Il s'agit en fait d'une association indépendante basée à Lisbonne qui a pour principal objectif de dynamiser le développement de la danse contemporaine et des arts de la scène en Méditerranée. Comment ? me diriez-vous. Et bien, l'organisme a choisi de créer un système de réseau qui favorise la communication entre les artistes et les acteurs culturels issus de la région méditerranéenne mais aussi d'Europe et du reste du monde.
Ce n'est pas tout, car DBM compte également apporter son soutien aux diverses activités, productions et manifestations comme elle se propose de renforcer et de favoriser les échanges et les collaborations artistiques sur le plan régional ainsi qu'international. A l'origine de cette grande aventure régionale, on retrouve l'Euromed en partenariat avec la Fondation culturelle européenne, la Fondation Calouste Gulbenkian et Alkantara. Le Maroc y est représenté depuis juin 2007 par l'artiste chorégraphe Brahim Sourny qui œuvre pour la création d'une base de données sur la danse contemporaine dans notre pays. «C'est un sujet qui m'a toujours interpellé.
Avant même d'intégrer l'association, j'avais créé un weblog où j'écrivais des informations, des articles et des critiques sur la danse contemporaine. Mais, comme le blog manquait d'interactivité, j'ai dû arrêter. Juste après, j'ai été contacté par DBM. » raconte Brahim Sourny. Afin de réaliser sa carte pour la danse, Brahim doit d'abord créer un réseau entre les compagnies marocaines pour avoir une idée sur le déroulement de leur travail, les conditions de formation, de répétition et de présentation. «Ce premier pas nous permettra au sein de l'association d'avoir plus de visibilité pour nos prochains projets. On détectera les vrais problèmes qui dérangent. Ça nous aidera également à déterminer le domaine à développer, les ateliers à donner et la création à soutenir. » ajoute Brahim Sourny.
Face au manque de moyens et de structures pour le soutien aux artistes et à la création, la DBM a en effet mis en place des actions d'aide à la création et la diffusion. Un comité d'experts a été créé afin de sélectionner les projets de manière transparente. Et ce, selon la qualité artistique, la dimension internationale du projet, le contexte du pays d'origine des artistes, du respect de l'équilibre entre les différentes régions méditerranéennes. Le DBM entend accompagner les artistes sur le long terme en suivant leur travail et en diffusant le plus largement possible l'information les concernant. Cet accompagnement est essentiel dans une politique de soutien et de développement, cela permet en outre de garder un contact étroit avec les artistes et leur public et de contribuer à une meilleure connaissance du terrain et à la sensibilisation des publics.
Pour la petite histoire, l'association Danse Bassin méditerranéen a vu le jour en 1998. Tout a commencé il y a dix ans quand un petit groupe de professionnels de danse ont décidé de donner vie à une association à l'esprit multiculturel. Elle représentera un véritable pont artistique entre les différentes civilisations et populations du pourtour méditerranéen mais sera aussi un acteur de développement. Soutien à la création, promotion des différentes productions à travers le monde, assistance à l'organisation des festivals
de danse et tenue de réunions d'échanges entre les amateurs et les professionnels de l'art sont autant de missions que la DBM accomplira tout au long de son travail.
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Le nombre des compagnies se multiplie, et avec, les performances et les présentations dans les instituts français et les salles de spectacle à travers le pays. Ce succès a même pu donner naissance à des festivals nationaux dont le festival international de danse de Casablanca et le festival «On marche» de Marrakech. Au niveau international, nos troupes font désormais partie des invités incontournables des grands évènements de danse contemporaine à travers le monde. Malgré, la danse est un de ces arts qui n'arrivent toujours pas à sortir de l'ombre et à s'épanouir au Maroc. Khalid Benghrib, chorégraphe et danseur nous donne son point de vue : «Le plus grand problème est qu'on a la volonté de se construire et de se développer mais pas les moyens. Les conditions de travail sont lamentables en terme d'infrastructures, de création, de structure chorégraphique et pédagogique. A travers les spectacles qu'on a présentés, les ateliers qu'on a donnés, j'ai réalisé qu'il y a une attente, un intérêt à l'aspect scientifique et artistique de la matière, outre la fibre esthétique et plastique, ce qui est une bonne chose.
Mais ce qui est grave, c'est que rien ne suit.
On est toujours à ce stade où le pouvoir local ne réalise pas qu'il faut développer une construction culturelle. Et là, il y a une question qui se pose : est-ce qu'on a besoin d'un capital humain pour construire un capital matériel ou le contraire ? Car aujourd'hui on a un capital humain qui n'attend que d'être lancé.»
