Avec plus de 8% des voix, la Ligue comptera 60 députés et 25 sénateurs qui seront indispensables à M. Berlusconi pour avoir la majorité au Parlement.
Appelé pour la troisième fois depuis 1994 à former le gouvernement, M. Berlusconi a savouré une revanche incontestée après sa défaite de 2006 face au chef du centre-gauche Romano Prodi. Après le scrutin législatif de dimanche et lundi, il a assuré vouloir désormais "passer à l'Histoire comme l'homme d'Etat qui a changé l'Italie". Il a reconnu que "des temps difficiles" attendaient le pays et promis de "ne jamais aller se coucher sans avoir fait quelque chose de positif pour les Italiens". Parmi ses priorités, il a cité la crise des ordures de Naples et la situation de la compagnie aérienne Alitalia.
"Nous ferons approuver comme promis les aides aux familles, aux retraités, aux jeunes et aux entreprises" a-t-il déclaré, confirmant une relance des grands chantiers nationaux, une modernisation de la fonction publique, une réforme de la justice, de l'enseignement et du système de santé publique.
Selon ses premières déclarations, le gouvernement qu'il présentera dans quelques jours mais qui ne sera investi qu'après la première session du nouveau parlement début mai, comptera 12 ministres dont "au moins quatre femmes".
Ce nouveau gouvernement aura pour poids lourds plusieurs fidèles dont Mario Tremonti à l'Economie et Franco Frattini aux Affaires étrangères. Il comptera au moins deux ministres de la Ligue du nord (droite populiste).
Cet encombrant allié a obtenu un triomphe - plus de 3 millions de voix à la Chambre - dans la partie la plus industrialisée et la plus riche de la Péninsule.
"Tout peut changer maintenant. Nous avons à présent la force nécessaire pour faire passer les idées du nord, nous sommes plus forts que jamais", a estimé mardi dans la Stampa Umberto Bossi, le chef de la Ligue. "Notre première initiative sera le fédéralisme fiscal. Il est impensable que tout l'argent (du nord) atterrisse toujours à Rome", a-t-il précisé.
Umberto Bossi s'est défendu cependant de vouloir utiliser son succès pour bloquer les institutions. "Berlusconi est un ami (...) il ne sera jamais otage (de la Ligue du nord), c'est un mot que nous ne connaissons pas", a-t-il affirmé sur la Rai Uno à l'issue du scrutin.
"Nous avons un programme commun avec Silvio Berlusconi et nous avancerons ensemble avec ce programme. Nous avons la volonté de changer le pays, de l'améliorer", a encore déclaré M. Bossi. La victoire de la droite n'a pas donné lieu à des manifestations de joie comme cela avait été le cas pour celle de la gauche en 2006. Chez les éditorialistes et les commentateurs, c'est la surprise qui dominait mardi devant l'ampleur de la victoire du "Berlusconisme" et l'intensité du séisme qui a secoué le Parlement.
Il n'y aura plus que 4 à 5 groupes parlementaires dans chacune des assemblées - contre près d'une vingtaine auparavant - et, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, plus un seul représentant communiste, un parti qui a marqué l'histoire politique de l'après-guerre.
--------------------------------------------------------
Pour son premier scrutin national, l'ex-maire de Rome, Walter Veltroni, 52 ans, a rassemblé, selon les projections, environ 33% des voix au Sénat, alors qu'il portait le lourd héritage des 20 mois du gouvernement Prodi qui a battu des records d'impopularité et dont l'image a été ternie par la crise des déchets à Naples. "Il s'agit d'un résultat moyen, Veltroni espérait mieux", a déclaré à l'AFP le politologue Stefano Folli. Rompant avec les grandes coalitions hétéroclites de gauche, le PD est né de la fusion à l'automne dernier des ex-communistes et des catholiques de gauche et s'est présenté seul aux élections.
La Ligue du nord (régionaliste, anti-immigrés et anti-européen) devrait réaliser un score bien meilleur qu'en 2006 en recueillant 8,3% des voix au Sénat, selon les projections d'Ipsos, contre 4,5% aux dernières législatives.
Appelé pour la troisième fois depuis 1994 à former le gouvernement, M. Berlusconi a savouré une revanche incontestée après sa défaite de 2006 face au chef du centre-gauche Romano Prodi. Après le scrutin législatif de dimanche et lundi, il a assuré vouloir désormais "passer à l'Histoire comme l'homme d'Etat qui a changé l'Italie". Il a reconnu que "des temps difficiles" attendaient le pays et promis de "ne jamais aller se coucher sans avoir fait quelque chose de positif pour les Italiens". Parmi ses priorités, il a cité la crise des ordures de Naples et la situation de la compagnie aérienne Alitalia.
