Pour faire face à la hausse effrénée du cours du pétrole brut sur le marché international qui a atteint 143 dollars le baril, le gouvernement a décidé de répercuter, à partir du 1er juillet, une partie de cette hausse sur les prix à la consommation de l'essence, du gasoil 350 et du fuel industriel, tout en maintenant les prix du gasoil normal, du gaz butane et du fuel destiné à la production de l'électricité à leurs niveaux actuels.
Selon un communiqué du ministère délégué chargé des Affaires économiques et générales, les prix des essences et du gasoil 350 seront augmentés chacun de 1 DH le litre au moment où la subvention unitaire octroyée à ces produits est de 3,40 DH le litre pour l'essence et 3,90 DH par litre pour le gasoil 350.
Le prix du fuel industriel sera augmenté de 500 DH la tonne et restera subventionné à hauteur de 2.116,17 DH la tonne. Au Maroc, les prix à la pompe, indexés sur les cours mondiaux du pétrole, n'ont pas varié, en raison de l'intervention de la Caisse de compensation.
Toutefois, les pressions inflationnistes liées aux prix à l'importation qui devraient rester très élevées, pourraient ne pas refluer au cours du prochain trimestre.
Ayant été en grande partie jugulées grâce au système de compensation en place, la charge budgétaire augmentant rapidement, des hausses de prix ne pouvaient qu'intervenir sur certains produits.
Toujours au plan national, le gel du mécanisme d'indexation a jusqu'à lors permis de préserver le marché local de l'effet de ces hausses sur les prix à la consommation de l'essence, du gasoil 350 et du fuel industriel. Ainsi, les charges de compensation des produits pétroliers sont en forte croissance puisqu'elles ont crû de 21% en 2007 pour atteindre 10,3 MMDH, contre 12% en 2006.
Dans le cadre de la Loi de finances de 2008, il est prévu d'y consacrer une enveloppe globale de 8,7 MMDH, hors arriérés, sur la base d'un scénario optimiste à 75 dollars le baril, soit une hausse de 50% par rapport à la Loi de finances de 2007. Le budget alloué à la compensation, pour la seule composante «produits pétroliers», a depuis été réévalué à 30 MMDH, niveau plus compatible avec les cours actuels du pétrole. Le niveau de prix actuel sur le marché international, flirtant avec les 140 dollars, ne pouvait que conduire à une augmentation du prix domestique du gasoil, si le mécanisme d'indexation est pleinement appliqué.
Récemment encore, Bank Al-Maghrib avait anticipé le maintien du mécanisme d'indexation pour le reste de l'année en cours, prévoyant même une stagnation du prix du gasoil à la pompe en 2008 au niveau de 7,22 DH par litre.
Pronostics quelque peu déjoués puisque, à partir du 1er juillet 2008, les prix de vente de base des produits pétroliers sont fixés à hauteur de 11,25DH/litre au lieu de 10,25 DH/litre (hausse de 1 DH par litre). Quant au gasoil 350, il coûtera 10,13 DH/litre au lieu de 9,13 DH/litre (hausse de 1 DH par litre).
Le Fuel industriel est fixé à 3374 DH/tonne au lieu de 2.874 DH/tonne (hausse de 500 DH/tonne) et gasoil à 7,22 DH/litre (pas d'augmentation). Quant au butane (bouteille de 12 kg), il ne sera pas augmenté, son prix étant de 40 DH la bouteille. Idem pour le butane (bouteille de 3 kg), dont le prix est de 10 DH la bouteille. En revanche, et compte tenu de leur large utilisation dans le secteur des transports et par les ménages, le gasoil normal et le gaz butane qui absorbent plus de 80% de la subvention globale et qui représentent plus de 76% de la consommation nationale en produits pétroliers, ne subiront aucune augmentation de leurs prix malgré le renchérissement continu de leur cours sur le marché international, ajoute le communiqué.
Notons par ailleurs que les marchés pétroliers connaissent depuis la fin de l'été 2007 des tensions sans précédent, se traduisant par une envolée des cours du pétrole atteignant des niveaux record.
Après avoir dépassé les 135 dollars par baril au cours du mois de mai, les prix du baril semblent désormais durablement s'inscrire sur une courbe ascendante. Ce phénomène prend des proportions d'autant plus alarmantes que sa durée et son impact potentiel sur l'économie mondiale ne sont pas pour l'instant correctement appréhendés.
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De réelles craintes
Selon un communiqué du ministère délégué chargé des Affaires économiques et générales, les prix des essences et du gasoil 350 seront augmentés chacun de 1 DH le litre au moment où la subvention unitaire octroyée à ces produits est de 3,40 DH le litre pour l'essence et 3,90 DH par litre pour le gasoil 350.
