L'économie ne peut être considérée comme une forme sans contenu, comme une branche de la logique appliquée. La cohérence et l'élégance sont nécessaires mais non suffisantes. Le critère ultime d'un travail valable réside dans son pouvoir d'explication et de prévision et dans son application potentielle à des problèmes importants de politique économique.
Le traitement des facteurs et des techniques de production
Les économistes du XIXe siècle pensaient être à même d'émettre des considérations intéressantes sur la démographie, sur l'accroissement de la qualification et de la productivité de la force de travail, sur la contribution des différentes classes sociales à l'accumulation du capital, sur les sources de l'invention et de l'esprit d'entreprise.
Cette attitude allait de pair avec un intérêt profond pour la croissance économique. Peu à peu, le centre de gravité de la science économique s'est déplacé vers l'allocation de ressources données en fonction d'utilisations faisant l'objet de choix. Les ressources, les goûts, les techniques de production sont considérés comme données et tel est le point de départ de l'économiste. Les déterminants en partie politiques et sociaux et souvent impossibles à quantifier qui conditionnent les ressources disponibles et les techniques ont été progressivement expulsés du domaine propre de l'économie.
L'évolution de la structure institutionnelle Nos prédécesseurs s'efforçaient d'expliquer et de prévoir des tendances dans la dimension des entreprises, la concentration industrielle, l'organisation financière, le développement des syndicats. Aujourd'hui, nous postulons pour l'existence de diverses formes de marché et en examinons les implications ; mais nous accordons fort peu d'attention à l'apparition de ces formes dans l'histoire ni à leur apparition dans l'histoire ni aux variations de leur importance relative.
Nous abandonnons ces questions à l'histoire économique ou à d'autres branches des sciences humaines. Les impératifs de la division scientifique du travail servent habituellement à justifier cette spécialisation croissante de l'économie. L'économiste a un meilleur rendement sur ce terrain étroitement circonscrit, auquel ses instruments de travail sont bien adaptés. Les variables que manie l'économiste d'aujourd'hui sont plus aisément quantifiables, ses théorèmes plus élégants, les résultats de sa recherche plus précis que ce n'était le cas une ou deux générations plus tôt.
Mais ce gain de précision se paye d'un rétrécissement du champ de l'analyse et du caractère plus partiel de celui-ci. A cela on objecte que les problèmes rejetés par l'économiste dans les ténèbres extérieures seront repris par le sociologue, le spécialiste de psychologie sociale ou de science politique. Puis, à la consommation des temps, des équipes interdisciplinaires, richement dotées par l'Etat ou des fondations, descendront sur la terre de l'économie et apporteront la révélation complète de bon fonctionnement.
Elargissement du champ des études économiques
Ce champ est d'ores et déjà en train de s'élargir. La démographie esquisse un mouvement de retour au sein de l'économie, lequel est apparent dans les travaux d'économie quantitative des chercheurs et dans certaines études, notamment sur la croissance démographique dans les pays moins développés. Une tendance dans le même sens se dessine à propos des déterminants de la participation de la force de travail, de l'effet de l'invention et du progrès technique, des mécanismes d'élaboration collective des décisions. Voilà qui traduit un regain d'intérêt pour la croissance à long terme, par opposition aux fluctuations à courte période, et pour les problèmes économiques du secteur public.
Une foule de choses diverses
Les économistes font une foule de choses diverses. Ils s'efforcent de minimiser les coûts pour de grosses firmes ou des administrations. Ils étudient les comportements concurrentiels dans l'industrie de l'aluminium et du pétrole. Ils établissent le tableau des échanges interindustriels de l'économie chinoise. Ils échafaudent des théories sur la croissance optimum dans un monde qui marche à deux vitesses. Deux critères d'efficacité sont alors proposés : celui du “ réalisme ” et celui de la “ pertinence ”. Le premier vise la fécondité d'une théorie en matière d'explication et de prévision, le second, la relation de cette théorie avec les questions les plus importantes dans la politique économique.
Le traitement des facteurs et des techniques de production
Les économistes du XIXe siècle pensaient être à même d'émettre des considérations intéressantes sur la démographie, sur l'accroissement de la qualification et de la productivité de la force de travail, sur la contribution des différentes classes sociales à l'accumulation du capital, sur les sources de l'invention et de l'esprit d'entreprise.
Cette attitude allait de pair avec un intérêt profond pour la croissance économique. Peu à peu, le centre de gravité de la science économique s'est déplacé vers l'allocation de ressources données en fonction d'utilisations faisant l'objet de choix. Les ressources, les goûts, les techniques de production sont considérés comme données et tel est le point de départ de l'économiste. Les déterminants en partie politiques et sociaux et souvent impossibles à quantifier qui conditionnent les ressources disponibles et les techniques ont été progressivement expulsés du domaine propre de l'économie.
L'évolution de la structure institutionnelle Nos prédécesseurs s'efforçaient d'expliquer et de prévoir des tendances dans la dimension des entreprises, la concentration industrielle, l'organisation financière, le développement des syndicats. Aujourd'hui, nous postulons pour l'existence de diverses formes de marché et en examinons les implications ; mais nous accordons fort peu d'attention à l'apparition de ces formes dans l'histoire ni à leur apparition dans l'histoire ni aux variations de leur importance relative.
Nous abandonnons ces questions à l'histoire économique ou à d'autres branches des sciences humaines. Les impératifs de la division scientifique du travail servent habituellement à justifier cette spécialisation croissante de l'économie. L'économiste a un meilleur rendement sur ce terrain étroitement circonscrit, auquel ses instruments de travail sont bien adaptés. Les variables que manie l'économiste d'aujourd'hui sont plus aisément quantifiables, ses théorèmes plus élégants, les résultats de sa recherche plus précis que ce n'était le cas une ou deux générations plus tôt.
Mais ce gain de précision se paye d'un rétrécissement du champ de l'analyse et du caractère plus partiel de celui-ci. A cela on objecte que les problèmes rejetés par l'économiste dans les ténèbres extérieures seront repris par le sociologue, le spécialiste de psychologie sociale ou de science politique. Puis, à la consommation des temps, des équipes interdisciplinaires, richement dotées par l'Etat ou des fondations, descendront sur la terre de l'économie et apporteront la révélation complète de bon fonctionnement.
Elargissement du champ des études économiques
Ce champ est d'ores et déjà en train de s'élargir. La démographie esquisse un mouvement de retour au sein de l'économie, lequel est apparent dans les travaux d'économie quantitative des chercheurs et dans certaines études, notamment sur la croissance démographique dans les pays moins développés. Une tendance dans le même sens se dessine à propos des déterminants de la participation de la force de travail, de l'effet de l'invention et du progrès technique, des mécanismes d'élaboration collective des décisions. Voilà qui traduit un regain d'intérêt pour la croissance à long terme, par opposition aux fluctuations à courte période, et pour les problèmes économiques du secteur public.
Une foule de choses diverses
Les économistes font une foule de choses diverses. Ils s'efforcent de minimiser les coûts pour de grosses firmes ou des administrations. Ils étudient les comportements concurrentiels dans l'industrie de l'aluminium et du pétrole. Ils établissent le tableau des échanges interindustriels de l'économie chinoise. Ils échafaudent des théories sur la croissance optimum dans un monde qui marche à deux vitesses. Deux critères d'efficacité sont alors proposés : celui du “ réalisme ” et celui de la “ pertinence ”. Le premier vise la fécondité d'une théorie en matière d'explication et de prévision, le second, la relation de cette théorie avec les questions les plus importantes dans la politique économique.
