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Le moral des investisseurs en berne

Le moral des investisseurs était en berne mardi matin, affecté par l'aggravation des perspectives mondiales, confirmée par plusieurs indicateurs économiques, dans un contexte de ralentissement de l'activité à la veille des fêtes de Noël.

Le moral des investisseurs en berne
Après les baisses de lundi, les principales Bourses européennes affichaient de légères hausses en milieu de matinée, après avoir ouvert à la baisse. Vers 10h00 GMT, Paris progressait de 0,67%, Londres de 0,78% et Francfort de 0,26%.
Les échanges seront arrêtés dès mardi soir sur la place allemande et à partir de mercredi après-midi sur les marchés britannique et français. Ils ne reprendront que lundi prochain pour une nouvelle semaine écourtée en raison cette fois des festivités du Nouvel An.

En Asie, les places financières se sont à nouveau repliées mardi, dans le sillage de Wall Street qui a perdu 0,69% lundi. La Bourse américaine connaîtra également une séance réduite mercredi et sera fermée jeudi.
De son côté, Tokyo était fermée mardi, jour férié au Japon, mais sera ouverte mercredi et jeudi.

Shanghai a chuté de 4,55% et Hong Kong de 2,75% malgré la nouvelle baisse des taux directeurs chinois, la cinquième depuis septembre, destinée à stimuler la croissance. La Banque de Chine a décidé lundi de réduire de 0,27 point de pourcentage le loyer de l'argent sur les dépôts et prêts à un an, ramenant ainsi à 5,31% le taux d'intérêt sur les prêts à un an.
Les investisseurs, qui avaient déjà anticipé la semaine dernière un tel mouvement des autorités monétaires pour contrer les effets de la crise économique, ont été déçus par cette réduction plus faible que prévu et dont l'impact sera vraisemblablement limité.

Les autres Bourses asiatiques ont terminé en baisse: Séoul abandonnant 3%, Taiwan 2,86% et Sydney 0,7%. "Les nouvelles continuent d'alimenter les craintes sur la dégradation de l'économie", a estimé à Paris le CM-CIC dans une note.
Le Japon a admis lundi que sa situation économique "empirait" tandis que le constructeur automobile Toyota, première entreprise du pays, annonçait qu'il prévoyait la première perte d'exploitation de son histoire.
Mardi, les investisseurs seront attentifs à plusieurs indicateurs économiques américains, en premier lieu l'estimation finale du Produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre.

En novembre, le département du Commerce avait fait part d'un recul de 0,5% du PIB sur cette période par rapport au 2e trimestre.
Les Etats-Unis sont en récession depuis décembre 2007, selon le Bureau national de la recherche économique (NBER), organisme chargé de dater les cycles économiques. En Europe, plusieurs éléments sont venus confirmer mardi l'installation dans la crise économique.

A en croire le quotidien El Mundo citant des rapports internes du ministère de l'Economie, l'Espagne est entrée en récession au dernier trimestre, connaissant ainsi, en cette fin d'année, sa première récession depuis quinze ans.
Au Royaume-Uni, le PIB a reculé de 0,6% au troisième trimestre, une révision de -0,1 point par rapport à la précédente estimation. Il a en revanche augmenté de 0,3% sur un an, a annoncé l'Office des statistiques nationales.
Aux Pays-Bas, la croissance du PIB a été nulle au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre tandis que cet indicateur s'est replié de 0,4% au Danemark sur la même période. En France, la casse a été limitée: les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont effet augmenté de 0,3% en novembre, après avoir diminué de 0,5% en octobre, tandis que le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 0,7% au 3e trimestre et de 3% sur les douze derniers mois.
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Relancer la demande

Les Etats doivent agir d'urgence pour relancer la demande s'ils veulent éviter une Grande Dépression comme celle des années 30 et les banques doivent cesser de restreindre leur offre de crédit, avertit le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, dans Le Monde daté de mercredi.

«Nous sommes en présence d'une crise d'une amplitude exceptionnelle, dont la principale composante est un effondrement de la demande», souligne Olivier Blanchard, ajoutant que «les indices de confiance des consommateurs et des entreprises n'ont jamais autant chuté depuis qu'ils existent». «Les mois qui viennent vont être très mauvais. Il est impératif de juguler cette perte de confiance, de relancer (...) la demande privée, si l'on veut éviter que la récession ne se transforme en Grande Dépression», affirme le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI). Les dirigeants du Fonds répètent depuis des semaines que les plans de relance des grands pays industrialisés sont insuffisants par rapport à l'ampleur de la crise.

M. Blanchard estime aussi que les banques «continuent à réduire leurs crédits aux particuliers comme aux entreprises ou aux pays émergents» et qu'»il n'y aura pas de redémarrage de la croissance sans que ce problème soit résorbé».
Le Monde précise que le Fonds monétaire international (FMI) se prépare encore à abaisser encore sa prévision de croissance mondiale, qui a été estimée début novembre à 2,2% pour 2009.
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