Une rencontre à travers laquelle nous avons pu connaître le parcours d'une artiste qui a su s'imposer malgré vents et marées, avec un style engagé ayant semé beaucoup d'embûches dans son chemin. «Ce style engagé je ne l'ai pas choisi mais je me suis trouvée en train de le chanter. Il n'y a jamais eu de réflexion avant, cela est arrivé avec spontanéité. Je crois que c'est ma destinée. C'est l'expression de ce qui se passe en mon intérieur et dans mon environnement». En effet, tous ceux qui connaissent Saida ne peuvent pas s'imaginer un jour qu'elle changera de cap. Ce sont ses principes et sa conviction.
Son style est le fruit ‘'d'un cumul musical'' de plusieurs années où elle écoutait et chantait les grands de la chanson arabe et celle internationale. «Quand j'étais très jeune, j'ai chanté Jhon Bayze, Bob Dylan, Marcel Khalifa, Oum Kaltoum, Mohamed Abdelwahab et d'autres…». Mais beaucoup de connaisseurs en musique disent que son style est très proche de celui des Mégri avec une différence dans les sujets abordés. Saida traite plutôt des thèmes en relation avec le racisme, la misère, la violence. En résumé, tous les maux de la société: «Moi, je ne fais que transmettre la réalité que nous vivons». Ses sept albums qui ‘'tournent'' au Maroc ne sont pas bien médiatisés.
Par contre, ils sont appréciés sur Internet et ses fans se comptent par des milliers. « Je crois que cela est dû à mon absence. Mais j'ai un public qui me suit et qui connaît tout mon répertoire. Le huitième album «On World» se trouve uniquement aux Etats-Unis. Il est entièrement en anglais mais les thèmes sont à peu près les mêmes». Saida Fikri pense que son public est totalement marocain. «J'ai été surprise de rencontrer une petite fille à Washington qui connaît mes chansons par cœur. J'ai un public de tous les âges et de toutes les couches sociales, car mes chansons peuvent être écoutées même en famille. Cela veut dire que “les paroles engagées'' sont acceptées par tout le monde, puisqu'elles sont ‘'significatives''. Mais on essaye, moi et mon producteur, d'arriver à l'universalité. D'ailleurs, nous avons fait des tournées au Canada et aux Etats-Unis qui furent très réussies».
Après de longues années de souffrance, Saida méritait bien cette gratification. «Ma souffrance était surtout d'être privée de mon public. C'est pour cette raison que l'invitation à “Mawazine'' m'a fait un grand plaisir et je n'ai pas réfléchi une seule seconde pour y répondre. Je voulais absolument venir rencontrer mon public».
Son départ du Maroc fut bien évident, après ce qu'elle y avait enduré, dont l'ignorance et le rejet. «Après la sortie de mon premier album « Salouni Al Aâdab » en 1994, j'ai été invitée honorablement par le gouvernement belge. Mais quand je suis revenue au Maroc, personne n'a daigné m'appeler, ni télévisions ni médias, ni festivals. Même la presse ne m'a pas soutenue. Les quelques concerts que j'ai faits furent à l'initiative des Instituts français. Donc, il ne me restait que partir et me produire ailleurs. Mais en revenant, j'ai senti quelques changements à ce niveau».
Pour son concert à ‘'Mawazine'', Saida Fikri a satisfait le public et lui a chanté tout ce qu'il a demandé comme chansons. Une complicité bien particulière et très touchante. Elle lui a interprété «Sabra», «Hanna», «Jbal Rif», «Lil Baki», «Miziria» et beaucoup d'autres chansons qui abordent des sujets aussi épineux de la société. « Le racisme et le non-respect de l'Autre se trouvent aussi chez nous, dans nos comportements, nos réflexions et notre vision envers l'Autre. Cette vision d'infériorité pour tout ce qui est différent de nous et il ne faut pas aller plus loin pour constater cette attitude. Moi, je chante tout ce que je vois dans notre réalité et notre vie quotidienne. Je continuerai à chanter et à clamer la paix et l'amour durant toute ma vie».
Auteur, compositrice et interprète, Saida Fikri a chanté, également, des paroles de son frère Khalid. «Ce n'est pas étonnant que mon frère écrive pour moi. Nous avons grandi ensemble et il connaît très bien mes penchants artistiques. C'est lui qui a écrit et composé ce dernier album. Il est magnifique et j'attends avec impatience sa sortie. Si l'occasion se présente, je peux aussi chanter pour d'autres paroliers ou compositeurs qui peuvent comprendre mon message».
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Elle a commencé à chanter à l'âge de 12 ans, ce qui lui a permis de se forger une forte personnalité. Avec un engagement sincère et un travail assidu, Saida Fikri est arrivée à sortir huit albums qu'elle chante lors de ses différentes tournées dans les pays du Maghreb et d'Europe. Actuellement, S. Fikri vit aux Etats-Unis d'Amérique où elle a produit un album exclusif pour le marché artistique américain: il s'agit d'«On World » où les sujets traitent de l'amour et de la paix et sont relatés d'une manière très subtile.
