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C'est à une ambitieuse mais exaltante entreprise que s'est exercé Issa Babana El Alaoui en choisissant de travailler sur le thème de «L'histoire de la dynastie régnante au Maroc», dernier ouvrage qui vient compléter une trilogie entamée en 1999 sur les trois Rois qui ont régné après l'indépendance du Maroc en 1956 : feu S.M. Mohammed V ; feu S.M. Hassan II et à présent S.M. Mohammed VI. Il ne pouvait en définitive se résoudre à laisser dans l'oubli, une fresque synoptique sur la dynastie régnante. En la publiant «a posteriori», il nous plonge ainsi dans une sorte d'introspection opérée à reculons, mais qui a le mérite de guider nos pas et de fixer pour nous le fil du temps.
Près de trois cents pages sont ainsi consacrées à ce qui s'apparente à un voyage initiatique dans l'histoire dynastique du Royaume. Or, pour Issa Babana El Alaoui, il ne s'agit pas de traiter uniquement la dynastie régnante d'aujourd'hui, c'est-à-dire alaouite, mais de remonter le cours de l'histoire jusqu'aux origines de l'Etat marocain, autrement dit à Idriss 1er, fondateur à Fès du Maroc moderne. Qu'il se soit attelé à relier le fil comme l'on dit dynastique, exprime chez lui à la fois un souci de cohérence méthodologique et l'obsession à rétablir le rang de la Monarchie dans l'histoire d'un pays que les puissances étrangères n'avaient cessé de vouloir réduire à une portion congrue et les adversaires d'aujourd'hui – empruntant d'ailleurs le même mode – à combattre sans aucune raison.
C'est dire que le travail de Issa Babana El Alaoui restitue la vérité historique dans son contexte, qui s'impose à tous ceux qui désirent connaître cette même vérité. C'est dire également qu'il a fait œuvre d'historien, de chroniqueur, d'analyste politique et de témoin qui a à cœur de décrire les choses comme elles se déroulent.
Après nous avoir prévenu que le concept de «dynastie régnante» n'est aucunement limitatif, l'auteur engage, et ce n'est pas le moindre mérite d'un travail d'exploration, la description et l'analyse de la monarchie marocaine depuis les origines, faisant revivre cette partie sacrée de notre mémoire lointaine qu'aura été, selon une légende, l'arrivée dans le rude Tafilalet de Hassan ad-Dakhil, au début du 13e siècle du calendrier grégorien.
Quelque quatre siècles plus tard, Moulay Ali Chérif fondera la dynastie alaouite et procédera à la continuité nécessaire, organique, historique et humaine. Depuis lors, les étapes de l'histoire du Maroc se sont succédé, obéissant à des rythmes différents mais imposant une même exigence, la stabilité. Ce fil conducteur, Issa Babana El Alaoui, l'a mis en relief tout au long de l'ouvrage, en faisant à vrai dire la raison d'une continuité qui s'est maintenue jusqu'à nos jours.
De Mohammed 1er jusqu'à Mohammed VI, en passant par Moulay Ismaïl, Moulay Hafid, Mohammed V et Hassan II, chaque dynastie a eu sa part d'éclairage et de questionnement.
Dans le livre, elles forment une série de temporalités. Or, l'auteur qui se veut un historien inspiré par l'interdisciplinarité de l'Ecole des Annales – fondée par Lucien Fevbre et Marc Bloch s'est efforcé à décrire l'histoire du Royaume dans sa «totalité», faisant en effet croiser les champs disciplinaires de l'économie, de la politique, de la diplomatie et de la gouvernance.
Il s'est aussi appuyé sur une observation majeure au niveau de la recherche, à savoir la méthode comparative. Si bien que, dans l'entrelacs de ses démonstrations, le lecteur est renvoyé par moments à d'autres expériences, européennes notamment, pour conforter en définitive sa vertueuse croyance dans le système monarchique du Maroc. Le parallèle est d'autant plus justifié, que la monarchie marocaine – et Issa Babana El Alaoui n'aura de cesse à le démontrer aisément - est aussi enracinée dans l'histoire que celle qu'a fondée Clovis en France ou Charlemagne pour l'Europe.
«Histoire de la dynastie régnante au Maroc», c'est d'abord un livre de conviction. Une profession de foi
également d'un politologue, formé à l'école de la rigueur intellectuelle et de la quête de vérité.
C'est aussi l'attachement à une vision du Maroc sur lequel il travaille et continue d'écrire depuis plus de dix ans. Issa Babana El Alaoui est aujourd'hui à l'histoire du Maroc contemporain ce que le témoin est à son authenticité spatio-culturelle.
