La Ve édition, organisée du 1er au 6 juillet, se veut une édition de rénovation, mais elle pérennise également le choix de l'ouverture aux autres musiques et cultures. Quand il avait été lancé, la ville d'Agadir et sa région, immense hinterland riche et coloré, vivaient l'un de leurs grands moments culturels et artistiques. Et c'est peu dire que le festival Timitar a transformé le visage du Souss-Massa-Drâa. Qu'il a surtout forcé la porte de l'ouverture, de la ville vers l'extérieur et des autres régions sur la capitale balnéaire.
Par sa dimension culturelle, renforcée chaque année, son ancrage populaire approfondi au fur et à mesure, Timitar est à présent un rendez-vous incontournable. Il accueille les artistes et les musiciens de la région, du terroir mais aussi des autres régions du monde : africains, européens, américains, asiatiques et autres.
Tous ont ce point commun : artistes musicaux, ils portent la parole de la paix et de l'harmonie. Ils mettent leurs talents au service d'une cause, celle de la fraternité entre les peuples. Dans une époque de doute, ils hissent également la valeur de partage à un niveau élevé. Or, la ville d'Agadir, dont le développement au niveau national et international s'est articulé presque exclusivement sur l'activité du tourisme balnéaire, se prévaut à juste titre d'autres richesses dont la culture, la musique et l'art constituent tout un pan particulier. Timitar est venu dévoiler une autre vocation de la ville, alors qu'en 2004, année de lancement de sa première édition, quelques esprits sceptiques ou chagrins s'interrogeaient sur sa raison d'être même et son devenir.
D'une édition à l'autre, pourtant, le festival Timitar a drainé les énergies, fédéré les populations diverses, regroupé les artistes les plus différents en termes de répertoires et de créativité et, ce qui n'est pas le moindre signe de succès, imposé ses marques.
Du coup, refusant de se cantonner dans l'image traditionnelle, la région du Souss-Massa-Drâa, cette grande région agricole et halieutique, a rejoint les dimensions artistiques et culturelles du monde. Peut-être faudrait-il mettre en exergue l'exigence des organisateurs à valoriser le patrimoine régional, en accordant une importance significative aux talents et aux musiques du terroir, tout en s'ouvrant sur les autres musiques du monde. Le volet national, dans ses profondeurs créatives, ses multiples composantes sera dominant. Il obéit à un souci de valorisation et surtout d'ancrage dans la culture de la région qui se nourrit de l'amazighité, de paroles et d'instruments dont on mesure la force parce qu'ils sont les signes qui ne s'effacent ni se laissent altérer.
Or, la tradition régionale du Souss-Massa-Drâa, au niveau musical et artistique, n'est pas un phénomène tombé du ciel, isolé dans l'espace et le temps. L'histoire de la région elle-même est celle d'un carrefour ethnique, économique, commercial, maritime, culturel et linguistique. Au croisement du grand sud, avec une immense façade atlantique, un grand espace intérieur, la région du Souss-Massa-Drâa incarne aussi la métropole internationale sur laquelle les millions de touristes, venus des quatre coins du monde, jettent leur dévolu et se jettent grâce à des sauts de puce que constituent les avions, charters et autres.
Elle draine et ne cesse de drainer, cette ville que le malheur a cruellement frappée en février 1960 par un tremblement de terre d'une rare violence et que la volonté d'un Roi, feu Mohammed V en l'occurrence, a vite fait de remettre sur pied et de reconstruire. Elle draine les talents, les richesses et les vocations. Elle représente le premier site du tourisme balnéaire et ce n'est pas un hasard si d'aucuns la comparent quelque peu à la Californie… Fédérant tous ces atouts, la ville et la région se reconnaissent aujourd'hui dans ce miroir qu'est le Festival Timitar. Et la 5e édition entend refléter à la fois le parcours, cinq fois relancé avec succès, d'une fête collective et conviviale, avec un répertoire d'une grande richesse, des moments d'émotion que les trois scènes abriteront : la Place Al Amal qui se trouve au cœur de la ville, dallée et accueillante ; la scène Bijaouane, sur la Place Al Wahda ; enfin le Théâtre de verdure qui est une sorte d'Agora, quasi intimiste aussi. Les soirées seront ouvertes par un groupe national, disons de la région Souss-Massa, accentuant pour ainsi dire la volonté des organisateurs de promouvoir la musique marocaine dans ses diverses composantes. Ainsi Fatima Tabaamrante, Outajajt, Lahoucine Amarakchi, Moulay Ahmed Ihihi, Fatima Tihihit et Amentag, Imghrane, Oudaden, Tarragt, Azenkdt, Toudert et Laati mettront la forme et le fond pour renforcer la connotation qui s'impose.
