«Si seulement tous les mois de l'année sont comme le mois sacré du Ramadan. La vente des feuilles de pastilla bat son comble pendant ce mois. Avec ma femme, nous vendons de très grandes quantités chaque jour. Les demandes se font au jour le jour, et le prix du kilo peut atteindre les 15 DH pour les feuilles larges», témoigne Ba Massoud, un vendeur d'«Elharcha» qui s'improvise vendeur de «Batbout» et feuilles de pastilla pendant le Ramadan.
«Et oui, malheureusement, ‘'Elharcha'' n'est pas aussi rentable que les mini-pains. Certes, ce gâteau au semoule se consomme davantage durant le reste de l'année mais maintenant, ce sont les ‘'miniatures de Batbout'' qui se vendent beaucoup».
Tout comme la femme de Ba Massoud, Naima, mère de 3 enfants, vend des crêpes (Baghrir) au marché ‘'Lkhalil'' à Aïn Chock. Chaque soir, elle prépare des litres du liquide nécessaire pour l'élaboration de ces délices. Elle se réveille au petit matin pour commencer la cuisson et après, elle se dirige au marché et s'installe tout près de la sortie du Kissariat. Impossible donc de ne pas voir son grand panier aux crêpes, toutes chaudes et bien raffinées.
«Cela fait 6 ans que je vends du ‘'Baghrir'' au marché ‘'Lkhalil''. Hamdoulilah, j'ai réussi à me frayer une place parmi les autres vendeuses de crêpes et à fidéliser mes clients», déclare cette vendeuse. En effet, la stratégie de marketing de Naima réside dans l'offre d'une douzaine de crêpes à l'achat de quatre douzaines dont le prix est de 6 DH chacune. «Cette technique me permet de tout liquider avant de rentrer et me fait gagner de grandes sommes d'argent». Des sommes dont elle a sûrement besoin, surtout que cette année, Ramadan coïncide avec la rentrée scolaire.
Aussi, parmi les personnes qui s'activent pendant ce mois béni, on trouve les femmes au foyer. Encouragées par leurs maris, elles se donnent à un commerce pas comme les autres. En effet, sans sortir de leurs domiciles, elles arrivent à réaliser de bons chiffres d'affaires. «Il m'a fallu des années pour fidéliser ma clientèle, avoir une notoriété me paraissait presque impossible. Aujourd'hui, mes clients n'hésitent pas à venir frapper à ma porte ou à m'appeler pour des commandes», souligne fièrement Najia. Et oui, vous l'avez bien deviné, cette dame s'est résignée à concocter de petits plats «faits maison». Chaque jour, elle fabrique des kilos de ‘'Chebbakia'', ‘'Sellou'' et ‘'Briwates''. A vrai dire, Najia a la chance d'avoir une famille nombreuse. Des filles qui l'aident à préparer ses spécialités et livrer les commandes à temps.
Ainsi, à l'occasion du mois du Ramadan, plusieurs autres commerces fleurissent. Si Omar est en principe un vendeur de beignets «Sfenj». Quant vint le mois du jeûne, il se transforme en vendeur de «Chebbakia». Situé dans un endroit stratégique au marché ‘'Lkhalil'', l'échoppe de ce vieil homme ne désemplit pas. «Les commandes ont changé. Il y a des personnes qui préfèrent s'approvisionner pour tout le mois ou pour une semaine. D'autres optent pour un achat quotidien», déclare Si Omar soulagé.
Concernant les prix des gâteaux au miel, ils varient selon les compositions. En plus, cette année, avec la flambée des prix des aliments de base (huile, sucre, farine, etc…), le prix du kilogramme de chaque aliment a connu une hausse. «Ce qui se vendait à 18 DH l'année précédente se vend à plus de 24 DH cette année.
De ce fait, les prix oscillent entre 24 et 80 DH. D'autres convoitises se vendent à plus de 150 DH le kilo», avoue Si Omar dont les produits temoignent d'un engouement remarquable des clients. Ce n'est donc pas un hasard si ce vieillard arrive à réaliser un chiffre d'affaires dépassant les 10.000 DH.
Ainsi, si les vendeurs de la «Chebbakia» arrivent à faire de bonnes recettes, d'autres peinent à arrondir leurs fins du mois. C'est le cas du Neffar, ce coureur infatigable dont la tâche se résume à réveiller les jeûneurs pour les repas du «Shour», fait encore partie des petits métiers liés au mois du jeûne. «Ce n'est pas très rentable, mais nous avons de quoi préparer le ‘'Ftour'' du lendemain», explique ce quinquagénaire.
