Le Matin : Un mot sur votre dernier single «Attarikh» ? Qu'est-ce qu'il apporte de nouveau par rapport au précédent ?
FNAIRE : «Attarikh», notre nouveau single, ne sort pas du cadre d'un nouvel album.
C'est un titre que nous avons réalisé spécialement pour la célébration des 12 siècles dans la vie de notre royaume. A travers cette œuvre, nous invitons le public marocain à se joindre à nous pour fêter notre histoire et en être fier.
Ce titre est un mélange de RAP, de paroles simples, audibles et percutantes … le tout dans un moule de sonorités «Malhoune».
Votre choix artistique s'est porté sur ce que vous appelez le rap traditionnel. Comment avez-vous réussi à allier un genre résolument moderne (le rap) avec la musique traditionnelle ?
Avec une baguette magique!
Les voies de la musique sont illimitées. Cet art est parmi les rares moyens qui nous permettent de voyager sans nous soucier des frontières, ni des obstacles … Le RAP est un style de musique qui nous vient des Etats-Unis. Mais le jour où nous voudrions le leur retourner, ce sera avec une empreinte marocaine qui leur permettra de découvrir une partie de notre patrimoine et de notre culture, sans que nous aillions besoin de nous déplacer. En ce qui concerne le travail de FNAÏRE et son empreinte «Taklidi RAP», ils se résument en ces ingrédients: recherche, adaptations, concertation avec la famille et l'entourage, influences des tendances musicales, surtout celles de notre ville Marrakech… C'est un vrai travail de fond.
Qui est votre cible ?
Tous les Marocains d'ici et d'ailleurs, jeunes et moins jeunes. Bref, tous les amateurs de musique traditionnelle revisitée et des paroles sensées. FNAIRE est désormais considéré comme la maladie d'Amour qui touche un public de 7 à 77 ans.
Vos chansons abordent des sujets de société, parlent de politique, des jeunes et aux jeunes, de la condition de la femme… Peut-on dire que vous faites un art « engagé » quoique cette étiquette soit un peu «ringarde» ?
Effectivement il s'agit d'un art « engagé » car nous défendons notre marocanité, nous informons, nous sensibilisons et apportons, même, quelques solutions.
C'est ce que nous avons appelé « la philosophie de vie YED EL HENNA » Nous refusons d'être une simple vague de musique éphémère. Pour nous le « Taklidi RAP » est une empreinte et un nouveau style de musique que nous allons asseoir dans le répertoire de la musique marocaine à travers le temps et l'espace. Ce parti pris est loin d'être une étiquette « ringarde », car si nous prenons le cas de « Nass El Ghiwane », ils ont toujours produit un art engagé et pourtant ils continuent à représenter le MYTHE. Il suffit tout simplement de travailler sur des bases solides et équilibrées.
Généralement les jeunes aiment tout ce qui est dénonciation et critique. Et pourtant, vous avez pu imposer votre style et vos thématiques qui prônent l'amour de la patrie et le retour aux valeurs traditionnelles. Comment réussissez-vous à tenir ce pari ?
Nous vous répondrons encore une fois : grâce à notre « baguette magique » !!!
Vous savez, la critique n'est pas toujours efficace quand elle est négative, pessimiste ou révoltée… Il existe plusieurs manières de dénoncer. Si nous prenons l'exemple d'une maison, il est très facile de la détruire. Cela ne prend que quelques jours pour le faire, alors que pour la restaurer, il faudrait des mois, voire des années…
En ce qui nous concerne, il nous fallait, au départ, réconcilier le public marocain avec son art, sa musique et ses valeurs. Dans notre album « Yed El Henna»… nous disons «Bayn hakki f'bladi… Daym azzi f'bladi»… Implicitement, nous demandons à chaque citoyen marocain de défendre ce qui lui renvient dans notre pays, à savoir l'éducation, la santé, la liberté d'expression, le travail, etc. Tout étant régi par le respect de soi, de l'autre et l'amour de la patrie. Une fois ce message assimilé, nous passerons, peut-être, à un autre plus corsé en terme de critique… Mais toujours dans le respect.
Qu'est-ce qui est le plus difficile dans la conception et la confection d'une chanson et par extension d'un album ?