La mise en perspective des groupes de la région est une manière d'hommage qu'il convient de souligner, tout à l'honneur des organisateurs qui n'entendent pas sacrifier, ici, au caprice de l'artiste internationale et de la star. Non que ceux-ci soient écartés, bien au contraire, mais il s'agit de favoriser l'équilibre et de donner sa justification à une réelle fusion. La palette des artistes internationaux invités, impressionnante et riche, parle d'elle-même : on y trouve Youssou N'Dour, Marcel Khalife, Alpha Blondy, la grande Rokia Traoré, Cheb Khaled, Salif Keita, les groupes Mâalesh et Etran Finatawa. Il y a aussi Dam et Didier Awadi, Presidents d'Afrique pour la musique Hip-hop, Zong et Nortec Collective pour le genre Electro.
La dimension des artistes d'immigration n'est pas en reste. Chalaban, Raïss Tijani, Walid Mimoun, Yuba et Mehdi Haddab et The Speed Caravan, Dj Ishtar qui nous vient d'Iran via la Hollande, seront à l'honneur.
C'est en somme un croisement comme le reflète la région elle-même, de cultures, d'ethnies, de musiques et de styles. Que l'on évoque l'image de melting pot traduit surtout une évolution contrastée, elle donne au mot brassage sa force et à l'interculturalité sa puissance. Agadir, pour représenter si bien le pôle économique et touristique, incarne aujourd'hui la cité des musiques et des arts. Timitar devient de toute évidence le meilleur vecteur, parce qu'il fédère mais aussi décline la nouvelle vocation d'une région qui est au Maroc ce que le poumon est au corps.
Par sa dimension culturelle, renforcée chaque année, son ancrage populaire approfondi au fur et à mesure, Timitar est à présent un rendez-vous incontournable. Il accueille les artistes et les musiciens de la région, du terroir mais aussi des autres régions du monde : africains, européens, américains, asiatiques et autres.
Tous ont ce point commun : artistes musicaux, ils portent la parole de la paix et de l'harmonie. Ils mettent leurs talents au service d'une cause, celle de la fraternité entre les peuples. Dans une époque de doute, ils hissent également la valeur de partage à un niveau élevé. Or, la ville d'Agadir, dont le développement au niveau national et international s'est articulé presque exclusivement sur l'activité du tourisme balnéaire, se prévaut à juste titre d'autres richesses dont la culture, la musique et l'art constituent tout un pan particulier. Timitar est venu dévoiler une autre vocation de la ville, alors qu'en 2004, année de lancement de sa première édition, quelques esprits sceptiques ou chagrins s'interrogeaient sur sa raison d'être même et son devenir.
D'une édition à l'autre, pourtant, le festival Timitar a drainé les énergies, fédéré les populations diverses, regroupé les artistes les plus différents en termes de répertoires et de créativité et, ce qui n'est pas le moindre signe de succès, imposé ses marques.
Du coup, refusant de se cantonner dans l'image traditionnelle, la région du Souss-Massa-Drâa, cette grande région agricole et halieutique, a rejoint les dimensions artistiques et culturelles du monde. Peut-être faudrait-il mettre en exergue l'exigence des organisateurs à valoriser le patrimoine régional, en accordant une importance significative aux talents et aux musiques du terroir, tout en s'ouvrant sur les autres musiques du monde. Le volet national, dans ses profondeurs créatives, ses multiples composantes sera dominant. Il obéit à un souci de valorisation et surtout d'ancrage dans la culture de la région qui se nourrit de l'amazighité, de paroles et d'instruments dont on mesure la force parce qu'ils sont les signes qui ne s'effacent ni se laissent altérer.
