Connexion
Ainsi et malgré tout le vacarme produit par plusieurs organes médiatiques marocains, les responsables de la gestion de la ville de Casablanca ne sont pas assez convaincus de l'urgence de la chose. Aménager les espaces piétons est le dernier de leurs soucis.
A part quelques artères qui font exception, la totalité des trottoirs sont dans un état délabré ou sont occupés les terrasses des cafés et des restaurants et par des arbres mal placés et négligemment entretenus. Ceci d'un côté, sans oublier que la plupart d'entre eux sont pleines de fissures. On y trouve des trous béants qui engendrent un sentiment d'insécurité chez les usagers. Les familles avec des petits enfants ont de la difficulté à faire avancer les poussettes et les tricycles ainsi que les gens en fauteuil roulant. Pour ceux qui n'ont pas une bonne vision, les surfaces inégales présentent de grands dangers. En fait, plusieurs piétons affirment avoir été victimes d'au moins une chute à cause des trottoirs fissurés et inégaux.
«En plus des embouteillages horribles, nous devons être vigilants si nous choisissons de faire quelques mètres à pied. N'ayant souvent pas suffisamment d'espace où marcher, les gens vont sur la chaussée au milieu des automobiles», explique cette jeune mère rencontrée au Bd de Paris. «Je conduis mes enfants chaque matin à l'école. Sachant que je ne peux pas leur permettre d'y aller seuls à cause de plusieurs dangers ». Beaucoup de gens sont comme cette dame, ils préfèrent marcher sur la chaussée pour éviter de s'aventurer sur les trottoirs. «Au lieu de retaper les parties réservées aux piétons, les responsables de la ville entament des chantiers souvent inachevés et ferment les yeux sur les promoteurs immobiliers qui occupent cet espace public », souligne avec colère un Casablancais malvoyant. Par conséquence, ce sentiment d'insécurité est partagé par tous. Habitant une ruelle, objet de travaux d'aménagement, Rachid désapprouve l'état des circuits dans la ville, « c'est peu croyable. Ceci n'existe nulle part ailleurs, des rues et des boulevards où les travaux d'aménagement ne finissent jamais. Comment pourra-t-on circuler dans tout ce désordre ?».
«Effectivement l'absence des trottoirs commence à être une caractéristique de la ville», continue-t-il. Plusieurs habitants de la cité blanche sont victimes d'accidents à cause de ce problème notamment les vieilles personnes qui se tordent les chevilles à cause des fissures. « Je me demande pourquoi les élus de la ville ne font rien pour retaper ces trottoirs délabrés. A part les quartiers résidentiels, les autres artères ne suscitent aucun intérêt de la part des autorités de la ville », déplore un résident de Hay Mohammadi. Et d'ajouter que même les rues récemment rénovées commencent à afficher les sygnes de dégradation.
Face aux critiques des citoyens, certains responsables communaux affirment que les quelques rénovations menées auparavant n'ont pas été réalisées avec tout le savoir-faire qu'il faut et avec des matériaux de mauvaise qualité. « On ne prend pas souvent le soin de mettre une chape de béton avant la mise en place des carreaux, ce qui se répercute sensiblement sur leur durée de vie», explique un employé de la commune urbaine. Et d'ajouter que ces carreaux doivent présenter une surface régulière, ininterrompue et dotée d'une bonne rugosité. En attendant que ces normes de travail soient respectées, les habitants de la capitale économique doivent faire attention pour ne pas glisser ou tribucher.
Il faut dire que le problème des trottoirs et des infrastructures de la métropole dure depuis plusieurs années. Les conseils qui se sont succédé n'ont jamais songé à les réaménager, alors qu'une commune a le devoir d'entretenir les trottoirs de son territoire.
* Journaliste stagiaire
------------------------------------
Car les piétons sont gênés par l'actuel «trottoir» très étroit pour marcher le long du Bd de la Corniche.
La ville compte dans ce sens aménager ce dernier dans les plus brefs délais.
En outre, les concepteurs du projet comptent gagner de l'espace à travers l'ouverture de nouvelles voies entre le bd de la corniche et le bd de Biarritz (reliant le complexe Megarama à l'hôtel Suisse) via le terrain vague qui les sépare actuellement.
En plus de la réfection des trottoirs, la commune urbaine a également programmé la restructuration des grandes artères de la ville.
Elle a ainsi commencé le réaménagement des trottoirs du boulevard 2 Mars, Bd Zerktouni et autres grandes artères de la métropole. Dans ce cadre, les carreaux de pavage sont remplacés par une seule couche d'asphalte. Ce matériau homogène, plein, inaltérable, résistant aux intempéries et aux agressions. Sa surface unie et d'un seul tenant présente pourtant un inconvénient : chaque fois que les services de la ville voudront accéder au sous-sol, par exemple pour intervenir sur un réseau souterrain, ils ne pourront pas ôter temporairement la couche d'asphalte et la remettre en place à la fin des travaux.
Un système de signalisation performant, des caméras de surveillance, des passages souterrains et des parkings sont aussi au programme de la ville. Pour faciliter les déplacements de masse, des couloirs spéciaux pour autobus, une ligne de métro, trois lignes de tramway et une autre RER devront également être réalisés.