Il confirme son engagement à être l'avocat «pro domo» d'une histoire à la fois originale et riche, de ses hommes et de ses Rois surtout dont l'attachement consubstantiel au peuple et à la mémoire collective ne s'est jamais démenti. Un livre à lire, parce qu'il est dense et méthodique, parce qu'il s'impose de lui-même et nous emporte dans un périple attachant.
Près de trois cents pages sont ainsi consacrées à ce qui s'apparente à un voyage initiatique dans l'histoire dynastique du Royaume. Or, pour Issa Babana El Alaoui, il ne s'agit pas de traiter uniquement la dynastie régnante d'aujourd'hui, c'est-à-dire alaouite, mais de remonter le cours de l'histoire jusqu'aux origines de l'Etat marocain, autrement dit à Idriss 1er, fondateur à Fès du Maroc moderne. Qu'il se soit attelé à relier le fil comme l'on dit dynastique, exprime chez lui à la fois un souci de cohérence méthodologique et l'obsession à rétablir le rang de la Monarchie dans l'histoire d'un pays que les puissances étrangères n'avaient cessé de vouloir réduire à une portion congrue et les adversaires d'aujourd'hui – empruntant d'ailleurs le même mode – à combattre sans aucune raison.
C'est dire que le travail de Issa Babana El Alaoui restitue la vérité historique dans son contexte, qui s'impose à tous ceux qui désirent connaître cette même vérité. C'est dire également qu'il a fait œuvre d'historien, de chroniqueur, d'analyste politique et de témoin qui a à cœur de décrire les choses comme elles se déroulent.
Après nous avoir prévenu que le concept de «dynastie régnante» n'est aucunement limitatif, l'auteur engage, et ce n'est pas le moindre mérite d'un travail d'exploration, la description et l'analyse de la monarchie marocaine depuis les origines, faisant revivre cette partie sacrée de notre mémoire lointaine qu'aura été, selon une légende, l'arrivée dans le rude Tafilalet de Hassan ad-Dakhil, au début du 13e siècle du calendrier grégorien.
Quelque quatre siècles plus tard, Moulay Ali Chérif fondera la dynastie alaouite et procédera à la continuité nécessaire, organique, historique et humaine. Depuis lors, les étapes de l'histoire du Maroc se sont succédé, obéissant à des rythmes différents mais imposant une même exigence, la stabilité. Ce fil conducteur, Issa Babana El Alaoui, l'a mis en relief tout au long de l'ouvrage, en faisant à vrai dire la raison d'une continuité qui s'est maintenue jusqu'à nos jours.
De Mohammed 1er jusqu'à Mohammed VI, en passant par Moulay Ismaïl, Moulay Hafid, Mohammed V et Hassan II, chaque dynastie a eu sa part d'éclairage et de questionnement.
Dans le livre, elles forment une série de temporalités. Or, l'auteur qui se veut un historien inspiré par l'interdisciplinarité de l'Ecole des Annales – fondée par Lucien Fevbre et Marc Bloch s'est efforcé à décrire l'histoire du Royaume dans sa «totalité», faisant en effet croiser les champs disciplinaires de l'économie, de la politique, de la diplomatie et de la gouvernance.
Il s'est aussi appuyé sur une observation majeure au niveau de la recherche, à savoir la méthode comparative. Si bien que, dans l'entrelacs de ses démonstrations, le lecteur est renvoyé par moments à d'autres expériences, européennes notamment, pour conforter en définitive sa vertueuse croyance dans le système monarchique du Maroc. Le parallèle est d'autant plus justifié, que la monarchie marocaine – et Issa Babana El Alaoui n'aura de cesse à le démontrer aisément - est aussi enracinée dans l'histoire que celle qu'a fondée Clovis en France ou Charlemagne pour l'Europe.
«Histoire de la dynastie régnante au Maroc», c'est d'abord un livre de conviction. Une profession de foi
également d'un politologue, formé à l'école de la rigueur intellectuelle et de la quête de vérité.
C'est aussi l'attachement à une vision du Maroc sur lequel il travaille et continue d'écrire depuis plus de dix ans. Issa Babana El Alaoui est aujourd'hui à l'histoire du Maroc contemporain ce que le témoin est à son authenticité spatio-culturelle.
Il confirme son engagement à être l'avocat «pro domo» d'une histoire à la fois originale et riche, de ses hommes et de ses Rois surtout dont l'attachement consubstantiel au peuple et à la mémoire collective ne s'est jamais démenti. Un livre à lire, parce qu'il est dense et méthodique, parce qu'il s'impose de lui-même et nous emporte dans un périple attachant.
