Résultat, une série de grèves générales et sectorielles annoncées à partir de cette semaine et les celles à venir. Un mois de mai qui s'annonce très chaud dans la fonction publique, la santé, l'enseignement, les collectivités locales, pour ne citer que ces secteurs clés. A cela s'ajoute la grève générale à laquelle les amis de Noubir Amaoui de la CDT ont appelé pour le 21 mai. Au total, au moins une demi-douzaine d'appels aux débrayages a été lancée pour ce mois. Une banalisation de l'acte de protestation et de grève en somme. Les fameuses coordinations ou "tansikyates" viennent conforter cette tendance. Ces mouvements de protestation contre la vie chère encadrés notamment par des militants de l'AMDH et des mouvances de la gauche dite radicales se sont donné rendez-vous, elles aussi, pour les 13 et 21 mai pour protester contre la dégradation du pouvoir d'achat et l'évolution que connaissent les services publics. La date n'est pas fortuite, c'est la même que celle des trois des syndicats considérés comme les plus représentatifs ont lancé leur mot d'ordre.
Le 13 mai, l'UMT et le FDT ainsi que la centrale affidée à la formation de Abdelmajid Bouzoubaâ du parti socialiste, ODT, entendent observer un débrayage dans les administrations publiques et dans les secteurs semi-publics et les collectivités locales. Et ce, pour protester, indique-t-on, contre le traitement que le gouvernement a réservé à leurs revendications au terme des précédents rounds du dialogue social. Le 21 mai, ces mêmes "tansikyates" battront le pavé côte à côte avec les militants de la centrale de Noubir Amaoui. Cette coïncidence des dates est voulue, souligne Abdessalam Adib, coordinateur national des "tansikyates". Il insiste néanmoins sur le fait qu'il faut nuancer. "Les syndicats observent des grèves pour défendre les droits et les intérêts des salariés des secteurs publics et privés alors que les "tansikyates" organisent des sit-in pour protester contre la cherté de la vie ", explique-t-il.
Toutefois, l'objectif est le même. Il s'agit de faire passer, ensemble, les salariés et le reste de la population, un message au gouvernement, celui du refus de sa politique de gestion de la chose sociale. Les mouvements de coordination ambitionnent en outre d'aboutir à ce qui semble aujourd'hui un vœu pieux. Une cohésion de l'action syndicale dans toutes ses composantes. Car, hormis cette concertation entre l'UMT, la FDT et l'ODT qui observent un arrêt de travail dans la fonction publique et les collectivités locales ce mardi 13 mai, l'observateur de la scène politique et sociale note une certaine anarchie dans tous ces appels à mobilisation.
Les manifestations de mécontentement se multiplient, donc, dans tous les secteurs. Ainsi, et sur le plan sectoriel, les mouvements de protestation ne font pas défaut.
Dans la santé publique, la grogne monte d'un cran. La rencontre du 5 mai avec la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, et les responsables de son département ayant abouti à une impasse, les médecins ont décidé d'entamer une série illimitée de grèves. La Commission médecins internes et résidents, CNIR, se lancent dans une série de cessations de travail dans les quatre CHU du Royaume, trois jours par semaine durant tout ce mois. A partir du 2 juin, la Commission annonce une grève générale dans tous les centres hospitaliers du pays, urgences et services de réanimation inclus. Les patients trinqueront. Dans l'enseignement supérieur, les différentes universités du Royaume fonctionnaient au ralenti pendant cette semaine. Motif, le syndicat de l'enseignement supérieur, SNE Sup. a décrété un mouvement de grève de trois jours après les mots d'ordre observés le 8 janvier et les 26 et 27 mars.
Cela même alors que la fin de l'année universitaire pointe à l'horizon. Les étudiants n'ont qu'à prendre leur mal en patience. A chacun sa liste de revendications à l'image des spécificités et particularités de chaque secteur, le but reste le même. Attirer l'attention du gouvernement sur les problèmes que vit chaque secteur et surtout le pousser à revoir à la hausse les grilles des salaires et améliorer les conditions du travail. Bref, revoir les statuts pour certaines, procéder à la promotion interne ou revaloriser les indemnités et autres gratifications pour les autres. Et c'est l'élément matériel qui semble être le leitmotiv de l'ensemble des revendications, tous secteurs confondus.
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Le 13 mai, l'UMT et le FDT ainsi que la centrale affidée à la formation de Abdelmajid Bouzoubaâ du parti socialiste, ODT, entendent observer un débrayage dans les administrations publiques et dans les secteurs semi-publics et les collectivités locales. Et ce, pour protester, indique-t-on, contre le traitement que le gouvernement a réservé à leurs revendications au terme des précédents rounds du dialogue social. Le 21 mai, ces mêmes "tansikyates" battront le pavé côte à côte avec les militants de la centrale de Noubir Amaoui. Cette coïncidence des dates est voulue, souligne Abdessalam Adib, coordinateur national des "tansikyates". Il insiste néanmoins sur le fait qu'il faut nuancer. "Les syndicats observent des grèves pour défendre les droits et les intérêts des salariés des secteurs publics et privés alors que les "tansikyates" organisent des sit-in pour protester contre la cherté de la vie ", explique-t-il.
Toutefois, l'objectif est le même. Il s'agit de faire passer, ensemble, les salariés et le reste de la population, un message au gouvernement, celui du refus de sa politique de gestion de la chose sociale. Les mouvements de coordination ambitionnent en outre d'aboutir à ce qui semble aujourd'hui un vœu pieux. Une cohésion de l'action syndicale dans toutes ses composantes. Car, hormis cette concertation entre l'UMT, la FDT et l'ODT qui observent un arrêt de travail dans la fonction publique et les collectivités locales ce mardi 13 mai, l'observateur de la scène politique et sociale note une certaine anarchie dans tous ces appels à mobilisation.
Les manifestations de mécontentement se multiplient, donc, dans tous les secteurs. Ainsi, et sur le plan sectoriel, les mouvements de protestation ne font pas défaut.
Dans la santé publique, la grogne monte d'un cran. La rencontre du 5 mai avec la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, et les responsables de son département ayant abouti à une impasse, les médecins ont décidé d'entamer une série illimitée de grèves. La Commission médecins internes et résidents, CNIR, se lancent dans une série de cessations de travail dans les quatre CHU du Royaume, trois jours par semaine durant tout ce mois. A partir du 2 juin, la Commission annonce une grève générale dans tous les centres hospitaliers du pays, urgences et services de réanimation inclus. Les patients trinqueront. Dans l'enseignement supérieur, les différentes universités du Royaume fonctionnaient au ralenti pendant cette semaine. Motif, le syndicat de l'enseignement supérieur, SNE Sup. a décrété un mouvement de grève de trois jours après les mots d'ordre observés le 8 janvier et les 26 et 27 mars.
Cela même alors que la fin de l'année universitaire pointe à l'horizon. Les étudiants n'ont qu'à prendre leur mal en patience. A chacun sa liste de revendications à l'image des spécificités et particularités de chaque secteur, le but reste le même. Attirer l'attention du gouvernement sur les problèmes que vit chaque secteur et surtout le pousser à revoir à la hausse les grilles des salaires et améliorer les conditions du travail. Bref, revoir les statuts pour certaines, procéder à la promotion interne ou revaloriser les indemnités et autres gratifications pour les autres. Et c'est l'élément matériel qui semble être le leitmotiv de l'ensemble des revendications, tous secteurs confondus.
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