Son style est le fruit ‘'d'un cumul musical'' de plusieurs années où elle écoutait et chantait les grands de la chanson arabe et celle internationale. «Quand j'étais très jeune, j'ai chanté Jhon Bayze, Bob Dylan, Marcel Khalifa, Oum Kaltoum, Mohamed Abdelwahab et d'autres…». Mais beaucoup de connaisseurs en musique disent que son style est très proche de celui des Mégri avec une différence dans les sujets abordés. Saida traite plutôt des thèmes en relation avec le racisme, la misère, la violence. En résumé, tous les maux de la société: «Moi, je ne fais que transmettre la réalité que nous vivons». Ses sept albums qui ‘'tournent'' au Maroc ne sont pas bien médiatisés.
Par contre, ils sont appréciés sur Internet et ses fans se comptent par des milliers. « Je crois que cela est dû à mon absence. Mais j'ai un public qui me suit et qui connaît tout mon répertoire. Le huitième album «On World» se trouve uniquement aux Etats-Unis. Il est entièrement en anglais mais les thèmes sont à peu près les mêmes». Saida Fikri pense que son public est totalement marocain. «J'ai été surprise de rencontrer une petite fille à Washington qui connaît mes chansons par cœur. J'ai un public de tous les âges et de toutes les couches sociales, car mes chansons peuvent être écoutées même en famille. Cela veut dire que “les paroles engagées'' sont acceptées par tout le monde, puisqu'elles sont ‘'significatives''. Mais on essaye, moi et mon producteur, d'arriver à l'universalité. D'ailleurs, nous avons fait des tournées au Canada et aux Etats-Unis qui furent très réussies».
Après de longues années de souffrance, Saida méritait bien cette gratification. «Ma souffrance était surtout d'être privée de mon public. C'est pour cette raison que l'invitation à “Mawazine'' m'a fait un grand plaisir et je n'ai pas réfléchi une seule seconde pour y répondre. Je voulais absolument venir rencontrer mon public».
Son départ du Maroc fut bien évident, après ce qu'elle y avait enduré, dont l'ignorance et le rejet. «Après la sortie de mon premier album « Salouni Al Aâdab » en 1994, j'ai été invitée honorablement par le gouvernement belge. Mais quand je suis revenue au Maroc, personne n'a daigné m'appeler, ni télévisions ni médias, ni festivals. Même la presse ne m'a pas soutenue. Les quelques concerts que j'ai faits furent à l'initiative des Instituts français. Donc, il ne me restait que partir et me produire ailleurs. Mais en revenant, j'ai senti quelques changements à ce niveau».
Pour son concert à ‘'Mawazine'', Saida Fikri a satisfait le public et lui a chanté tout ce qu'il a demandé comme chansons. Une complicité bien particulière et très touchante. Elle lui a interprété «Sabra», «Hanna», «Jbal Rif», «Lil Baki», «Miziria» et beaucoup d'autres chansons qui abordent des sujets aussi épineux de la société. « Le racisme et le non-respect de l'Autre se trouvent aussi chez nous, dans nos comportements, nos réflexions et notre vision envers l'Autre. Cette vision d'infériorité pour tout ce qui est différent de nous et il ne faut pas aller plus loin pour constater cette attitude. Moi, je chante tout ce que je vois dans notre réalité et notre vie quotidienne. Je continuerai à chanter et à clamer la paix et l'amour durant toute ma vie».
Auteur, compositrice et interprète, Saida Fikri a chanté, également, des paroles de son frère Khalid. «Ce n'est pas étonnant que mon frère écrive pour moi. Nous avons grandi ensemble et il connaît très bien mes penchants artistiques. C'est lui qui a écrit et composé ce dernier album. Il est magnifique et j'attends avec impatience sa sortie. Si l'occasion se présente, je peux aussi chanter pour d'autres paroliers ou compositeurs qui peuvent comprendre mon message».
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Une voix magique
Chanteuse engagée, Saida Fikri a mis sa voix magique au service de l'amour et la paix. Elle aime aborder des thèmes comme le racisme et la violence contre l'Homme.Elle a commencé à chanter à l'âge de 12 ans, ce qui lui a permis de se forger une forte personnalité. Avec un engagement sincère et un travail assidu, Saida Fikri est arrivée à sortir huit albums qu'elle chante lors de ses différentes tournées dans les pays du Maghreb et d'Europe. Actuellement, S. Fikri vit aux Etats-Unis d'Amérique où elle a produit un album exclusif pour le marché artistique américain: il s'agit d'«On World » où les sujets traitent de l'amour et de la paix et sont relatés d'une manière très subtile.
