"Il n'y a plus d'affrontements car personne ne fait face aux combattants de l'opposition" emmenée par le Hezbollah et soutenue par la Syrie et l'Iran, a déclaré un responsable de la sécurité libanaise sous couvert de l'anonymat.
Des membres du Hezbollah tiraient en l'air en signe de joie dans certains quartiers, d'où ont été évincés les membres du parti du Courant du Futur, le parti de Saad Hariri, un pilier de la majorité parlementaire anti-syrienne.
Plusieurs militants armés chiites du Hezbollah et d'Amal étaient présents dans les rues désertes du secteur ouest de la capitale, à majorité musulmane.
Ils arrêtaient des hommes en civil et les livraient à l'armée dans le quartier sunnite Tarik Jdidé, selon des journalistes de l'AFP. L'armée libanaise, traditionnellement chargée au Liban du maintien de l'ordre, et les forces anti-émeutes, équipées de chars, patrouillaient les quartiers mais n'étaient pas intervenues dans les combats à l'arme automatique et aux roquettes RPG, particulièrement violents la veille, faisant au moins 11 morts et des dizaines de blessés. Les affrontements avaient baissé d'intensité en début d'après-midi avant de cesser.
Une source proche du Courant du Futur a indiqué que le parti avait confié l'ensemble de ses locaux dans les zones désormais sous contrôle du Hezbollah à l'armée et fait évacuer ses membres pour éviter davantage de confrontation.
Selon un porte-parole, l'armée est déployée en force pour protéger "le siège du gouvernement, la Banque centrale et l'entourage des résidences de M. Hariri et Walid Joumblatt (un autre pilier de la majorité)" à Beyrouth. Les principaux axes routiers de Beyrouth sont aussi contrôlés par l'armée, a-t-il dit.
Le Hezbollah a aussi forcé, par des menaces, tous les médias appartenant à la famille Hariri à fermer, selon un responsable du groupe médiatique.
Une roquette a même touché le mur d'enceinte de la résidence de M. Hariri, selon son entourage. Dans le quartier de Ras al-Nabeh, des partisans de l'opposition ont fait irruption dans deux bureaux du mouvement de M. Hariri et accroché des posters du président syrien Bachar al-Assad sur les balcons, selon un journaliste de l'AFP. Petit signe de détente, au nord, la route internationale reliant la ville de Tripoli a été rouverte après une fermeture de quelques heures.
Dans la Békaa (est), toutes les routes ont été débloquées à l'exception de celle menant à la frontière syrienne. La route reliant Beyrouth au sud a également été rouverte. Mais la route de l'aéroport international de Beyrouth, bloquée depuis mercredi par l'opposition, est toujours inaccessible et le trafic aérien reste quasi-paralysé, selon un journaliste de l'AFP. Le port de Beyrouth a aussi cessé toute activité pour le moment. Les dernières violences au Liban avaient éclaté mercredi quand une grève sur des revendications sociales avait été transformée par le Hezbollah en un mouvement de désobéissance civile qui a dégénéré en heurts.
Ces heurts s'étaient intensifiés après un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui avait qualifié jeudi de "déclaration de guerre" des décisions du gouvernement à son encontre, visant notamment le réseau de télécommunications du mouvement. Il l'avait sommé de revenir sur ces décisions et d'accepter un dialogue national. La majorité avait fait une contre-proposition qui a été rejetée par l'opposition. M. Assad, dont le pays a contrôlé le Liban pendant près de 30 ans avant d'être contraint d'en évacuer ses troupes en 2005, a jugé la crise comme "une affaire intérieure libanaise" et appelé à un dialogue interlibanais.
L'Arabie saoudite et l'Egypte, alliés du gouvernement libanais, ont demandé une réunion arabe ministérielle d'urgence, alors qu'Israël a mis en cause l'Iran et le Hezbollah dans la responsabilité des combats. L'Iran, en revanche, a imputé la responsabilité de la crise à Israël et aux Etats-Unis. La presse libanaise et arabe s'est alarmée du spectre d'un retour à la guerre civile qui avait dévasté le Liban de 1975 à 1990, des craintes ravivées par la grave crise politique qui sévit dans le pays depuis fin 2006, l'opposition et la majorité n'arrivant pas à s'entendre sur un partage du pouvoir. Cette crise a empêché l'élection d'un président de la République, poste vacant depuis novembre 2007. La majorité accuse la Syrie et l'Iran de bloquer une solution via leurs alliés, tandis que l'opposition reproche à la coalition au pouvoir d'être inféodée à Washington.
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"La situation est grave" et "il faut éviter à tout prix le terrible engrenage de la guerre civile", a plaidé le ministre français, appelant "chacun, chaque partie, chaque force, à cesser immédiatement les combats et à reprendre la voie du dialogue". Le ministre libanais des Télécommunications Marwan Hamadé, avait appelé auparavant le président français Nicolas Sarkozy à exercer "une pression réelle sur l'Iran et la Syrie" pour empêcher que le Liban ne "bascule dans un nouveau régime de type intégriste".
