Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Clôture en apothéose

Ils étaient 500 artistes et plus de 4000 spectateurs quotidiennement à vivre et partager les émotions du quatorzième festival des musiques sacrées de Fès.

Clôture en apothéose
Tenue du 6 au 15 juin, la quatorzième édition était encore une fois une réussite. Comme à l'accoutumée, le rendez-vous incontournable du dialogue des cultures et des religions en terre d'Islam a tenu toutes ses promesses. Dix jours durant, le festival a fait vibrer le public aux rythmes du chant sacré hanté par l'esprit d'ouverture, de tolérance et d'amour, trois parmi les nombreuses valeurs de notre Maroc.

Avec sa programmation éclectique et ses invités de grandes renommées, l'évènement confirme l'importance qu'il a acquise sur les scènes culturelles nationale et internationale. Une position que les organisateurs tiennent à renforcer au fil des éditions. Pour cette année, ils ont choisi de placer le festival sous les signes des «voies de la création», un thème qui souligne l'apport, de l'innovation dans toute quête du sacré, du savoir et de l'inspiration. Dans les quatre coins de la ville, les festivaliers ont eu le plaisir de vivre des moments intenses en regardant les spectacles des musiques sacrées, en assistant aux conférences des rencontres de Fès et en dansant lors des concerts du festival dans la ville, les trois volets indissociables de la manifestation.

De Jessy Norma qui a ouvert le bal en compagnie de l'Orchestre lyrique Régional d'Avignon à Mophjamed Abdou qui l'a clos sur des mélodies arabes en passant par Majda Rumi qui a enflammé la scène de Bab al Makina avec sa voix angélique, la norvégienne Mari Boine, l'américaine Rachael Worby, le vietnamien Huong Thanh …il y en a eu pour tous les goûts et de toutes les origines. Le public a également découvert les chants sacrés venus des quatre coins du monde et racontant l'histoire de toutes les religions.

Ainsi, ils ont eu droit au récit « Les 7 Dernières Paroles du Christ » interprété par le quatuor Ysaye de France, les chants soufis de Tunis par Fadhel Jaziri, les chants traditionnels séfarades présentés par le groupe belge La Roza Enfloresa, les Chants Dévotionnels de la Bhakti par l'indien Madhup Mudgal, le chant sacré des touaregs dévoilé par l'ensemble malien des femmes Tartit et les chants des églises d'Orient interprétés par la libanaise Ghada Shbéir. Ce n'est pas tout ! Un spectacle inédit a été présenté lors de cette édition.

L'Ensemble Al Kindi avec Sheikh Hamza Shakour, les Munshid de la Grande Mosquée des Omeyyades et le Chœur Byzantin Tropos d'Athènes se sont réunis sur la même scène pour chanter un Hommage Chrétien et Musulman à Marie. Du côté marocain, on se rappelle de la magnifique prestation de notre star nationale Abdelouahab Doukali qui était accompagné de l'Orchestre de Rachid Regragui. La confrérie Hamadcha de Fès, a quant à elle, surpris par sa performance aux côtés de sénégalais Ismaël Lô.

La danse a également été de la fête puisqu'un important volet, alliant tradition et modernité, lui a été dédié. Sur scène, les spectateurs ont pu admirer les talents de "Panti Pusaka Budaya" qui ont présenté les danses traditionnelles sacrées de Bali. La légendaire danseuse de flamenco, Belen Maya, a invité l'assistance, à découvrir son approche moderne de cette danse de feu des gitans d'Espagne. En plus des rendez-vous musicaux, le festival de Fès a réuni une soixantaine d'intervenants pour ses rencontres. Ces derniers ont débattu autour du thème «interprètes du sacré, sagesse et la folie des hommes». Comme le voulaient les organisateurs, cette quatorzième édition du festival des musiques sacrées de Fès a été une véritable transition vers un futur plus ouvert sur le présent. Bravo et bonne continuation sur les voies de la création !
------------------------------------------------

Le grand public a fait la fête

Le public fassi n'a pas été en reste puisqu'il a eu, encore une fois, droit à son festival dans la ville. Des concerts gratuits donnés par les stars de la chanson populaire dont la grande Hajja Hamdaouia, Halmid el ouardi, Daoudia, Tagada…ont animé le centre ville. Les leaders de la scène underground ont, quant à eux, chanté devant les foules déchaînées. On cite entre autres le Shabka, Fnaïre, Fes City Clan, Hel Lemkan, Hoba Hoba spirit…

Des troupes de chant spirituel se sont jointes à la fête en ville dont la Confrérie des Hmadcha de Fès, la Confrérie Tijanya Laayoune d'Ahl Maj'Maa, la Confrérie Harrakiya de Taza… Une diversité d'inspirations et d'aspirations ont ouvert les portes sur une variété musicale et culturelle. Mais le festival s'est terminé sur une note de tristesse avec l'accident tragique dont a été victime le groupe marrakchi Fnaïre et qui a coûté la vie à l'un de ses membres. Hicham Belkas, le DJ de la formation, s'est éteint à l'âge de 23 ans.
Lisez nos e-Papers