A part quelques artères qui font exception, la totalité des trottoirs sont dans un état délabré ou sont occupés les terrasses des cafés et des restaurants et par des arbres mal placés et négligemment entretenus. Ceci d'un côté, sans oublier que la plupart d'entre eux sont pleines de fissures. On y trouve des trous béants qui engendrent un sentiment d'insécurité chez les usagers. Les familles avec des petits enfants ont de la difficulté à faire avancer les poussettes et les tricycles ainsi que les gens en fauteuil roulant. Pour ceux qui n'ont pas une bonne vision, les surfaces inégales présentent de grands dangers. En fait, plusieurs piétons affirment avoir été victimes d'au moins une chute à cause des trottoirs fissurés et inégaux.
«En plus des embouteillages horribles, nous devons être vigilants si nous choisissons de faire quelques mètres à pied. N'ayant souvent pas suffisamment d'espace où marcher, les gens vont sur la chaussée au milieu des automobiles», explique cette jeune mère rencontrée au Bd de Paris. «Je conduis mes enfants chaque matin à l'école. Sachant que je ne peux pas leur permettre d'y aller seuls à cause de plusieurs dangers ». Beaucoup de gens sont comme cette dame, ils préfèrent marcher sur la chaussée pour éviter de s'aventurer sur les trottoirs. «Au lieu de retaper les parties réservées aux piétons, les responsables de la ville entament des chantiers souvent inachevés et ferment les yeux sur les promoteurs immobiliers qui occupent cet espace public », souligne avec colère un Casablancais malvoyant. Par conséquence, ce sentiment d'insécurité est partagé par tous. Habitant une ruelle, objet de travaux d'aménagement, Rachid désapprouve l'état des circuits dans la ville, « c'est peu croyable. Ceci n'existe nulle part ailleurs, des rues et des boulevards où les travaux d'aménagement ne finissent jamais. Comment pourra-t-on circuler dans tout ce désordre ?».
«Effectivement l'absence des trottoirs commence à être une caractéristique de la ville», continue-t-il. Plusieurs habitants de la cité blanche sont victimes d'accidents à cause de ce problème notamment les vieilles personnes qui se tordent les chevilles à cause des fissures. « Je me demande pourquoi les élus de la ville ne font rien pour retaper ces trottoirs délabrés. A part les quartiers résidentiels, les autres artères ne suscitent aucun intérêt de la part des autorités de la ville », déplore un résident de Hay Mohammadi. Et d'ajouter que même les rues récemment rénovées commencent à afficher les sygnes de dégradation.
Face aux critiques des citoyens, certains responsables communaux affirment que les quelques rénovations menées auparavant n'ont pas été réalisées avec tout le savoir-faire qu'il faut et avec des matériaux de mauvaise qualité. « On ne prend pas souvent le soin de mettre une chape de béton avant la mise en place des carreaux, ce qui se répercute sensiblement sur leur durée de vie», explique un employé de la commune urbaine. Et d'ajouter que ces carreaux doivent présenter une surface régulière, ininterrompue et dotée d'une bonne rugosité. En attendant que ces normes de travail soient respectées, les habitants de la capitale économique doivent faire attention pour ne pas glisser ou tribucher.
Il faut dire que le problème des trottoirs et des infrastructures de la métropole dure depuis plusieurs années. Les conseils qui se sont succédé n'ont jamais songé à les réaménager, alors qu'une commune a le devoir d'entretenir les trottoirs de son territoire.
* Journaliste stagiaire
------------------------------------
Futurs projets
La commune urbaine de Casablanca affiche une grande ambition. Une nouvelle conception des trottoirs a été adoptée. La ville veut offrir à ses habitants et ses visiteurs une plus grande esplanade.Car les piétons sont gênés par l'actuel «trottoir» très étroit pour marcher le long du Bd de la Corniche.
La ville compte dans ce sens aménager ce dernier dans les plus brefs délais.
En outre, les concepteurs du projet comptent gagner de l'espace à travers l'ouverture de nouvelles voies entre le bd de la corniche et le bd de Biarritz (reliant le complexe Megarama à l'hôtel Suisse) via le terrain vague qui les sépare actuellement.
En plus de la réfection des trottoirs, la commune urbaine a également programmé la restructuration des grandes artères de la ville.
Elle a ainsi commencé le réaménagement des trottoirs du boulevard 2 Mars, Bd Zerktouni et autres grandes artères de la métropole. Dans ce cadre, les carreaux de pavage sont remplacés par une seule couche d'asphalte. Ce matériau homogène, plein, inaltérable, résistant aux intempéries et aux agressions. Sa surface unie et d'un seul tenant présente pourtant un inconvénient : chaque fois que les services de la ville voudront accéder au sous-sol, par exemple pour intervenir sur un réseau souterrain, ils ne pourront pas ôter temporairement la couche d'asphalte et la remettre en place à la fin des travaux.
Un système de signalisation performant, des caméras de surveillance, des passages souterrains et des parkings sont aussi au programme de la ville. Pour faciliter les déplacements de masse, des couloirs spéciaux pour autobus, une ligne de métro, trois lignes de tramway et une autre RER devront également être réalisés.