Le prix du fuel industriel sera augmenté de 500 DH la tonne et restera subventionné à hauteur de 2.116,17 DH la tonne. Au Maroc, les prix à la pompe, indexés sur les cours mondiaux du pétrole, n'ont pas varié, en raison de l'intervention de la Caisse de compensation.
Toutefois, les pressions inflationnistes liées aux prix à l'importation qui devraient rester très élevées, pourraient ne pas refluer au cours du prochain trimestre.
Ayant été en grande partie jugulées grâce au système de compensation en place, la charge budgétaire augmentant rapidement, des hausses de prix ne pouvaient qu'intervenir sur certains produits.
Toujours au plan national, le gel du mécanisme d'indexation a jusqu'à lors permis de préserver le marché local de l'effet de ces hausses sur les prix à la consommation de l'essence, du gasoil 350 et du fuel industriel. Ainsi, les charges de compensation des produits pétroliers sont en forte croissance puisqu'elles ont crû de 21% en 2007 pour atteindre 10,3 MMDH, contre 12% en 2006.
Dans le cadre de la Loi de finances de 2008, il est prévu d'y consacrer une enveloppe globale de 8,7 MMDH, hors arriérés, sur la base d'un scénario optimiste à 75 dollars le baril, soit une hausse de 50% par rapport à la Loi de finances de 2007. Le budget alloué à la compensation, pour la seule composante «produits pétroliers», a depuis été réévalué à 30 MMDH, niveau plus compatible avec les cours actuels du pétrole. Le niveau de prix actuel sur le marché international, flirtant avec les 140 dollars, ne pouvait que conduire à une augmentation du prix domestique du gasoil, si le mécanisme d'indexation est pleinement appliqué.
Récemment encore, Bank Al-Maghrib avait anticipé le maintien du mécanisme d'indexation pour le reste de l'année en cours, prévoyant même une stagnation du prix du gasoil à la pompe en 2008 au niveau de 7,22 DH par litre.
Pronostics quelque peu déjoués puisque, à partir du 1er juillet 2008, les prix de vente de base des produits pétroliers sont fixés à hauteur de 11,25DH/litre au lieu de 10,25 DH/litre (hausse de 1 DH par litre). Quant au gasoil 350, il coûtera 10,13 DH/litre au lieu de 9,13 DH/litre (hausse de 1 DH par litre).
Le Fuel industriel est fixé à 3374 DH/tonne au lieu de 2.874 DH/tonne (hausse de 500 DH/tonne) et gasoil à 7,22 DH/litre (pas d'augmentation). Quant au butane (bouteille de 12 kg), il ne sera pas augmenté, son prix étant de 40 DH la bouteille. Idem pour le butane (bouteille de 3 kg), dont le prix est de 10 DH la bouteille. En revanche, et compte tenu de leur large utilisation dans le secteur des transports et par les ménages, le gasoil normal et le gaz butane qui absorbent plus de 80% de la subvention globale et qui représentent plus de 76% de la consommation nationale en produits pétroliers, ne subiront aucune augmentation de leurs prix malgré le renchérissement continu de leur cours sur le marché international, ajoute le communiqué.
Notons par ailleurs que les marchés pétroliers connaissent depuis la fin de l'été 2007 des tensions sans précédent, se traduisant par une envolée des cours du pétrole atteignant des niveaux record.
Après avoir dépassé les 135 dollars par baril au cours du mois de mai, les prix du baril semblent désormais durablement s'inscrire sur une courbe ascendante. Ce phénomène prend des proportions d'autant plus alarmantes que sa durée et son impact potentiel sur l'économie mondiale ne sont pas pour l'instant correctement appréhendés.
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De réelles craintes Bien que certaines analyses suggèrent le caractère transitoire de la hausse actuelle, du fait de la cyclicité historique de la demande et de la crise financière qui a accentué la spéculation sur le marché des commodités, il existe néanmoins une réelle crainte quant à la persistance des tensions. Ainsi, une analyse de l'offre et de la demande mondiale en produits pétroliers sur les six dernières années met en exergue les lacunes structurelles du secteur ; la diminution constatée du taux d'accroissement de l'offre par rapport à celui de la demande, doublée d'une diminution graduelle des écarts entre la demande et l'offre conforte la thèse de l'urgence d'investissements supplémentaires dans le secteur pétrolier.
La majeure partie des institutions internationales spécialisées ont en conséquence relevé leurs prévisions de prix, par rapport aux prévisions publiées en début d'année, n'anticipant plus cette fois une accalmie pour 2009 mais une poursuite du renchérissement des prix.
La majeure partie des institutions internationales spécialisées ont en conséquence relevé leurs prévisions de prix, par rapport aux prévisions publiées en début d'année, n'anticipant plus cette fois une accalmie pour 2009 mais une poursuite du renchérissement des prix.