Dieu Merci, nous bénéficions d'une union indéfectible au sein du groupe : artistes, producteur et staff. Nous sommes solidaires et complémentaires. Nous ne perdons jamais de vue le point d'arrivée sans oublier notre point de départ. Nous montons les marches graduellement et sûrement. C'est, justement, ce qui fait notre force. Cela dit, le plus difficile c'est de se mettre à la place du public, d'appréhender sa réaction avant le résultat final. Dans notre jargon, nous disons qu'il faut « avoir l'oreille avertie et garder le troisième œil ».
Quel regard jetez-vous sur la scène musicale marocaine et que pensez-vous de cette prolifération des groupes de rap ?
Tous les groupes sont des confrères. Nous respectons ce qu'ils font et leur souhaitons le succès escompté quel que soit le style qu'ils ont choisi.
L'essentiel, c'est d'être en harmonie avec son art, sa créativité et le travail que l'on présente et surtout bien le défendre.
Pour tenir la route et continuer dans votre lancée, comment comptez-vous avancer sans perdre cet esprit qui fait de vous «Fnaïre » ?
Votre question porte en elle des éléments de réponse. Nous continuerons dans la même lancée en gardant notre esprit qui fait de nous FNAÏRE et qui se base sur le professionnalisme, la persévérance, la prestance et l'altruisme.
Les groupes qui réussissent sont souvent la cible de rumeurs qui tentent de ternir leur image (elles peuvent concerner la vie privée des membres ou leur cachet). De quelle manière gérez-vous ce genre de problèmes ?
La rumeur est une donnée essentielle et incontournable dans la carrière d'un groupe ou d'un artiste…
L'essentiel c'est de savoir la maîtriser, tantôt en l'ignorant, tantôt en l'alimentant mais en sa faveur. Il faudrait juste être apte de prendre assez de recul avant d'agir.
----------------------------------
«Nous avons également des projets de productions de clips pour quelques titres de l'album Yed El Henna et pour notre dernier single « Attarikh ».
Par ailleurs, nous participerons à des émissions télévisées et à des événements de grandes envergures tels que le Concert de la Tolérance qui aura lieu
le 1er novembre 2008 à Agadir et qui sera mondialement diffusé à travers TV5 monde, TF1 ; 2M… Pour les autres projets, nous vous tiendrons informés en temps et en heure», soulignent-ils.
FNAIRE : «Attarikh», notre nouveau single, ne sort pas du cadre d'un nouvel album.
C'est un titre que nous avons réalisé spécialement pour la célébration des 12 siècles dans la vie de notre royaume. A travers cette œuvre, nous invitons le public marocain à se joindre à nous pour fêter notre histoire et en être fier.
Ce titre est un mélange de RAP, de paroles simples, audibles et percutantes … le tout dans un moule de sonorités «Malhoune».
Votre choix artistique s'est porté sur ce que vous appelez le rap traditionnel. Comment avez-vous réussi à allier un genre résolument moderne (le rap) avec la musique traditionnelle ?
Avec une baguette magique!
Les voies de la musique sont illimitées. Cet art est parmi les rares moyens qui nous permettent de voyager sans nous soucier des frontières, ni des obstacles … Le RAP est un style de musique qui nous vient des Etats-Unis. Mais le jour où nous voudrions le leur retourner, ce sera avec une empreinte marocaine qui leur permettra de découvrir une partie de notre patrimoine et de notre culture, sans que nous aillions besoin de nous déplacer. En ce qui concerne le travail de FNAÏRE et son empreinte «Taklidi RAP», ils se résument en ces ingrédients: recherche, adaptations, concertation avec la famille et l'entourage, influences des tendances musicales, surtout celles de notre ville Marrakech… C'est un vrai travail de fond.
Qui est votre cible ?
Tous les Marocains d'ici et d'ailleurs, jeunes et moins jeunes. Bref, tous les amateurs de musique traditionnelle revisitée et des paroles sensées. FNAIRE est désormais considéré comme la maladie d'Amour qui touche un public de 7 à 77 ans.
Vos chansons abordent des sujets de société, parlent de politique, des jeunes et aux jeunes, de la condition de la femme… Peut-on dire que vous faites un art « engagé » quoique cette étiquette soit un peu «ringarde» ?
Effectivement il s'agit d'un art « engagé » car nous défendons notre marocanité, nous informons, nous sensibilisons et apportons, même, quelques solutions.
