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Le Matin : Avec ce nouvel album, Mazagan confirme son style le Chaâbi Groove…
Issam Kamal : Effectivement, notre nouvel album est une pure confirmation de cet esprit Chaâbi Groove que Mazagan a créé et adopté ça fait quelques années déjà. Cet opus reflète certainement mieux nos différentes influences musicales et «idéologiques». L'album met en avant nos appartenances sociales et culturelles à travers ce métissage quasi permanent entre musiques populaires du Maroc (Aîta, Reggada, Gharnati, Soussi, Raî…) et rythmes du monde (Funk, Rock, Reggae…)
Les neuf chansons de l'album «Mazagan» réunissent plusieurs genres musicaux marocains, parlez-nous un peu de ces choix ?
C'est tout à fait normal qu'on reproduise un peu les composantes principales de notre culture dans ce nouvel album, vu la richesse du Maroc, côté mélodie et rythme. Dans chaque région du pays, on peut trouver des dizaines de rythmes et de danses. Pareil pour les structures mélodiques, dans chaque région on retrouve plusieurs façons d'aborder la musique et ses partitions. C'est pour cela que, spontanément, Mazagan revisite à travers ces neuf titres les différents styles des quatre coins du bled comme le Gharnati, le Hassani, le Chaâbi et le Gnaoui. Nous chantons en darija, français, anglais et berbère pour mieux véhiculer le message.
Quelle était la réaction du public depuis la sortie de cet album ? Toujours aussi conquis ?
A vrai dire, l'album n'est pas encore sorti, mais actuellement notre titre «A labess» circule déjà à travers différentes radios de la place (MFM, Chada FM, Aswat, Radio 2M…) et connaît un succès satisfaisant jusqu'à présent ; surtout après l'avoir diffusé lors de l'émission Studio 2M. Nous sommes généralement contents de voir ce titre aussi sollicité par le public à travers les médias avant même le lancement officiel de notre album «Mazagan».
Vous avez prévu une large distribution sur le net à travers le téléchargement gratuit depuis le site du groupe. Pourquoi ce choix ?
Le Maroc vit actuellement l'ère de la gratuité avec l'évolution du web marocain et en parallèle de la presse gratuite qui donnent plus facilement accès à l'information. Aussi, le piratage musical avorte toute tentative de vente de disques. Nous avons donc décidé d'adopter la culture du gratuit pour faciliter la circulation de notre musique sur Internet à travers notre site www.mazagan-music.com et notre blog professionnel www.myspace.com/mazagan. Mais ce n'est pas tout, nous comptons aussi insérer gracieusement une partie de nos CDS dans un quotidien francophone gratuit de la place.
C'est encourageant pour le public, mais ce n'est pas très «rentable» pour le jeune groupe que vous êtes. Qu'en pensez-vous ?
Comme déjà précisé, Mazagan existe depuis maintenant 10 ans et il a été possible pour le groupe de survivre et même de s'améliorer sans compter sur les recettes des ventes des CD.
Comment financez-vous Mazagan ?
C'est simple, la musique marocaine se porte bien depuis quelques années grâce à l'événementiel musical et plus précisément, grâce aux festivals de plus en plus nombreux. Ce sont donc la scène et le «live» qui nous permettent de subvenir à nos besoins et non l'industrie du disque.
Des concerts à l'étranger ?
Oui, nous serons à la ville de Dieppe en France le 17 octobre 2008 pour un concert bénévole au profit d'une association marocaine (FES : Fès, Enfance, Solidarité). Nous aiderons à récolter des fonds pour la construction d'un centre d'hébergement des enfants de rue de Fès. Sinon, il est fort probable qu'on fasse un passage en Belgique pour un concert à Bruxelles au mois d'août
prochain.
Des projets ?
Pour des projets, il y en a toujours «hamdoulillah». Nous préparons déjà les titres à mettre dans notre prochain album. Nous comptons également sortir un ou deux singles avant le lancement de ce dernier et nous projetons éventuellement un featuring avec une des stars incontournables de la chanson Chaâbi au Maroc. Surprise à ne pas révéler !
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Dans son nouvel album, le groupe reste fidèle à sa formule gagnante pour le plaisir de ses amateurs.
En plus du lancement prévu pour la fin du mois courant, Mazagan a pensé à couper l'herbe sous les pieds des pirates en offrant gratuitement son album sur le net.
La tournée nationale qui a démarré par un concert dans le cadre de Casamusic, s'annonce prometteuse pour les membres du groupe et pour les nouvelles recrues : Bouhssine Foulane, violoniste et «ribabiste» ayant évolué au sein d'«Amarg fusion», et Mohammed Hammam (aux keybords), un spécialiste en Salsa et sound designer expérimenté.
