La plupart des pays sont en effet plurilingues car rares sont les ceux qui utilisent une seule langue ou un seul dialecte. Au Maroc, les locuteurs peuvent employer six idiomes et dialectes différents : le berbère (ou l'amazigh), l'arabe marocain, l'arabe standard, l'arabe classique, le français, l'espagnol et récemment l'anglais. Ces variétés linguistiques sont utilisées pour des fins différentes et pour des besoins de communications variés. De prime abord, nous pouvons distinguer entre langues nationales (le berbère, l'arabe marocain, l'arabe standard, l'arabe classique) et langues étrangères (le français, l'espagnol et l'anglais). Ces dernières ont été introduites par les colonisateurs français et espagnol ; cependant l'anglais a été introduit surtout par le biais de l'enseignement depuis l'indépendance.
La diversité linguistique au Maroc est donc marquée par quatre ingrédients importants: le berbère, l'arabe, le français, et l'Islam. Le berbère et l'arabe dialectal traduisent la culture populaire, tandis que l'arabe classique, le français et l'Islam représentent la culture du savoir. Dans ce contexte multilingue et multiculturel, la légitimité de l'Etat est largement basée sue la culture écrite qui est étroitement liée au pouvoir. Durant les premières années de l'Indépendance, l'élite au pouvoir avait adopté le bilinguisme arabe-français comme option politique dans le cadre de ses efforts pour moderniser le pays. Aujourd'hui, la tension existe non seulement entre les valeurs françaises (occidentales) et les croyances arabo-musulmanes, mais également dans le contexte marocain, entre les langues et cultures berbères et arabes. Cette situation linguistique reflète des conflits d'intérêts et des tensions idéologiques qui elles-mêmes reflètent la lutte pour le pouvoir à des niveaux différents. L'interaction entre les langues et les cultures au Maroc est caractérisée par des contrastes et des paradoxes.
La construction de l'Etat dans les années 1960 et 1970 avait donné la priorité à l'arabe standard, langue officielle et de religion, et au français, comme langue des affaires et de l'administration. Les deux langues sont liées aux domaines publics où les hommes ont plus de voix et de choix que les femmes. Quant à l'arabe dialectal et au berbère, ils étaient pratiqués au foyer et à la maison, c'est-à-dire au domaine privé. La diversité linguistique n'est pas un danger pour l'unité nationale pour les raisons suivantes. Premièrement, elle caractérise la majorité des pays, car rares sont les sociétés monolingues. Deuxièmement, elle est aussi une richesse linguistique et culturelle, car plus on connaît de langues, plus on connaît de cultures et plus on est ouvert et tolérant. Troisièmement, elle nous permet l'ouverture sur d'autres langues et cultures et la communication avec d'autres peuples et sociétés. Quatrièmement, elle peut, si elle est bien gérée, renforcer le processus de démocratisation dans notre pays. Cinquièmement, c'est un grand avantage parce qu'elle peut jouer un rôle prépondérant dans le développement humain.
Il y a aussi des arguments contre la diversité linguistique. Les détracteurs de cette diversité pensent qu'elle constitue un danger pour l'unité du pays pour les raisons suivantes. D'abord, elle encourage le conflit entre les langues et les ethnies. Il y a beaucoup de pays comme l'Algérie où la diversité a été jusqu'à présent une source de problèmes politiques, ethniques et sociaux. Deuxièmement, la diversité linguistique est très difficile à gérer politiquement, socialement et culturellement. Troisièmement, elle est très coûteuse, car il faut un budget colossal pour enseigner toutes les langues en usage au Maroc, l'amazigh inclus. Quatrièmement, cette diversité peut diviser le pays surtout si chaque région cherche son autonomie ou son indépendance aux dépens de l'Etat central. Enfin, celle-ci encourage la division plutôt que l'union, car les gens commencent à se concentrer sur les différences entre les langues et les régions plutôt que sur les similitudes et l'unité du pays.
