Le Matin : «Stop Baraka» est votre deuxième album, comment le présentez-vous ?
Groupe Darga : C'est un nouvel album qui comporte 10 morceaux en plus d'un interligne. Il y a le titre «Stop Baraka», «Tchoumira», «El Khattabi», «Salam», «Resis'dance», «Nari», «Riche», «Africa» & «Kbala»…En somme, ce sont des chansons qui dévoilent différents thèmes inspirés du quotidien vécu dans les rues marocaines. Côté musique, il y a un peu de tous les styles, réunis dans un packaging purement dargaoui. Chacun de nous a apporté son empreinte avec les inspirations qu'il préfère : du rock, du reggae, du blues, des percussions marocaines et des airs jazzy… Cependant, la nouveauté : nous chantons du Hardcore auquel nous donnons de nouvelles couleurs.
Dans tous vos albums, des chansons engagées définissent votre style. Est-ce un choix ?
Nous n'avons jamais fait le choix d'être engagés dans notre chanson, c'est par la force du destin. Chacun de nous parle de lui, de ce qu'il voit, de ce qu'il vit…des problèmes qu'il affronte chaque jour. Dans cet album par exemple, nous traitons les thèmes du chômage, de la corruption, des clivages sociaux. Nous dénonçons le racisme des Marocains envers des Africains subsahariens ainsi que les sensibilités sociales entre nous (berbères, sahraouis, fassis…). Nous rendons hommage à Abdelkrim Khattabi, un héro national pourtant marginalisé par l'histoire officielle du pays.
Quelle est la particularité de cet album par rapport au premier ?
Il est excellent… (rire). Sérieusement, la grande différence, c'est que nous avons atteint une certaine maturité. Nous avons pris plus de temps pour travailler sur «Stop Baraka». Nous avons passé dix mois au studio, chose qui nous a permis de réaliser de bons mix et masteuring. Outre le studio, nous avons mieux travaillé les compositions, les paroles et tout le reste. En tout, c'est une meilleure œuvre qui nous a procuré une grande satisfaction. Le plus important est de sentir cette évolution qui nous pousse à aller de l'avant. Certainement, le troisième album sera encore meilleur.
Il vous a fallu trois ans pour sortir un nouvel opus, pourquoi tout ce temps ?
En fait, nous avons voulu donner au premier album son temps pour être apprécié par le public. Après la tournée nationale et européenne, nous avons eu le temps pour nous inspirer. Nous avons intégré le studio. En plus, nous espérions être convaincus par ce nouveau produit avant de le lancer. C'est pour cela que nous avons passé plus de temps dans les coulisses.
Dans «Stop Baraka», vous chantez avec H Kayne, pourquoi ce groupe et pourquoi maintenant ?
En fait, c'est humain. Nous sommes très proches de H Kayne. Nous avons la même tourneuse en Europe, et donc, nous passons des semaines ensemble. il y a des feelings qui se partagent. Nous chantons souvent sur la même scène quand nous sommes en tournée, donc nous nous sommes dit : «Pourquoi ne pas faire un featuring ?». Dans cet album, nous interprétons «kbala» et ça s'est bien passé. Mais nous sommes ouverts à d'autres idées de feautrings.
La scène underground regorge de groupes Fusion, est-ce que Darga se sent concurrencé ?
A vrai dire, il n'y a pas de concurrence. En tout, nous sommes six groupes de fusion sur la scène, pour ne compter que les meilleurs. Chacun chante la fusion à sa propre sauce et ajoute sa propre tendance. Finalement, même si nous avons le même style, nous sommes différents dans la manière de faire.
Votre nom, c'est Darga, "Wled Chaâb Sound System", qu'est-ce que c'est au juste ?
Darga, c'est le cactus. Cette plante résiste à toutes les souffrances, elle reste fructueuse même si elle n'est pas irriguée, elle pique si on l'approche
et fait mal quand on abuse de ses fruits.
C'est comme nous, malgré le manque de moyens, nous essayons de continuer à créer. Nos paroles sont épineuses et nous aimons notre métier malgré toutes les difficultés. Par notre slogan «Wled Chaâb Sound System», on clame haut et fort que nous sommes les porte-parole des fils du peuple dont nous faisons partie.
Quels sont vos projets ?
Le groupe travaille sur la sortie de l'album qui sera suivie d'une petite tournée nationale. En fait, nous participerons aux divers festivals locaux dont Mawâzine, Moonfest…
Ensuite, nous entamerons une vraie tournée européenne, en visitant la France, l'Espagne, la Slovénie, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, l'Allemagne…
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Que ce soit sur la scène ou dans le studio, le groupe fait preuve de plus de professionnalisme. «Nous apprenons beaucoup de nos erreurs et des remarques des autres. Encore faut-il que les gens et les médias surtout diffusent des critiques fondées», nous explique Nabil. «Un groupe est un ensemble de personnes où chacun donne le meilleur de lui-même. Et après six ans passés ensemble, nous sentons que nous innovons toujours», continue Bader.
Avec les moyens de bord, les Darga ont atteint un niveau honorable, ils ont réussi à exporter la musique marocaine dans des pays comme la Suède, le Danemark, ils ont partagé la scène avec les grands de la world music comme Salif Keita, Skata Lite. Ils sont présents sur les scènes nationale et internationale et inscrivent en lettres d'or leurs noms dans le genre de la Fusion made in Morocco.