Issam Kamal : Effectivement, notre nouvel album est une pure confirmation de cet esprit Chaâbi Groove que Mazagan a créé et adopté ça fait quelques années déjà. Cet opus reflète certainement mieux nos différentes influences musicales et «idéologiques». L'album met en avant nos appartenances sociales et culturelles à travers ce métissage quasi permanent entre musiques populaires du Maroc (Aîta, Reggada, Gharnati, Soussi, Raî…) et rythmes du monde (Funk, Rock, Reggae…)
Les neuf chansons de l'album «Mazagan» réunissent plusieurs genres musicaux marocains, parlez-nous un peu de ces choix ?
C'est tout à fait normal qu'on reproduise un peu les composantes principales de notre culture dans ce nouvel album, vu la richesse du Maroc, côté mélodie et rythme. Dans chaque région du pays, on peut trouver des dizaines de rythmes et de danses. Pareil pour les structures mélodiques, dans chaque région on retrouve plusieurs façons d'aborder la musique et ses partitions. C'est pour cela que, spontanément, Mazagan revisite à travers ces neuf titres les différents styles des quatre coins du bled comme le Gharnati, le Hassani, le Chaâbi et le Gnaoui. Nous chantons en darija, français, anglais et berbère pour mieux véhiculer le message.
Quelle était la réaction du public depuis la sortie de cet album ? Toujours aussi conquis ?
A vrai dire, l'album n'est pas encore sorti, mais actuellement notre titre «A labess» circule déjà à travers différentes radios de la place (MFM, Chada FM, Aswat, Radio 2M…) et connaît un succès satisfaisant jusqu'à présent ; surtout après l'avoir diffusé lors de l'émission Studio 2M. Nous sommes généralement contents de voir ce titre aussi sollicité par le public à travers les médias avant même le lancement officiel de notre album «Mazagan».
Vous avez prévu une large distribution sur le net à travers le téléchargement gratuit depuis le site du groupe. Pourquoi ce choix ?
Le Maroc vit actuellement l'ère de la gratuité avec l'évolution du web marocain et en parallèle de la presse gratuite qui donnent plus facilement accès à l'information. Aussi, le piratage musical avorte toute tentative de vente de disques. Nous avons donc décidé d'adopter la culture du gratuit pour faciliter la circulation de notre musique sur Internet à travers notre site www.mazagan-music.com et notre blog professionnel www.myspace.com/mazagan. Mais ce n'est pas tout, nous comptons aussi insérer gracieusement une partie de nos CDS dans un quotidien francophone gratuit de la place.
C'est encourageant pour le public, mais ce n'est pas très «rentable» pour le jeune groupe que vous êtes. Qu'en pensez-vous ?
Comme déjà précisé, Mazagan existe depuis maintenant 10 ans et il a été possible pour le groupe de survivre et même de s'améliorer sans compter sur les recettes des ventes des CD.
Comment financez-vous Mazagan ?
C'est simple, la musique marocaine se porte bien depuis quelques années grâce à l'événementiel musical et plus précisément, grâce aux festivals de plus en plus nombreux. Ce sont donc la scène et le «live» qui nous permettent de subvenir à nos besoins et non l'industrie du disque.
Des concerts à l'étranger ?
Oui, nous serons à la ville de Dieppe en France le 17 octobre 2008 pour un concert bénévole au profit d'une association marocaine (FES : Fès, Enfance, Solidarité). Nous aiderons à récolter des fonds pour la construction d'un centre d'hébergement des enfants de rue de Fès. Sinon, il est fort probable qu'on fasse un passage en Belgique pour un concert à Bruxelles au mois d'août
prochain.
Des projets ?
Pour des projets, il y en a toujours «hamdoulillah». Nous préparons déjà les titres à mettre dans notre prochain album. Nous comptons également sortir un ou deux singles avant le lancement de ce dernier et nous projetons éventuellement un featuring avec une des stars incontournables de la chanson Chaâbi au Maroc. Surprise à ne pas révéler !
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Histoire d'une passion
Ils sont jeunes, talentueux et profondément marocains. Ce sont les jeunes membres du groupe Mazagan. La passion des rythmes marocains les a réunis autour d'un projet innovateur. Originaires d'El Jadida et de Casablanca, ils ont eu la brillante idée de lancer un nouveau style: le Chaâbi groove. Un «délicieux» mariage entre les genres musicaux traditionnels et les rythmes du monde. Une musique métisse qui n'a pas manqué, depuis les débuts de Mazagan, de séduire le public. Le groupe a su trouver la bonne combinaison réconciliant, en douceur, les jeunes avec leur culture, tout en restant à l'heure de l'actualité musicale internationale.Dans son nouvel album, le groupe reste fidèle à sa formule gagnante pour le plaisir de ses amateurs.
En plus du lancement prévu pour la fin du mois courant, Mazagan a pensé à couper l'herbe sous les pieds des pirates en offrant gratuitement son album sur le net.
La tournée nationale qui a démarré par un concert dans le cadre de Casamusic, s'annonce prometteuse pour les membres du groupe et pour les nouvelles recrues : Bouhssine Foulane, violoniste et «ribabiste» ayant évolué au sein d'«Amarg fusion», et Mohammed Hammam (aux keybords), un spécialiste en Salsa et sound designer expérimenté.
