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Comment lui apprendre à aller au pot ?

Quand faut-il initier mon enfant à la propreté ? Faut-il l'obliger à utiliser le pot ? Que faire si ça ne marche pas? Faut-il attendre la saison estivale pour lui enlever les couches? Et s'il faisait pipi dans sa petite culotte?!!!

Comment lui apprendre à aller au pot ?
La catastrophe ! Les questions des mamans relative à la propreté ne semblent jamais finir…
Elles appréhendent que leurs chérubins restent «scotchés » à leurs couches jusqu'à un âge avancé. C'est le cas de Mounia, jeune maman qui a peur que son petit Samy ne soit pas propre pour la rentrée scolaire : «Mon fils de 2 ans n'est pas propre. La rentrée pour les toutes petites sections va commencer et il faut qu'il soit propre pour être accepté.

Au lever du lit, il n'a pas de problème, il fait pipi dans son pot. Mais ensuite, tout au long de la journée, il refuse de l'utiliser. Je passe mon temps à lui demander s'il veut aller au toilette».Tout comme plusieurs autres mamans, Mounia ne
s'en sort pas avec son bonhomme, et pour elle c'est toujours la honte lorsqu'il mouille son pantalon.
«Certes, un enfant propre très tôt c'est la fierté des mamans mais ce n'est pas forcément un signe de précocité. Car, l'apprentissage de la propreté est une étape de développement importante. Elle nécessite au préalable une maturation sphinctérienne et un développement psychoaffectif harmonieux», explique Ghizlaine Benjelloun, pédopsychiatre.

En effet, définir la date normale d'acquisition de la propreté n'est pas facile. Certains psychanalystes (Francoise Dolto par exemple) pensent que l'apprentissage doit intervenir aux environs de 2 ans, «à partir du moment où un enfant est capable de monter et descendre une échelle tout seul, une échelle de ménage, jusqu'à la dernière marche à laquelle il s'accroche avec ses mains, que son système nerveux est constitué et qu'il peut donc être propre s'il est attentif».
D'autres spécialistes avancent que la maturation suffisante à la maîtrise sphinctérienne est contemporaine de certaines acquisitions psychomotrices parallèles qu'il faut guetter avant d'entreprendre une quelconque éducation.

Ainsi, un enfant mûr (prêt à être propre) est celui qui offre à son père rentrant le soir du travail, ou au visiteur qu'il trouve sympathique, ses jouets, quitte à les reprendre ensuite. C'est l'enfant qui aime jouer à placer des objets dans un récipient et qui imite, de plus en plus, dans sa conduite et dans ses jeux, l'activité des adultes. C'est aussi celui qui est fier de ses acquisitions et aime être félicité. Pour ainsi dire que la propreté est le résultat d'une évolution naturelle. L'enfant n'est suffisamment mûr pour commander ses sphincters, sur le plan neurologique, qu'au cours de la 2e année, vers 16, 18 ou 24 mois en moyenne. «Les parents doivent aussi attendre la maturation intellectuelle qui permet à l'enfant de comprendre et de s'exprimer, ainsi que la maturation affective», rappelle notre spécialiste. Toutefois, l'apprentissage de la propreté ne se situe nullement dans un registre analogue à celui des autres aptitudes (la nourriture, la marche,
la parole).

Dans le domaine du contrôle sphinctérien, les spécialistes parlent de l'affectivité, du chantage, du cadeau. «Il est particulièrement frappant de constater que l'imitation, fondement principal des autres apprentissages, n'à ici nulle place, d'autres méthodes sont plus efficace que la démonstration», déduit
G. Benjelloun.

Comment faire ?
En effet, il existe plusieurs techniques et astuces pour surpasser cette phase. Cependant, il est recommandé d'utiliser le petit pot plutôt que la grande toilette pendant les premières étapes, parce que l'enfant s'y sent plus en sécurité et plus stable. Le petit pot permet également à l'enfant d'adopter la meilleure posture, ce qui aide à son sentiment de sécurité et le met en confiance. Aussi, il faut encourager l'enfant à s'asseoir tout habillé sur le petit pot. Ensuite, il peut s'y asseoir une fois la couche mouillée enlevée. Il peut être utile de placer la couche souillée dans le pot pour lui montrer clairement la fonction du pot. Grâce à cette méthode, l'enfant peut apprendre à contrôler sa vessie et ses intestins en quelques semaines surtout si ses parents respectent son rythme personnel d'élimination.

En parlant des parents, il sied de rappeler que leur rôle est très important. Surtout en matière de confiance qu'ils doivent faire en leur bambin. «Lui faire confiance c'est le responsabiliser, lui faire comprendre qu'on peut compter sur lui et croire en ses dires», explique Benjelloun. D'où l'idée de certaines mamans qui ramènent leurs bambins aux rayons de la superette et leur poser la célèbre question : «Penses- tu que tu as toujours besoin de tes couches ?». L'enfant refuse, exprime son point de vue et assume sa promesse.

Par contre, lorsque l'enfant «vieillit» et qu'il mouille toujours son lit ou utilise encore des culottes Pull Up, le recours à la motivation basée sur la récompense pourrait être efficace. Sur un calendrier, le parent ou l'enfant appose
un collant ou dessine un symbole pour chaque nuit sèche.
Lorsqu'il a complété un tableau, vous lui offrez une petite récompense, en le félicitant de ses efforts et de ses progrès. Et oui, les efforts payent aussi chez les touts petits.
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Et s'il refuse d'apprendre ?

Les causes physiques d'échec dans l'apprentissage de la propreté sont peu fréquentes. L'explication la plus plausible, c'est que l'enfant n'est pas prêt. Dans ce cas, les tentatives des parents pour le rendre propre seront futiles.

La pire position à adopter est celle de se lancer dans la «guerre» à la propreté. Non seulement l'enfant ne réagira pas bien à cette attitude, mais en plus d'autres problèmes de comportements peuvent venir s'ajouter à celui de la propreté. Si en plus, l'enfant est bien ancré dans sa «phase du non», vous ne réussirez qu'à vous braquer l'un contre l'autre et créer une atmosphère de défi de laquelle personne ne sort gagnant. Sans compter que l'estime de l'enfant en prend pour son rhume si on se montre déçu de lui à répétition.
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