A mon sens, la diversité linguistique favorise les échanges réciproques entre les groupes et aide les membres des différentes communautés ethnoculturelles à dialoguer et à surmonter les obstacles, et à leur pleine participation à tous les aspects de la société marocaine. Cette approche contribue à l'égalité des chances et à la compréhension interculturelle, en éliminant les discriminations et en aidant les institutions à devenir plus attentives à la diversité culturelle au Maroc et en veillant à ce que tous les Marocains et Marocaines aient une place dans la société. Par conséquent, aujourd'hui, les Marocains sentent un attachement profond aux diverses facettes de leur identité, qu'elles soient relatives à la langue ou à la culture. La réponse est donc la diversité linguistique, loin d'être un danger, est un atout pour l'unité de notre pays.
La diversité linguistique au Maroc est donc marquée par quatre ingrédients importants: le berbère, l'arabe, le français, et l'Islam. Le berbère et l'arabe dialectal traduisent la culture populaire, tandis que l'arabe classique, le français et l'Islam représentent la culture du savoir. Dans ce contexte multilingue et multiculturel, la légitimité de l'Etat est largement basée sue la culture écrite qui est étroitement liée au pouvoir. Durant les premières années de l'Indépendance, l'élite au pouvoir avait adopté le bilinguisme arabe-français comme option politique dans le cadre de ses efforts pour moderniser le pays. Aujourd'hui, la tension existe non seulement entre les valeurs françaises (occidentales) et les croyances arabo-musulmanes, mais également dans le contexte marocain, entre les langues et cultures berbères et arabes. Cette situation linguistique reflète des conflits d'intérêts et des tensions idéologiques qui elles-mêmes reflètent la lutte pour le pouvoir à des niveaux différents. L'interaction entre les langues et les cultures au Maroc est caractérisée par des contrastes et des paradoxes.
La construction de l'Etat dans les années 1960 et 1970 avait donné la priorité à l'arabe standard, langue officielle et de religion, et au français, comme langue des affaires et de l'administration. Les deux langues sont liées aux domaines publics où les hommes ont plus de voix et de choix que les femmes. Quant à l'arabe dialectal et au berbère, ils étaient pratiqués au foyer et à la maison, c'est-à-dire au domaine privé. La diversité linguistique n'est pas un danger pour l'unité nationale pour les raisons suivantes. Premièrement, elle caractérise la majorité des pays, car rares sont les sociétés monolingues. Deuxièmement, elle est aussi une richesse linguistique et culturelle, car plus on connaît de langues, plus on connaît de cultures et plus on est ouvert et tolérant. Troisièmement, elle nous permet l'ouverture sur d'autres langues et cultures et la communication avec d'autres peuples et sociétés. Quatrièmement, elle peut, si elle est bien gérée, renforcer le processus de démocratisation dans notre pays. Cinquièmement, c'est un grand avantage parce qu'elle peut jouer un rôle prépondérant dans le développement humain.
Il y a aussi des arguments contre la diversité linguistique. Les détracteurs de cette diversité pensent qu'elle constitue un danger pour l'unité du pays pour les raisons suivantes. D'abord, elle encourage le conflit entre les langues et les ethnies. Il y a beaucoup de pays comme l'Algérie où la diversité a été jusqu'à présent une source de problèmes politiques, ethniques et sociaux. Deuxièmement, la diversité linguistique est très difficile à gérer politiquement, socialement et culturellement. Troisièmement, elle est très coûteuse, car il faut un budget colossal pour enseigner toutes les langues en usage au Maroc, l'amazigh inclus. Quatrièmement, cette diversité peut diviser le pays surtout si chaque région cherche son autonomie ou son indépendance aux dépens de l'Etat central. Enfin, celle-ci encourage la division plutôt que l'union, car les gens commencent à se concentrer sur les différences entre les langues et les régions plutôt que sur les similitudes et l'unité du pays.
A mon sens, la diversité linguistique favorise les échanges réciproques entre les groupes et aide les membres des différentes communautés ethnoculturelles à dialoguer et à surmonter les obstacles, et à leur pleine participation à tous les aspects de la société marocaine. Cette approche contribue à l'égalité des chances et à la compréhension interculturelle, en éliminant les discriminations et en aidant les institutions à devenir plus attentives à la diversité culturelle au Maroc et en veillant à ce que tous les Marocains et Marocaines aient une place dans la société. Par conséquent, aujourd'hui, les Marocains sentent un attachement profond aux diverses facettes de leur identité, qu'elles soient relatives à la langue ou à la culture. La réponse est donc la diversité linguistique, loin d'être un danger, est un atout pour l'unité de notre pays.