"Nous ferons approuver comme promis les aides aux familles, aux retraités, aux jeunes et aux entreprises" a-t-il déclaré, confirmant une relance des grands chantiers nationaux, une modernisation de la fonction publique, une réforme de la justice, de l'enseignement et du système de santé publique.
Selon ses premières déclarations, le gouvernement qu'il présentera dans quelques jours mais qui ne sera investi qu'après la première session du nouveau parlement début mai, comptera 12 ministres dont "au moins quatre femmes".
Ce nouveau gouvernement aura pour poids lourds plusieurs fidèles dont Mario Tremonti à l'Economie et Franco Frattini aux Affaires étrangères. Il comptera au moins deux ministres de la Ligue du nord (droite populiste).
Cet encombrant allié a obtenu un triomphe - plus de 3 millions de voix à la Chambre - dans la partie la plus industrialisée et la plus riche de la Péninsule.
"Tout peut changer maintenant. Nous avons à présent la force nécessaire pour faire passer les idées du nord, nous sommes plus forts que jamais", a estimé mardi dans la Stampa Umberto Bossi, le chef de la Ligue. "Notre première initiative sera le fédéralisme fiscal. Il est impensable que tout l'argent (du nord) atterrisse toujours à Rome", a-t-il précisé.
Umberto Bossi s'est défendu cependant de vouloir utiliser son succès pour bloquer les institutions. "Berlusconi est un ami (...) il ne sera jamais otage (de la Ligue du nord), c'est un mot que nous ne connaissons pas", a-t-il affirmé sur la Rai Uno à l'issue du scrutin.
"Nous avons un programme commun avec Silvio Berlusconi et nous avancerons ensemble avec ce programme. Nous avons la volonté de changer le pays, de l'améliorer", a encore déclaré M. Bossi. La victoire de la droite n'a pas donné lieu à des manifestations de joie comme cela avait été le cas pour celle de la gauche en 2006. Chez les éditorialistes et les commentateurs, c'est la surprise qui dominait mardi devant l'ampleur de la victoire du "Berlusconisme" et l'intensité du séisme qui a secoué le Parlement.
Il n'y aura plus que 4 à 5 groupes parlementaires dans chacune des assemblées - contre près d'une vingtaine auparavant - et, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, plus un seul représentant communiste, un parti qui a marqué l'histoire politique de l'après-guerre.
--------------------------------------------------------
162 sur 315 sièges au Sénat
D'après les résultats du ministère de l'Intérieur portant sur 55 600 des 60 000 bureaux de vote (hors vote des Italiens de l'étranger), la coalition de droite dirigée par M. Berlusconi obtient 47,1% des voix au Sénat contre 38,1% au centre-gauche de Walter Veltroni, l'ex-maire de Rome. En termes de sièges, selon une projection de l'Institut Piepoli en fin de soirée, la droite a obtenu la majorité absolue au Sénat - 162 sur 315 - enjeu crucial du scrutin qui s'est déroulé dimanche et lundi, car le contrôle de cette chambre est indispensable pour gouverner. La droite est également donnée largement gagnante à la Chambre des députés, avec 46,4% des voix, contre 37,9% à la gauche, avec près de 80% des bulletins dépouillés par le ministère de l'Intérieur.Pour son premier scrutin national, l'ex-maire de Rome, Walter Veltroni, 52 ans, a rassemblé, selon les projections, environ 33% des voix au Sénat, alors qu'il portait le lourd héritage des 20 mois du gouvernement Prodi qui a battu des records d'impopularité et dont l'image a été ternie par la crise des déchets à Naples. "Il s'agit d'un résultat moyen, Veltroni espérait mieux", a déclaré à l'AFP le politologue Stefano Folli. Rompant avec les grandes coalitions hétéroclites de gauche, le PD est né de la fusion à l'automne dernier des ex-communistes et des catholiques de gauche et s'est présenté seul aux élections.
La Ligue du nord (régionaliste, anti-immigrés et anti-européen) devrait réaliser un score bien meilleur qu'en 2006 en recueillant 8,3% des voix au Sénat, selon les projections d'Ipsos, contre 4,5% aux dernières législatives.
