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Une croissance moyenne de 6,3 %

«Les engagements pris dans le cadre de la Loi de finances s'étalent sur cinq ans. Il ne faut donc pas aborder cette Loi dans une approche annuelle.

Une croissance moyenne de 6,3 %
L'approche annuelle doit servir uniquement à opérer des réajustements le cas échant». C'est en substance ce qu'a déclaré Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances comme pour justifier l'actualisation qui a touché la Loi de Finances 2008. Expliquant les perspectives de l'économie marocaine à l'horizon 2012, l'argentier du Royaume qui s'exprimait vendredi dernier lors d'une rencontre à Rabat, ne s'est pas départi de son optimisme habituel.

Confiant quant à la capacité de l'économie marocaine de résister aux chocs de la conjoncture économique mondiale défavorable, M. Mezouar a affirmé que les «engagements pris par l'Exécutif seront respectés et les grands chantiers ouverts seront menés à bonne fin». Salaheddine Mezouar étaye ses propos par des chiffres. Pour lui, les projections à l'horizon 2012 tablent sur une croissance moyenne de 6,3 % à la faveur de la poursuite des réformes et à la promotion des investissements notamment ceux des établissements publics qui devraient connaître un “nouveau saut qualitatif”.

Le haut responsable a souligné que le gouvernement misait sur un baril à 120 dollars au cours des quatre prochaines années. Un scénario optimiste, seraient-on tenté de répliquer, au vu de la montée frénétique des cours mondiaux. Il n'en est rien, rassure M. Mezouar, indiquant que cette même moyenne a été adoptée par les grandes institutions financières internationales telles que le FMI et par l'Union Européennes. Celle-ci a en effet, construit ses hypothèses sur la base d'un baril à 116 jusqu'à 120 dollars pour les 5 prochaines années.

“Toutefois, nos projections pourraient changer à la lumière de l'évolution de la situation économique sur la scène internationale d'ici à octobre prochain, date de la présentation de la loi de finances 2009”,  tempère le ministre des Finances. Pour ce qui est du taux de croissance, les projections prévoient une légère baisse de ce taux en 2009 (6%) avant d'épouser une courbe ascendante à partir de 2010 (6 ,2 %). (puis 6,4 % et 6,6 % en 20011 et 2012 respectivement).

Autre indicateur significatif, le taux d'inflation. Là aussi, Mezouar se veut rassurant : il prévoit un taux de 2,5 % en 2009, 2,3 % en 2010, 2,1 % en 2011 et 2 % seulement en 2012. Selon le ministre de l'Economie, le gouvernement table sur la demande intérieure, la politique des grands chantiers et les plans sectoriels pour booster la croissance et atténuer l'impact de la hausse des cours des carburants et des matières premières au niveau international.

Mais c'est la hausse prévisible des investissements des établissements publics qui va tirer la croissance vers le haut et compenser les effets négatifs du renchérissement des bruts. Ces investissements présentent, selon Mezouar des perspectives d'évolution intéressantes au cours de la période 2008-2012.

L'enveloppe globale de l'investissement de ces établissements se monte en effet à 402 milliards de DH, contre 176 milliards de DH au cours de la période 2003-2007, soit une évolution de 128 %.
Le secteur des transports viendra en tête avec un investissement de l'ordre de 105 milliards de DH (89%), il sera suivi de celui de l'aménagement et de l'habitat avec près de 98 milliards de DH ( +347 %), puis de ceux de l'électricité et des télécommunications, respectivement 65 milliards de DH et 32 milliards de DH (+205 % et +84%).

Selon le haut responsable, l'objectif du gouvernement est de maintenir le déficit budgétaire à un niveau ne dépassant pas 3% du PIB. La réalisation de cet objectif exige la poursuite des réformes engagées et l'adoption d'un certain nombre de mesures concernant essentiellement le plafonnement des charges de la compensation à 3% du PIB, l'élargissement de l'assiette fiscale ainsi que la poursuite des efforts tendant à rationaliser la dépense publique et à maîtriser le train de vie de l'Etat.
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Des vents contraires

En dépit d'une conjoncture économique mondiale difficile caractérisée par le ralentissement du rythme de la croissance et l'augmentation des prix des matières premières, l'économie marocaine connaît une dynamique soutenue résultant du dynamisme des secteurs à fort potentiel de développement (énergie et mines, BTP, tourisme, industrie de transformation et télécommunications) et de la confiance des investisseurs nationaux et étrangers dans les potentialités de l'économie marocaine et marquée par l'augmentation du revenu national moyen par habitant.

Les réformes sectorielles et structurelles et les grands chantiers engagés par le gouvernement donnent une meilleure visibilité aux acteurs économiques pour renforcer l'investissement et le rythme de la création de l'emploi et partant permettre de consolider le développement économique et social du pays avec une meilleure répartition du fruit de la croissance au profit des différentes régions du Royaume et une amélioration des conditions de vie des citoyens.
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