils ou explicites ». Beaucoup d'organes de presse ont répliqué à cette dénonciation ouverte, lors de sa sortie, comme étant une satire visuelle sur les vices des hommes et de ce qui est absurde de la conduite humaine.
Ce qui n'est pas nouveau chez Goya, puisqu'il a, pendant de longues années, recueilli des images de la vie quotidienne de la société, tout en élaborant des compositions d'invention dans lesquelles il abordait de manière satirique des aspects de son temps. 300 exemplaires de cette expérience furent publiés et vendus au fur et à mesure. Le reste, ainsi que les plaques originales, a été offert au roi Carlos IV en 1803 par crainte de l'inquisition. Un travail colossal à travers lequel Francisco de Goya fut récompensé par la Médaille d'Or de l'Exposition universelle de Barcelone de 1888, puis celle de Paris l'année suivante. Quand viennent les gravures des «Caprices», leur contenu a balayé les précédentes à travers ses critiques aiguës et ses enseignements comparés par les experts avec celles relatées par Cervantès dans son universel «Don Quijote de La Mancha». Cette révolte sans précédant consacre Goya comme le grand maître de la gravure dotée d'une signification sociale que seul un génie pourrait exprimer.
« Il développe dans ces estampes une thématique de grande originalité dans laquelle la critique sociale est exprimée dans des scènes de galanterie et de sorcelleries. Il a nommé ses estampes d'affaires capricieuses qui se sont prêtées à présenter les choses dans le ridicule, fustiger des préjugés, impostures et hypocrisies consacrées par le temps». Dans les 36 premières gravures sont mis en exergue l'amour et la prostitution, avec des thèmes différents comme la mauvaise éducation des fils, le mariage par convenance, la cruauté maternelle, l'avarice, la gloutonnerie des moines, la contrebande, et autres. De la 37e gravure à la 42e ce sont les ânes qui prennent le dessus.
À partir de la 43e, ce sont les sorcières, gobelins, moines et diables qui terminent la série. Aux 80 tableaux de Francisco de Goya s'ajouteront ceux de deux peintres tétouanais de renom et reconnus par leurs ?uvres contemporaines. Il s'agit de Ahmed Amrani et Hassan Echair. Leurs huit pièces d'interprétation libre sont conjuguées avec « Les Caprices » de Goya dans un événement unique et très
original.
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Brassage des cultures
Dans le cadre de cette manifestation sont présentés, également, les travaux de deux artistes marocains, à savoir Ahmed Amrani et Hassan Echair qui ont réalisé tout un chacun quatre travaux de gravure inspirés des «Caprices»Ce brassage a pour objectif de donner naissance à des espaces de rencontre, de dialogue et d'échanges entre les cultures.
Rappelons que la série de gravures exposée à Rabat provient de la collection de l'Institut Cervantès de Madrid. Elle constitue la 11ª édition des gravures originales (1797-1799), imprimées en 1928 par la chalcographie nationale d'arts graphiques pour être présentée à l'Exposition universelle de Séville de 1929.
Cette prestation itinérante est programmée dans d'autres villes après Rabat et Tétouan, notamment Tanger, Casablanca et Fès pour l'automne et l'hiver prochains.
