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Rencontre de réconciliation entre Fatah et Hamas en avril

Les mouvements palestiniens Fatah et Hamas, en rupture totale depuis le coup de force des islamistes dans la bande de Gaza l'an dernier, ont accepté à Sanaa d'engager un dialogue en vue d'une réconciliation que le Yémen s'est dit prêt à accueillir dès le mois prochain.

Rencontre de réconciliation entre Fatah et Hamas en avril
Les deux rivaux ont signé un accord pour des discussions sur la base d'une initiative yéménite, a annoncé le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr al-Kourbi, lors de la cérémonie de signature.

Le document, intitulé "Déclaration de Sanaa", a été signé par Azzam Al-Ahmad, chef du groupe parlementaire du Fatah, et le numéro deux du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, en présence du président yéménite Ali Abdallah Saleh, a constaté un journaliste de l'AFP. "Les mouvements Fatah et Hamas sont convenus de considérer l'initiative yéménite comme un cadre pour la reprise du dialogue entre eux en vue de revenir à la situation palestinienne antérieure aux événements de Gaza, afin de confirmer l'unité de la patrie palestinienne en tant que terre, peuple et autorité", stipule le texte signé par les deux mouvements rivaux.

Cet accord est le fruit de difficiles tractations du Yémen avec les représentants du Hamas et du Fatah ces derniers jours à Sanaa.
Une première mouture proposait un retour à la situation qui prévalait avant la prise du pouvoir du mouvement islamiste à Gaza en juin 2007, des élections anticipées dans les territoires palestiniens, la reprise du dialogue sur la base des accords du Caire (2005) et de La Mecque (2007), et la remise sur pied des forces de sécurité dirigées par l'Autorité nationale palestinienne et un gouvernement d'union nationale. Le président Saleh, qui s'est personnellement impliqué dans les tractations, a offert d'accueillir "au début du mois prochain" à Sanaa les deux mouvements, qu'il a engagés à favoriser "l'accalmie et à éviter toute escalade médiatique".

Conscient de la fragilité de l'accord conclu, le chef de l'Etat a indiqué s'attendre à "des difficultés", ajoutant qu'il comptait sur "les bonnes intentions" des négociateurs pour arriver à "un accord détaillé" de réconciliation. L'accord signé à Sanaa "est un cadre pour le dialogue et non pas une série de conditions préalables pour son application. Le dialogue sera axé sur la situation palestinienne, et non pas seulement à Gaza", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zohri.

Interrogé par l'AFP, un haut responsable israélien qui a revendiqué l'anonymat s'est déclaré "extrêmement sceptique" sur l'accord.
"A mon avis, les discussions vont durer très longtemps, et je crains fort qu'elles n'échouent car les deux parties veulent retourner à la situation antérieure en restant sur leurs positions respectives et contradictoires", a-t-il dit.
Pour ce responsable, "le Hamas veut étendre son contrôle sur l'ensemble des territoires de Cisjordanie et Gaza, car il a emporté les élections législatives, tandis que M. Abbas veut rétablir son autorité sur la bande de Gaza".

Le Hamas contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 après avoir défait les forces fidèles au Fatah du président Mahmoud Abbas, basé à Ramallah en Cisjordanie. Depuis, M. Abbas exigeait en préalable à tout dialogue que le Hamas renonce au pouvoir à Gaza.

La tension entre Palestiniens a monté progressivement depuis la victoire des islamistes aux législatives de janvier 2006.
Le conflit a été aggravé par le boycottage économique du gouvernement du Hamas par les Occidentaux et le refus des islamistes de reconnaître Israël, renoncer à la violence et respecter des accords de paix antérieurs en échange de la levée de l'embargo.

Des combats meurtriers avaient éclaté en décembre 2006. Un accord avait été conclu en février suivant, débouchant sur la formation d'un fragile gouvernement de coalition un mois plus tard.
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Progrès considérables

Des "progrès considérables" ont été enregistrés dans les pourparlers de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne qui visent un accord avant la fin 2008, a indiqué lundi à l'AFP un haut responsable israélien. La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni et l'ancien Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï "ont fait des progrès considérables" au cours des rencontres de ces dernières semaines, a précisé ce haut responsable sous couvert de l'anonymat.

Les équipes des deux bords négocient les aspects techniques d'un futur accord de paix portant notamment sur le partage de l'eau, les relations économiques et les questions liées à l'environnement. Elles se sont rencontrées à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, depuis le début de leurs travaux, en février, a souligné le responsable.
Il a précisé que Mme Livni et M. Qoreï discutaient également des dossiers clés du processus de paix comme celui des réfugiés et le statut futur d'Al-Qods.
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