Ce programme tant attendu concerne la réhabilitation des parcs et des espaces verts actuels, ainsi que la création d'espaces similaires sur une superficie d'environ 300 ha. Le programme en question porte sur l'aménagement des parcs de la Ligue arabe (45 millions de DH), la restauration du parc Sidi Bernoussi (20 millions), le réaménagement de l'ancienne décharge de Sidi Moumen (25 millions), des espaces verts de l'avenue Mohammed V (10 millions), la réfection du parc zoologique (20 millions), la création de nouveaux espaces verts au niveau du périmètre urbain (10 millions), la plantation d'un million d'arbustes (20 millions) et la restauration de plusieurs parcs (60 millions). A ce jour, aucun des projets cités n'a encore pas vu le jour. En attendant, les espaces verts sont livrés à l'abandon et à la merci des SDF et des ivrognes. Ils ressemblent beaucoup plus à des dépotoirs plutôt qu'à des lieux de balades et de détente.
Il suffit de visiter aujourd'hui, le parc de la ligue arabe pour se rendre compte de l'état de dégradation de ce poumon de la ville. Le dépérissement du lieu va toujours en s'accentuant : pelouses jaunies par le soleil, herbes folles et broussaille poussant ça et là sur les bordures des sentiers et asphyxiant les arbustes, allées pleines de poussière, de feuilles mortes et de détritus, barrières rouillées, croulantes, poubelles et bancs publics défoncés, éclairages défectueux ou inexistants… que de problèmes, que l'on ne se résout toujours pas à affronter, au grand dam des promeneurs, de plus en plus résignés, voire même indifférents.
Pourtant, le Conseil de la ville a adopté un projet de réaménagement du parc qui ne se limite pas seulement à offrir un espace vert aux habitants, mais prévoit également de dégager l'endroit où se trouve la fontaine (c'est bien dommage que ce monument de Casablanca disparaisse !).
La régression des espaces verts a eu pour conséquence la diminution du ratio en la matière. Celui-ci ne dépasse pas actuellement deux mètres carrés par habitant, ce qui est loin des normes reconnues par l'OMS et qui sont de l'ordre de 20 m2 par habitant. Celui-ci est même loin, très loin de beaucoup d'autres pays notamment la Tunisie qui a un ratio des espaces verts par habitant de l'ordre de 8,54 m2. Les quelques 3.520 ha d'espaces verts de la métropole y compris les deux forêts de Bouskoura et de Ouad El Maleh ne bénéficient plus d'aucune attention particulière de la part de la commune urbaine qui assiste jour après jour à la dégradation de ce patrimoine.
Ceci étant, le nouveau Conseil de la ville doit retrousser ses manches et passer vite à l'action pour sauver les poumons de la ville. La tâche est immense et elle ne peut pas se réaliser sans la mise en place d'une vraie politique de protection de l'environnement qui doit être le résultat d'une planification rigoureuse, puisque les espaces verts ne sont pas à l'abri des pressions urbaines (développement de la ville). Il faudra les gérer attentivement et les protéger pour les prochaines générations.
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C'est l'architecte Albert Laprade qui en avait réalisé les plans. C'est autour de ce parc que s'étaient développés, durant le protectorat, les quartiers européens depuis la première extension de la ville de Casablanca en dehors des murailles de l'ancienne médina. Le jardin entoure une lignée de palmiers qui étaient plantés dans des fosses creusées par les détenus allemands lors de la première guerre mondiale.
Il suffit de visiter aujourd'hui, le parc de la ligue arabe pour se rendre compte de l'état de dégradation de ce poumon de la ville. Le dépérissement du lieu va toujours en s'accentuant : pelouses jaunies par le soleil, herbes folles et broussaille poussant ça et là sur les bordures des sentiers et asphyxiant les arbustes, allées pleines de poussière, de feuilles mortes et de détritus, barrières rouillées, croulantes, poubelles et bancs publics défoncés, éclairages défectueux ou inexistants… que de problèmes, que l'on ne se résout toujours pas à affronter, au grand dam des promeneurs, de plus en plus résignés, voire même indifférents.
Pourtant, le Conseil de la ville a adopté un projet de réaménagement du parc qui ne se limite pas seulement à offrir un espace vert aux habitants, mais prévoit également de dégager l'endroit où se trouve la fontaine (c'est bien dommage que ce monument de Casablanca disparaisse !).
La régression des espaces verts a eu pour conséquence la diminution du ratio en la matière. Celui-ci ne dépasse pas actuellement deux mètres carrés par habitant, ce qui est loin des normes reconnues par l'OMS et qui sont de l'ordre de 20 m2 par habitant. Celui-ci est même loin, très loin de beaucoup d'autres pays notamment la Tunisie qui a un ratio des espaces verts par habitant de l'ordre de 8,54 m2. Les quelques 3.520 ha d'espaces verts de la métropole y compris les deux forêts de Bouskoura et de Ouad El Maleh ne bénéficient plus d'aucune attention particulière de la part de la commune urbaine qui assiste jour après jour à la dégradation de ce patrimoine.
Ceci étant, le nouveau Conseil de la ville doit retrousser ses manches et passer vite à l'action pour sauver les poumons de la ville. La tâche est immense et elle ne peut pas se réaliser sans la mise en place d'une vraie politique de protection de l'environnement qui doit être le résultat d'une planification rigoureuse, puisque les espaces verts ne sont pas à l'abri des pressions urbaines (développement de la ville). Il faudra les gérer attentivement et les protéger pour les prochaines générations.
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Le poumon de Casablanca
Le parc de la Ligue arabe est étendu sur une surface de presque 30 hectares. Il est délimité au nord par l'ancienne Médina, à l'ouest par le boulevard Brahim Roudani et le quartier résidentiel Ghautier. Ce jardin, anciennement appelé jardin Lyautey, a été fondé dans le cadre du plan Prost entre 1917 et 1919.C'est l'architecte Albert Laprade qui en avait réalisé les plans. C'est autour de ce parc que s'étaient développés, durant le protectorat, les quartiers européens depuis la première extension de la ville de Casablanca en dehors des murailles de l'ancienne médina. Le jardin entoure une lignée de palmiers qui étaient plantés dans des fosses creusées par les détenus allemands lors de la première guerre mondiale.
