Menu
Search
Jeudi 25 Décembre 2025
S'abonner
close
Jeudi 25 Décembre 2025
Menu
Search

Innée ou acquise ?

L'intelligence est-elle acquise ou innée? C'est une question à laquelle les scientifiques cherchent toujours une réponse. Cependant, la théorie de l'origine innée de l'intelligence paraît aujourd'hui encore la plus privilégiée. Elle était largement répondue au XIXe siècle et portée par 2 événements majeurs: le nouvel essor de l'expansion coloniale et le développement des sciences.

Innée ou acquise ?
Face à la découverte d'autres peuples et de leurs façons de vivre, parfois différentes des moeurs européennes, des travaux scientifiques ont été menés pour démontrer la supériorité intellectuelle des Occidentaux. Le mouvement exerce aussi son influence en Europe, notamment en France. C'est alors que deux groupes se forment. Pour certains, l'intelligence est acquise alors que pour les autres, elles est plutôt innée.

Les divergences concernaient même la définition de l'intelligence. Cette dernière est aujourd'hui définie comme étant l'ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. C'est aussi l'aptitude de l'être vivant à s'adapter à des situations nouvelles, à découvrir des solutions aux difficultés qui se présentent. Pour démêler l'écheveau qui a toujours accompagné cette question, des tests d'intelligence ont été mis au point pour mesurer soit la capacité intellectuelle globale, soit l'état du développement mental chez un enfant, soit encore la forme de l'intelligence. L'un des plus connus est le test d'Alfred Binet qui l'a mis au point en 1905 avec le Dr Simon afin de détecter les élèves en difficulté relevant des classes spécialisées.

Ces auteurs ont donc imaginé des épreuves très simples qui pouvaient être représentatives du comportement de la majorité des enfants d'un âge donné. Certains partisans des ''positions innéistes'' tendent vers l'eugénisme, en partant du principe que les individus moins intelligents affaibliraient le niveau moyen de la population.

La période de l'enfance est la plus souvent propice au développement de l'intelligence. Pour leur part, les partisans de l'importance de l'acquis sur le développement de l'intelligence estiment que tout ne se joue pas avant 6 ans. C'est ce qui ressort, en tout cas, d'une enquête publiée en France en 1999.
Les chercheurs ont observé des enfants adoptés tardivement par des parents d'une classe sociale plus élevée pendant plusieurs mois.

"Même si la prime enfance reste une période d'apprentissage-clef, le QI (Quotient intellectuel) peut évoluer positivement dans un environnement socio-économique plus favorable, jusqu'à l'adolescence", avait expliqué les chercheurs.
Ainsi, le milieu dans lequel nous vivons revêt une grande importance, car il offre un soutien. Autrement, c'est la famille qui transmet le goût et la volonté d'apprendre et de chercher le savoir.



Qu'est-ce que le QI ?
Le Quotient intellectuel est une série d'une trentaine de tests, mis au point en 1906 par le psychologue français Alfred Binet pour le ministère de l'Education nationale. L'objectif était alors de détecter les enfants en échec scolaire pour leur apporter un soutien personnalisé. Il a depuis été adapté et modifié à de multiples reprises. Le test le plus fréquemment utilisé est celui de Weschler, mais il en existe d'autres : le Stanford Binet, le K.ABC, le Catell et la matrice de Raven qui sont deux tests acculturels. Le QI évalue le quotient intellectuel et non le "Quotient d'intelligence". Il ne s'agit pas en effet de mesurer l'intelligence, mais de pouvoir établir des comparaisons, avec une population de référence ou avec la personne elle-même, par exemple pour estimer le développement de ses capacités intellectuelles.
Lisez nos e-Papers