Groupe Darga : C'est un nouvel album qui comporte 10 morceaux en plus d'un interligne. Il y a le titre «Stop Baraka», «Tchoumira», «El Khattabi», «Salam», «Resis'dance», «Nari», «Riche», «Africa» & «Kbala»…En somme, ce sont des chansons qui dévoilent différents thèmes inspirés du quotidien vécu dans les rues marocaines. Côté musique, il y a un peu de tous les styles, réunis dans un packaging purement dargaoui. Chacun de nous a apporté son empreinte avec les inspirations qu'il préfère : du rock, du reggae, du blues, des percussions marocaines et des airs jazzy… Cependant, la nouveauté : nous chantons du Hardcore auquel nous donnons de nouvelles couleurs.
Dans tous vos albums, des chansons engagées définissent votre style. Est-ce un choix ?
Nous n'avons jamais fait le choix d'être engagés dans notre chanson, c'est par la force du destin. Chacun de nous parle de lui, de ce qu'il voit, de ce qu'il vit…des problèmes qu'il affronte chaque jour. Dans cet album par exemple, nous traitons les thèmes du chômage, de la corruption, des clivages sociaux. Nous dénonçons le racisme des Marocains envers des Africains subsahariens ainsi que les sensibilités sociales entre nous (berbères, sahraouis, fassis…). Nous rendons hommage à Abdelkrim Khattabi, un héro national pourtant marginalisé par l'histoire officielle du pays.
Quelle est la particularité de cet album par rapport au premier ?
Il est excellent… (rire). Sérieusement, la grande différence, c'est que nous avons atteint une certaine maturité. Nous avons pris plus de temps pour travailler sur «Stop Baraka». Nous avons passé dix mois au studio, chose qui nous a permis de réaliser de bons mix et masteuring. Outre le studio, nous avons mieux travaillé les compositions, les paroles et tout le reste. En tout, c'est une meilleure œuvre qui nous a procuré une grande satisfaction. Le plus important est de sentir cette évolution qui nous pousse à aller de l'avant. Certainement, le troisième album sera encore meilleur.
Il vous a fallu trois ans pour sortir un nouvel opus, pourquoi tout ce temps ?
En fait, nous avons voulu donner au premier album son temps pour être apprécié par le public. Après la tournée nationale et européenne, nous avons eu le temps pour nous inspirer. Nous avons intégré le studio. En plus, nous espérions être convaincus par ce nouveau produit avant de le lancer. C'est pour cela que nous avons passé plus de temps dans les coulisses.
Dans «Stop Baraka», vous chantez avec H Kayne, pourquoi ce groupe et pourquoi maintenant ?
En fait, c'est humain. Nous sommes très proches de H Kayne. Nous avons la même tourneuse en Europe, et donc, nous passons des semaines ensemble. il y a des feelings qui se partagent. Nous chantons souvent sur la même scène quand nous sommes en tournée, donc nous nous sommes dit : «Pourquoi ne pas faire un featuring ?». Dans cet album, nous interprétons «kbala» et ça s'est bien passé. Mais nous sommes ouverts à d'autres idées de feautrings.
La scène underground regorge de groupes Fusion, est-ce que Darga se sent concurrencé ?
A vrai dire, il n'y a pas de concurrence. En tout, nous sommes six groupes de fusion sur la scène, pour ne compter que les meilleurs. Chacun chante la fusion à sa propre sauce et ajoute sa propre tendance. Finalement, même si nous avons le même style, nous sommes différents dans la manière de faire.
Votre nom, c'est Darga, "Wled Chaâb Sound System", qu'est-ce que c'est au juste ?
Darga, c'est le cactus. Cette plante résiste à toutes les souffrances, elle reste fructueuse même si elle n'est pas irriguée, elle pique si on l'approche
et fait mal quand on abuse de ses fruits.
C'est comme nous, malgré le manque de moyens, nous essayons de continuer à créer. Nos paroles sont épineuses et nous aimons notre métier malgré toutes les difficultés. Par notre slogan «Wled Chaâb Sound System», on clame haut et fort que nous sommes les porte-parole des fils du peuple dont nous faisons partie.
Quels sont vos projets ?
Le groupe travaille sur la sortie de l'album qui sera suivie d'une petite tournée nationale. En fait, nous participerons aux divers festivals locaux dont Mawâzine, Moonfest…
Ensuite, nous entamerons une vraie tournée européenne, en visitant la France, l'Espagne, la Slovénie, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, l'Allemagne…
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Darga, six ans déjà
Cela fait exactement six ans et trois mois que les neuf membres de Darga chantent ensemble. Six ans de succès mais aussi de quelques échecs, durant lesquels les six férus de fusion ont fait preuve de professionnalisme et de sérieux. Des mots qui sont les secrets de leur réussite aujourd'hui. Sur le bilan du groupe, ils nous répondent : «Il y a une certaine évolution, un développement positif.» En effet, Darga d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes que ceux d'hier.Que ce soit sur la scène ou dans le studio, le groupe fait preuve de plus de professionnalisme. «Nous apprenons beaucoup de nos erreurs et des remarques des autres. Encore faut-il que les gens et les médias surtout diffusent des critiques fondées», nous explique Nabil. «Un groupe est un ensemble de personnes où chacun donne le meilleur de lui-même. Et après six ans passés ensemble, nous sentons que nous innovons toujours», continue Bader.
Avec les moyens de bord, les Darga ont atteint un niveau honorable, ils ont réussi à exporter la musique marocaine dans des pays comme la Suède, le Danemark, ils ont partagé la scène avec les grands de la world music comme Salif Keita, Skata Lite. Ils sont présents sur les scènes nationale et internationale et inscrivent en lettres d'or leurs noms dans le genre de la Fusion made in Morocco.