Or, la tradition régionale du Souss-Massa-Drâa, au niveau musical et artistique, n'est pas un phénomène tombé du ciel, isolé dans l'espace et le temps. L'histoire de la région elle-même est celle d'un carrefour ethnique, économique, commercial, maritime, culturel et linguistique. Au croisement du grand sud, avec une immense façade atlantique, un grand espace intérieur, la région du Souss-Massa-Drâa incarne aussi la métropole internationale sur laquelle les millions de touristes, venus des quatre coins du monde, jettent leur dévolu et se jettent grâce à des sauts de puce que constituent les avions, charters et autres.
Elle draine et ne cesse de drainer, cette ville que le malheur a cruellement frappée en février 1960 par un tremblement de terre d'une rare violence et que la volonté d'un Roi, feu Mohammed V en l'occurrence, a vite fait de remettre sur pied et de reconstruire. Elle draine les talents, les richesses et les vocations. Elle représente le premier site du tourisme balnéaire et ce n'est pas un hasard si d'aucuns la comparent quelque peu à la Californie… Fédérant tous ces atouts, la ville et la région se reconnaissent aujourd'hui dans ce miroir qu'est le Festival Timitar. Et la 5e édition entend refléter à la fois le parcours, cinq fois relancé avec succès, d'une fête collective et conviviale, avec un répertoire d'une grande richesse, des moments d'émotion que les trois scènes abriteront : la Place Al Amal qui se trouve au cœur de la ville, dallée et accueillante ; la scène Bijaouane, sur la Place Al Wahda ; enfin le Théâtre de verdure qui est une sorte d'Agora, quasi intimiste aussi. Les soirées seront ouvertes par un groupe national, disons de la région Souss-Massa, accentuant pour ainsi dire la volonté des organisateurs de promouvoir la musique marocaine dans ses diverses composantes. Ainsi Fatima Tabaamrante, Outajajt, Lahoucine Amarakchi, Moulay Ahmed Ihihi, Fatima Tihihit et Amentag, Imghrane, Oudaden, Tarragt, Azenkdt, Toudert et Laati mettront la forme et le fond pour renforcer la connotation qui s'impose.
La mise en perspective des groupes de la région est une manière d'hommage qu'il convient de souligner, tout à l'honneur des organisateurs qui n'entendent pas sacrifier, ici, au caprice de l'artiste internationale et de la star. Non que ceux-ci soient écartés, bien au contraire, mais il s'agit de favoriser l'équilibre et de donner sa justification à une réelle fusion. La palette des artistes internationaux invités, impressionnante et riche, parle d'elle-même : on y trouve Youssou N'Dour, Marcel Khalife, Alpha Blondy, la grande Rokia Traoré, Cheb Khaled, Salif Keita, les groupes Mâalesh et Etran Finatawa. Il y a aussi Dam et Didier Awadi, Presidents d'Afrique pour la musique Hip-hop, Zong et Nortec Collective pour le genre Electro.
La dimension des artistes d'immigration n'est pas en reste. Chalaban, Raïss Tijani, Walid Mimoun, Yuba et Mehdi Haddab et The Speed Caravan, Dj Ishtar qui nous vient d'Iran via la Hollande, seront à l'honneur.
C'est en somme un croisement comme le reflète la région elle-même, de cultures, d'ethnies, de musiques et de styles. Que l'on évoque l'image de melting pot traduit surtout une évolution contrastée, elle donne au mot brassage sa force et à l'interculturalité sa puissance. Agadir, pour représenter si bien le pôle économique et touristique, incarne aujourd'hui la cité des musiques et des arts. Timitar devient de toute évidence le meilleur vecteur, parce qu'il fédère mais aussi décline la nouvelle vocation d'une région qui est au Maroc ce que le poumon est au corps.
