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Ils sont de plus en plus nombreux à opter pour le logement chez l'habitant, une formule en vogue, depuis quelques années, au niveau de plusieurs destinations touristiques. Pour Layla Skali, directrice Développement au CRT de Fès-Boulemane, Ziyarates Fès est un projet pilote qui associe le tourisme au développement humain, une action intégrée permettant le soutien d'une population et la mise en place d'un programme touristique novateur axé sur le culturel et le spirituel. «Les 30 familles sélectionnées mettent à disposition une ou plusieurs chambres de leur maison (répondant au critère patrimonial) avec un confort adapté dans le respect des normes qualitatives touristiques internationales. Ce n'est, certes, pas encore l'engouement, mais le concept fait son chemin et s'impose comme un mode d'hébergement touristique à part entière, notamment pendant le festival des musiques sacrées, celui de la culture soufie ou d'autres manifestations», ajoute-t-elle.
Dormir chez l'habitant pour un touriste lui permet de partager le quotidien avec les habitants et de découvrir la culture, les coutumes et les us de la ville millénaire de Fès. C'est aussi un tourisme à visage humain avec une aide réelle à la population locale puisque l'argent du logement chez l'habitant va directement aux familles d'accueil. «En octroyant une à deux chambres de leur lieu de vie aux visiteurs, les habitants bénéficient directement de la manne touristique qui permet de les faire vivre et de redynamiser la médina. Il est aussi plus facile de comprendre et de connaître un pays lorsqu'on partage le quotidien de ses habitants (accueil, sorties au Hammam, repas conviviaux)», précise Layla Skali.
Pour la réussite du projet, il y a eu sélection minutieuse des familles, mise à niveau des demeures retenues, équipement des chambres à louer, mise en place de procédures à respecter (réglementation intérieure, cahier des charges, charte éthique et qualité…) et mise en place d'une organisation pour la gestion du projet. Des modules de formation en langues étrangères, histoire de la ville, gestion hôtelière, accueil,… sont également dispensés, en partenariat avec l'université et l'école hôtelière, au profit des représentants de chacune des familles bénéficiaires.
De leur côté, les propriétaires de ces maisons d'hôtes, un peu spéciales, estiment que ce projet participe amplement dans la préservation de leurs demeures chargées de l'histoire de Fès et porteuses de l'âme d'une ville millénaire. «Les grandes demeures de la médina de Fès exigent beaucoup d'entretien. Mais faute de moyens, la plupart des habitants les négligent et les laissent dans le délabrement jusqu'à ce qu'elles tombent en ruine emportant ainsi une partie de l'histoire de la ville et du Maroc. Avec ce projet, nous gagnons encore peu mais cela nous permet d'entretenir nos demeures anciennes et donc une partie importante du patrimoine national», explique Mohamed Moustakim, propriétaire d'une maison labellisée "Ziyarates Fès". Le prix d'une chambre chez l'habitant est en fait beaucoup moins cher qu'une chambre d'hôtel. Les partenaires l'ont fixé à 150 DH, et une chambre avec salon à 300 DH. «Le petit-déjeuner est inclus dans le prix de l'hébergement. Mais vu l'hospitalité marocaine, les familles d'accueil invitent souvent les touristes à partager les repas avec eux», précise Abdelfatah Ben Soltani, président de l'Union des associations et des Amicales humanitaires des quartiers de la médina de Fès qui centralise les réservations et assure la liaison entre les clients et les propriétaires.
Pour lui, les familles d'accueil tablent sur l'hospitalité, la qualité de l'accueil, l'échange et les conseils et n'hésitent pas à donner les meilleurs plans à leurs hôtes et de leur proposer les meilleurs plats de Fès pour les encourager à prolonger leur séjour. Mieux encore, les propriétaires des maisons, labellisées «Ziyarates Fè», sont aujourd'hui en train de se constituer en association professionnelle pour se prendre en charge, promouvoir le concept et défendre leurs intérêts. Ainsi, outre le renforcement d'infrastructure touristique et la préservation du patrimoine culturel et architectural de la médina de Fès, ce projet novateur permet incontestablement de réduire la pauvreté et implique la population résidente à l'ancienne médina dans la promotion touristique de la ville.
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Dormir chez l'habitant pour un touriste lui permet de partager le quotidien avec les habitants et de découvrir la culture, les coutumes et les us de la ville millénaire de Fès. C'est aussi un tourisme à visage humain avec une aide réelle à la population locale puisque l'argent du logement chez l'habitant va directement aux familles d'accueil. «En octroyant une à deux chambres de leur lieu de vie aux visiteurs, les habitants bénéficient directement de la manne touristique qui permet de les faire vivre et de redynamiser la médina. Il est aussi plus facile de comprendre et de connaître un pays lorsqu'on partage le quotidien de ses habitants (accueil, sorties au Hammam, repas conviviaux)», précise Layla Skali.
Pour la réussite du projet, il y a eu sélection minutieuse des familles, mise à niveau des demeures retenues, équipement des chambres à louer, mise en place de procédures à respecter (réglementation intérieure, cahier des charges, charte éthique et qualité…) et mise en place d'une organisation pour la gestion du projet. Des modules de formation en langues étrangères, histoire de la ville, gestion hôtelière, accueil,… sont également dispensés, en partenariat avec l'université et l'école hôtelière, au profit des représentants de chacune des familles bénéficiaires.
De leur côté, les propriétaires de ces maisons d'hôtes, un peu spéciales, estiment que ce projet participe amplement dans la préservation de leurs demeures chargées de l'histoire de Fès et porteuses de l'âme d'une ville millénaire. «Les grandes demeures de la médina de Fès exigent beaucoup d'entretien. Mais faute de moyens, la plupart des habitants les négligent et les laissent dans le délabrement jusqu'à ce qu'elles tombent en ruine emportant ainsi une partie de l'histoire de la ville et du Maroc. Avec ce projet, nous gagnons encore peu mais cela nous permet d'entretenir nos demeures anciennes et donc une partie importante du patrimoine national», explique Mohamed Moustakim, propriétaire d'une maison labellisée "Ziyarates Fès". Le prix d'une chambre chez l'habitant est en fait beaucoup moins cher qu'une chambre d'hôtel. Les partenaires l'ont fixé à 150 DH, et une chambre avec salon à 300 DH. «Le petit-déjeuner est inclus dans le prix de l'hébergement. Mais vu l'hospitalité marocaine, les familles d'accueil invitent souvent les touristes à partager les repas avec eux», précise Abdelfatah Ben Soltani, président de l'Union des associations et des Amicales humanitaires des quartiers de la médina de Fès qui centralise les réservations et assure la liaison entre les clients et les propriétaires.
Pour lui, les familles d'accueil tablent sur l'hospitalité, la qualité de l'accueil, l'échange et les conseils et n'hésitent pas à donner les meilleurs plans à leurs hôtes et de leur proposer les meilleurs plats de Fès pour les encourager à prolonger leur séjour. Mieux encore, les propriétaires des maisons, labellisées «Ziyarates Fè», sont aujourd'hui en train de se constituer en association professionnelle pour se prendre en charge, promouvoir le concept et défendre leurs intérêts. Ainsi, outre le renforcement d'infrastructure touristique et la préservation du patrimoine culturel et architectural de la médina de Fès, ce projet novateur permet incontestablement de réduire la pauvreté et implique la population résidente à l'ancienne médina dans la promotion touristique de la ville.
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