Par ailleurs, pendant ce mois sacré, plusieurs autres métiers passent à une cadence supérieure: il s'agit du commerce des tissu, des fruits, des ustensiles de cuisine (plastique, alimunium, etc.) et des épices.
Ce qui est aussi remarquable, c'est l'épanouissement de certaines activités illégales: il s'agit notamment des chômeurs qui s'improvisent gardiens devant les grands marchés, des vendeurs de kleenex et autres tissus de cuisine et surtout des nettoyeurs de voitures.
Concernant cette dernière catégorie, il est presque impossible de ne pas la croiser tout au long de la corniche et dans les grands parkings. Ce sont généralement de jeunes hommes, munis d'un chiffon et de sceaux remplis d'eau.
«Certes, nous exerçons ce métier toute l'année, mais la demande s'accentue pendant le Ramadan. Les gens n'ont souvent plus le temps avant le ‘'Ftour''. Nos clients sont souvent des chauffeurs de taxi ou des personnes qui stationnent leurs voitures et partent marcher ou faire des courses», conclut Samir qui rajoute que le prix du lavage oscille entre 10 et 15 DH pour un véhicule.
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En revanche, il existe une catégorie de métiers qui, malgré leur fermeture pendant la journée, réalisent de bonnes recettes le soir. Il s'agit bien évidemment des cafés et restaurants. «Nous fermons bien entendu pendant le jour, mais quant la nuit tombe, le lieu bat son plein. Impossible de trouver une place sur la terrasse ou à l'intérieur de notre établissement», témoigne le serveur d'un grand glacier de renommée situé au Mâarif. Concernant les restaurants de la métropole, ils restent ouverts jusqu'au petit matin. Le propriétaire d'un fast-food libanais en témoigne: «Nous fermons les portes à 4h et souvent, les gens viennent manger chez nous vers 2 ou 3 h. Ces retardataires prennent leur ‘'Shour'' et rentrent se coucher. Il s'agit généralement des personnes qui travaillent pendant le soir».
«Et oui, malheureusement, ‘'Elharcha'' n'est pas aussi rentable que les mini-pains. Certes, ce gâteau au semoule se consomme davantage durant le reste de l'année mais maintenant, ce sont les ‘'miniatures de Batbout'' qui se vendent beaucoup».
Tout comme la femme de Ba Massoud, Naima, mère de 3 enfants, vend des crêpes (Baghrir) au marché ‘'Lkhalil'' à Aïn Chock. Chaque soir, elle prépare des litres du liquide nécessaire pour l'élaboration de ces délices. Elle se réveille au petit matin pour commencer la cuisson et après, elle se dirige au marché et s'installe tout près de la sortie du Kissariat. Impossible donc de ne pas voir son grand panier aux crêpes, toutes chaudes et bien raffinées.
«Cela fait 6 ans que je vends du ‘'Baghrir'' au marché ‘'Lkhalil''. Hamdoulilah, j'ai réussi à me frayer une place parmi les autres vendeuses de crêpes et à fidéliser mes clients», déclare cette vendeuse. En effet, la stratégie de marketing de Naima réside dans l'offre d'une douzaine de crêpes à l'achat de quatre douzaines dont le prix est de 6 DH chacune. «Cette technique me permet de tout liquider avant de rentrer et me fait gagner de grandes sommes d'argent». Des sommes dont elle a sûrement besoin, surtout que cette année, Ramadan coïncide avec la rentrée scolaire.
Aussi, parmi les personnes qui s'activent pendant ce mois béni, on trouve les femmes au foyer. Encouragées par leurs maris, elles se donnent à un commerce pas comme les autres. En effet, sans sortir de leurs domiciles, elles arrivent à réaliser de bons chiffres d'affaires. «Il m'a fallu des années pour fidéliser ma clientèle, avoir une notoriété me paraissait presque impossible. Aujourd'hui, mes clients n'hésitent pas à venir frapper à ma porte ou à m'appeler pour des commandes», souligne fièrement Najia. Et oui, vous l'avez bien deviné, cette dame s'est résignée à concocter de petits plats «faits maison». Chaque jour, elle fabrique des kilos de ‘'Chebbakia'', ‘'Sellou'' et ‘'Briwates''. A vrai dire, Najia a la chance d'avoir une famille nombreuse. Des filles qui l'aident à préparer ses spécialités et livrer les commandes à temps.