C'est ce que nous avons appelé « la philosophie de vie YED EL HENNA » Nous refusons d'être une simple vague de musique éphémère. Pour nous le « Taklidi RAP » est une empreinte et un nouveau style de musique que nous allons asseoir dans le répertoire de la musique marocaine à travers le temps et l'espace. Ce parti pris est loin d'être une étiquette « ringarde », car si nous prenons le cas de « Nass El Ghiwane », ils ont toujours produit un art engagé et pourtant ils continuent à représenter le MYTHE. Il suffit tout simplement de travailler sur des bases solides et équilibrées.
Généralement les jeunes aiment tout ce qui est dénonciation et critique. Et pourtant, vous avez pu imposer votre style et vos thématiques qui prônent l'amour de la patrie et le retour aux valeurs traditionnelles. Comment réussissez-vous à tenir ce pari ?
Nous vous répondrons encore une fois : grâce à notre « baguette magique » !!!
Vous savez, la critique n'est pas toujours efficace quand elle est négative, pessimiste ou révoltée… Il existe plusieurs manières de dénoncer. Si nous prenons l'exemple d'une maison, il est très facile de la détruire. Cela ne prend que quelques jours pour le faire, alors que pour la restaurer, il faudrait des mois, voire des années…
En ce qui nous concerne, il nous fallait, au départ, réconcilier le public marocain avec son art, sa musique et ses valeurs. Dans notre album « Yed El Henna»… nous disons «Bayn hakki f'bladi… Daym azzi f'bladi»… Implicitement, nous demandons à chaque citoyen marocain de défendre ce qui lui renvient dans notre pays, à savoir l'éducation, la santé, la liberté d'expression, le travail, etc. Tout étant régi par le respect de soi, de l'autre et l'amour de la patrie. Une fois ce message assimilé, nous passerons, peut-être, à un autre plus corsé en terme de critique… Mais toujours dans le respect.
Qu'est-ce qui est le plus difficile dans la conception et la confection d'une chanson et par extension d'un album ?
Dieu Merci, nous bénéficions d'une union indéfectible au sein du groupe : artistes, producteur et staff. Nous sommes solidaires et complémentaires. Nous ne perdons jamais de vue le point d'arrivée sans oublier notre point de départ. Nous montons les marches graduellement et sûrement. C'est, justement, ce qui fait notre force. Cela dit, le plus difficile c'est de se mettre à la place du public, d'appréhender sa réaction avant le résultat final. Dans notre jargon, nous disons qu'il faut « avoir l'oreille avertie et garder le troisième œil ».
Quel regard jetez-vous sur la scène musicale marocaine et que pensez-vous de cette prolifération des groupes de rap ?
Tous les groupes sont des confrères. Nous respectons ce qu'ils font et leur souhaitons le succès escompté quel que soit le style qu'ils ont choisi.
L'essentiel, c'est d'être en harmonie avec son art, sa créativité et le travail que l'on présente et surtout bien le défendre.
Pour tenir la route et continuer dans votre lancée, comment comptez-vous avancer sans perdre cet esprit qui fait de vous «Fnaïre » ?
Votre question porte en elle des éléments de réponse. Nous continuerons dans la même lancée en gardant notre esprit qui fait de nous FNAÏRE et qui se base sur le professionnalisme, la persévérance, la prestance et l'altruisme.
Les groupes qui réussissent sont souvent la cible de rumeurs qui tentent de ternir leur image (elles peuvent concerner la vie privée des membres ou leur cachet). De quelle manière gérez-vous ce genre de problèmes ?
La rumeur est une donnée essentielle et incontournable dans la carrière d'un groupe ou d'un artiste…
L'essentiel c'est de savoir la maîtriser, tantôt en l'ignorant, tantôt en l'alimentant mais en sa faveur. Il faudrait juste être apte de prendre assez de recul avant d'agir.
----------------------------------
Projets d'avenir
Originaire de Marrakech, le groupe FNAIRE poursuit sa montée fulgurante dans le monde de la musique au Maroc et ailleurs. Malgré un look à l'américaine, les jeunes qui composent ce groupe sont de purs Marocains. Riches d'un succès sans faille, ils rêvent d'être davantage à la hauteur des attentes de leur public.«Nous avons également des projets de productions de clips pour quelques titres de l'album Yed El Henna et pour notre dernier single « Attarikh ».
Par ailleurs, nous participerons à des émissions télévisées et à des événements de grandes envergures tels que le Concert de la Tolérance qui aura lieu
le 1er novembre 2008 à Agadir et qui sera mondialement diffusé à travers TV5 monde, TF1 ; 2M… Pour les autres projets, nous vous tiendrons informés en temps et en heure», soulignent-ils.