Des membres du Hezbollah tiraient en l'air en signe de joie dans certains quartiers, d'où ont été évincés les membres du parti du Courant du Futur, le parti de Saad Hariri, un pilier de la majorité parlementaire anti-syrienne.
Plusieurs militants armés chiites du Hezbollah et d'Amal étaient présents dans les rues désertes du secteur ouest de la capitale, à majorité musulmane.
Ils arrêtaient des hommes en civil et les livraient à l'armée dans le quartier sunnite Tarik Jdidé, selon des journalistes de l'AFP. L'armée libanaise, traditionnellement chargée au Liban du maintien de l'ordre, et les forces anti-émeutes, équipées de chars, patrouillaient les quartiers mais n'étaient pas intervenues dans les combats à l'arme automatique et aux roquettes RPG, particulièrement violents la veille, faisant au moins 11 morts et des dizaines de blessés. Les affrontements avaient baissé d'intensité en début d'après-midi avant de cesser.
Une source proche du Courant du Futur a indiqué que le parti avait confié l'ensemble de ses locaux dans les zones désormais sous contrôle du Hezbollah à l'armée et fait évacuer ses membres pour éviter davantage de confrontation.
Selon un porte-parole, l'armée est déployée en force pour protéger "le siège du gouvernement, la Banque centrale et l'entourage des résidences de M. Hariri et Walid Joumblatt (un autre pilier de la majorité)" à Beyrouth. Les principaux axes routiers de Beyrouth sont aussi contrôlés par l'armée, a-t-il dit.
Le Hezbollah a aussi forcé, par des menaces, tous les médias appartenant à la famille Hariri à fermer, selon un responsable du groupe médiatique.
Une roquette a même touché le mur d'enceinte de la résidence de M. Hariri, selon son entourage. Dans le quartier de Ras al-Nabeh, des partisans de l'opposition ont fait irruption dans deux bureaux du mouvement de M. Hariri et accroché des posters du président syrien Bachar al-Assad sur les balcons, selon un journaliste de l'AFP. Petit signe de détente, au nord, la route internationale reliant la ville de Tripoli a été rouverte après une fermeture de quelques heures.
Dans la Békaa (est), toutes les routes ont été débloquées à l'exception de celle menant à la frontière syrienne. La route reliant Beyrouth au sud a également été rouverte. Mais la route de l'aéroport international de Beyrouth, bloquée depuis mercredi par l'opposition, est toujours inaccessible et le trafic aérien reste quasi-paralysé, selon un journaliste de l'AFP. Le port de Beyrouth a aussi cessé toute activité pour le moment. Les dernières violences au Liban avaient éclaté mercredi quand une grève sur des revendications sociales avait été transformée par le Hezbollah en un mouvement de désobéissance civile qui a dégénéré en heurts.
Ces heurts s'étaient intensifiés après un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui avait qualifié jeudi de "déclaration de guerre" des décisions du gouvernement à son encontre, visant notamment le réseau de télécommunications du mouvement. Il l'avait sommé de revenir sur ces décisions et d'accepter un dialogue national. La majorité avait fait une contre-proposition qui a été rejetée par l'opposition. M. Assad, dont le pays a contrôlé le Liban pendant près de 30 ans avant d'être contraint d'en évacuer ses troupes en 2005, a jugé la crise comme "une affaire intérieure libanaise" et appelé à un dialogue interlibanais.
L'Arabie saoudite et l'Egypte, alliés du gouvernement libanais, ont demandé une réunion arabe ministérielle d'urgence, alors qu'Israël a mis en cause l'Iran et le Hezbollah dans la responsabilité des combats. L'Iran, en revanche, a imputé la responsabilité de la crise à Israël et aux Etats-Unis. La presse libanaise et arabe s'est alarmée du spectre d'un retour à la guerre civile qui avait dévasté le Liban de 1975 à 1990, des craintes ravivées par la grave crise politique qui sévit dans le pays depuis fin 2006, l'opposition et la majorité n'arrivant pas à s'entendre sur un partage du pouvoir. Cette crise a empêché l'élection d'un président de la République, poste vacant depuis novembre 2007. La majorité accuse la Syrie et l'Iran de bloquer une solution via leurs alliés, tandis que l'opposition reproche à la coalition au pouvoir d'être inféodée à Washington.
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Paris ne restera pas inactive
La France ne restera pas "inactive face au drame" qui se déroule au Liban, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie française en soulignant que Paris coordonnait son action "avec les principaux partenaires du Liban" et se concertait "activement avec ses partenaires européens". "La France n'entend pas rester inactive face à ce drame", a assuré M. Kouchner dans un communiqué. "Je suis en contact directement et par notre ambassadeur à Beyrouth avec toutes les composantes libanaises", a-t-il ajouté."La situation est grave" et "il faut éviter à tout prix le terrible engrenage de la guerre civile", a plaidé le ministre français, appelant "chacun, chaque partie, chaque force, à cesser immédiatement les combats et à reprendre la voie du dialogue". Le ministre libanais des Télécommunications Marwan Hamadé, avait appelé auparavant le président français Nicolas Sarkozy à exercer "une pression réelle sur l'Iran et la Syrie" pour empêcher que le Liban ne "bascule dans un nouveau régime de type intégriste".