Ce n'est pas tout, car DBM compte également apporter son soutien aux diverses activités, productions et manifestations comme elle se propose de renforcer et de favoriser les échanges et les collaborations artistiques sur le plan régional ainsi qu'international. A l'origine de cette grande aventure régionale, on retrouve l'Euromed en partenariat avec la Fondation culturelle européenne, la Fondation Calouste Gulbenkian et Alkantara. Le Maroc y est représenté depuis juin 2007 par l'artiste chorégraphe Brahim Sourny qui œuvre pour la création d'une base de données sur la danse contemporaine dans notre pays. «C'est un sujet qui m'a toujours interpellé.
Avant même d'intégrer l'association, j'avais créé un weblog où j'écrivais des informations, des articles et des critiques sur la danse contemporaine. Mais, comme le blog manquait d'interactivité, j'ai dû arrêter. Juste après, j'ai été contacté par DBM. » raconte Brahim Sourny. Afin de réaliser sa carte pour la danse, Brahim doit d'abord créer un réseau entre les compagnies marocaines pour avoir une idée sur le déroulement de leur travail, les conditions de formation, de répétition et de présentation. «Ce premier pas nous permettra au sein de l'association d'avoir plus de visibilité pour nos prochains projets. On détectera les vrais problèmes qui dérangent. Ça nous aidera également à déterminer le domaine à développer, les ateliers à donner et la création à soutenir. » ajoute Brahim Sourny.
Face au manque de moyens et de structures pour le soutien aux artistes et à la création, la DBM a en effet mis en place des actions d'aide à la création et la diffusion. Un comité d'experts a été créé afin de sélectionner les projets de manière transparente. Et ce, selon la qualité artistique, la dimension internationale du projet, le contexte du pays d'origine des artistes, du respect de l'équilibre entre les différentes régions méditerranéennes. Le DBM entend accompagner les artistes sur le long terme en suivant leur travail et en diffusant le plus largement possible l'information les concernant. Cet accompagnement est essentiel dans une politique de soutien et de développement, cela permet en outre de garder un contact étroit avec les artistes et leur public et de contribuer à une meilleure connaissance du terrain et à la sensibilisation des publics.
Pour la petite histoire, l'association Danse Bassin méditerranéen a vu le jour en 1998. Tout a commencé il y a dix ans quand un petit groupe de professionnels de danse ont décidé de donner vie à une association à l'esprit multiculturel. Elle représentera un véritable pont artistique entre les différentes civilisations et populations du pourtour méditerranéen mais sera aussi un acteur de développement. Soutien à la création, promotion des différentes productions à travers le monde, assistance à l'organisation des festivals
de danse et tenue de réunions d'échanges entre les amateurs et les professionnels de l'art sont autant de missions que la DBM accomplira tout au long de son travail.
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Tour d'horizon
Compagnie Zinoun, 2k-far, Anania, Salama, Fleur d'orange et plus récemment onze.org… Au fil des années, la danse contemporaine séduit nos artistes marocains qui s'y adonnent à cœur joie.Le nombre des compagnies se multiplie, et avec, les performances et les présentations dans les instituts français et les salles de spectacle à travers le pays. Ce succès a même pu donner naissance à des festivals nationaux dont le festival international de danse de Casablanca et le festival «On marche» de Marrakech. Au niveau international, nos troupes font désormais partie des invités incontournables des grands évènements de danse contemporaine à travers le monde. Malgré, la danse est un de ces arts qui n'arrivent toujours pas à sortir de l'ombre et à s'épanouir au Maroc. Khalid Benghrib, chorégraphe et danseur nous donne son point de vue : «Le plus grand problème est qu'on a la volonté de se construire et de se développer mais pas les moyens. Les conditions de travail sont lamentables en terme d'infrastructures, de création, de structure chorégraphique et pédagogique. A travers les spectacles qu'on a présentés, les ateliers qu'on a donnés, j'ai réalisé qu'il y a une attente, un intérêt à l'aspect scientifique et artistique de la matière, outre la fibre esthétique et plastique, ce qui est une bonne chose.
Mais ce qui est grave, c'est que rien ne suit.
On est toujours à ce stade où le pouvoir local ne réalise pas qu'il faut développer une construction culturelle. Et là, il y a une question qui se pose : est-ce qu'on a besoin d'un capital humain pour construire un capital matériel ou le contraire ? Car aujourd'hui on a un capital humain qui n'attend que d'être lancé.»