Ainsi, à l'occasion du mois du Ramadan, plusieurs autres commerces fleurissent. Si Omar est en principe un vendeur de beignets «Sfenj». Quant vint le mois du jeûne, il se transforme en vendeur de «Chebbakia». Situé dans un endroit stratégique au marché ‘'Lkhalil'', l'échoppe de ce vieil homme ne désemplit pas. «Les commandes ont changé. Il y a des personnes qui préfèrent s'approvisionner pour tout le mois ou pour une semaine. D'autres optent pour un achat quotidien», déclare Si Omar soulagé.
Concernant les prix des gâteaux au miel, ils varient selon les compositions. En plus, cette année, avec la flambée des prix des aliments de base (huile, sucre, farine, etc…), le prix du kilogramme de chaque aliment a connu une hausse. «Ce qui se vendait à 18 DH l'année précédente se vend à plus de 24 DH cette année.
De ce fait, les prix oscillent entre 24 et 80 DH. D'autres convoitises se vendent à plus de 150 DH le kilo», avoue Si Omar dont les produits temoignent d'un engouement remarquable des clients. Ce n'est donc pas un hasard si ce vieillard arrive à réaliser un chiffre d'affaires dépassant les 10.000 DH.
Ainsi, si les vendeurs de la «Chebbakia» arrivent à faire de bonnes recettes, d'autres peinent à arrondir leurs fins du mois. C'est le cas du Neffar, ce coureur infatigable dont la tâche se résume à réveiller les jeûneurs pour les repas du «Shour», fait encore partie des petits métiers liés au mois du jeûne. «Ce n'est pas très rentable, mais nous avons de quoi préparer le ‘'Ftour'' du lendemain», explique ce quinquagénaire.
Par ailleurs, pendant ce mois sacré, plusieurs autres métiers passent à une cadence supérieure: il s'agit du commerce des tissu, des fruits, des ustensiles de cuisine (plastique, alimunium, etc.) et des épices.
Ce qui est aussi remarquable, c'est l'épanouissement de certaines activités illégales: il s'agit notamment des chômeurs qui s'improvisent gardiens devant les grands marchés, des vendeurs de kleenex et autres tissus de cuisine et surtout des nettoyeurs de voitures.
Concernant cette dernière catégorie, il est presque impossible de ne pas la croiser tout au long de la corniche et dans les grands parkings. Ce sont généralement de jeunes hommes, munis d'un chiffon et de sceaux remplis d'eau.
«Certes, nous exerçons ce métier toute l'année, mais la demande s'accentue pendant le Ramadan. Les gens n'ont souvent plus le temps avant le ‘'Ftour''. Nos clients sont souvent des chauffeurs de taxi ou des personnes qui stationnent leurs voitures et partent marcher ou faire des courses», conclut Samir qui rajoute que le prix du lavage oscille entre 10 et 15 DH pour un véhicule.
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Perte de vitesse
Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Voici un dicton qui s'applique «royalement» pendant ce mois sacré au niveau de plusieurs métiers. En effet, lorsque vint ce mois, plusieurs commerces régressent. Il s'agit notamment de ceux des fleuristes, des chocolatiers, des instituts de beauté et des bains turcs à massage. A vrai dire, les gens se penchent davantage sur le côté religieux de ce mois béni.En revanche, il existe une catégorie de métiers qui, malgré leur fermeture pendant la journée, réalisent de bonnes recettes le soir. Il s'agit bien évidemment des cafés et restaurants. «Nous fermons bien entendu pendant le jour, mais quant la nuit tombe, le lieu bat son plein. Impossible de trouver une place sur la terrasse ou à l'intérieur de notre établissement», témoigne le serveur d'un grand glacier de renommée situé au Mâarif. Concernant les restaurants de la métropole, ils restent ouverts jusqu'au petit matin. Le propriétaire d'un fast-food libanais en témoigne: «Nous fermons les portes à 4h et souvent, les gens viennent manger chez nous vers 2 ou 3 h. Ces retardataires prennent leur ‘'Shour'' et rentrent se coucher. Il s'agit généralement des personnes qui travaillent pendant le soir».
