Aujourd'hui, il gère ce petit commerce épaulé par son frère. «Ce métier est transmis dans notre famille de père en fils ! Mon père travaillait dans ce kiosque depuis sa création en 1938. Ces dernières années, de nombreux titres sont apparus sur le marché marocain. Dans ce kiosque, il doit y avoir plus que 600 titres toutes catégories confondues», lance Hassan du fond de sa petite boutique.
Entouré d'un énorme fond documentaire composé de journaux, revues et autres publications, il sert ses clients avec habilité. «Au fil des années, on parvient à nouer des relations amicales avec beaucoup de gens.
Vous savez les kiosques attirent de nombreux clients. Mais d'une manière générale, les ventes augmentent considérablement lorsqu'il y a un grand événement d'actualité», poursuit Hassan avant de se précipiter pour répondre à la sollicitation d'un client. Chaque matin, il ouvre son kiosque très tôt pour recevoir les premiers arrivages de journaux.
Ensuite, c'est une véritable course contre la montre qui est enclenchée car il doit délivrer tous les journaux aux abonnées à temps. «Je livre quotidiennement un nombre important de titres à une soixantaine de clients. Le métier du kiosquier demande beaucoup d'efforts et de la patience et surtout une très bonne mémoire», déclare Hassan.Ce dernier garde en mémoire tous les titres qu'ils proposent à ces clients dans son kiosque. Même si le nombre des journaux et revues a considérablement augmenté, son expérience lui a permis de se doter d'une petite base de données. Il connaît l'emplacement de tous les journaux et revues. Malgré les efforts fournis au quotidien ainsi que les difficultés inhérentes à ce métier, Hassan ne se plaint pas. «Un kiosquier n'a pas beaucoup de temps pour se reposer. Le travail commence tôt le matin et ne se termine que tard dans la soirée.
Mais on finit par s'habituer. De plus, les kiosquiers assument une noble mission car ils participent à la diffusion du savoir», ajoute-t-il. Outre la vente des journaux, Hassan commercialise également de nombreuses publications. Dans un coin bien dissimulé, il garde des recueils de bulletins officiels. Les clients notamment les chercheurs et les avocats, viennent le voir d'autres quartiers car ils sont sûrs de retrouver les exemplaires les plus anciens des bulletins officiels.
Néanmoins, ces livres ne sont pas destinés à la vente. Ils sont d'une grande valeur pour lui. «Dans le domicile familial, on garde toujours des exemplaires des journaux édités avant l'indépendance du Maroc notamment “La vie marocaine” et “Le petit Marocain”. Ils étaient tous deux des quotidiens édités par le groupe Mass pendant le protectorat», dit Hassan qui a été désigné secrétaire général de l'association des kiosquiers.
En effet, deux années auparavant, les vendeurs de journaux à la métropole ont décidé de créer une association.
Cependant, les objectifs escomptés n'ont pu être atteints en raison de l'indifférence de nombre d'entre eux à Casablanca.
«Nous avons décidé de nous constituer en association pour mieux défendre nos intérêts. Malheureusement, de nombreux vendeurs n'ont pas adhéré à cette initiative. Certaines personnes demeurent peu sensibles au travail associatif», explique Redouane.
Lui travaille dans ce kiosque au boulevard Lalla Yacoute depuis 1996. Globalement, le rythme de l'activité des kiosquiers baisse pendant l'après-midi.
«Le plus gros du travail se fait tôt le matin avec les abonnés. Une fois les livraisons terminées, je reviens au kiosque pour servir d'autres clients. On vend beaucoup plus de quotidiens et certaines revues hebdomadaires. C'est l'actualité qui conditionne les ventes.
Quelques jours avant le début de la CAN 2008, les journaux étaient vendus à une très grande échelle car tous les lecteurs suivaient les préparatifs de l'équipe nationale», poursuit Redouane.
Ce dernier affirme que les kiosquiers arrivent à s'en sortir. Certains parviennent même à gagner des sommes d'argents considérables.
Pourtant, ils n'ont pas de couverture sociale, ni un régime de retraite et encore moins un droit au congé. Ils peuvent se retrouver dans une situation difficile lorsqu'ils s'arrêtent de travailler pour une raison ou une autre. «J'en connais de nombreux qui vivent actuellement dans des conditions difficiles car ils se sont arrêtés de travailler, suite à une maladie. Souvent, ils rencontrent des problèmes une fois à la retraite. Ils n'ont d'autres choix que de continuer à travailler», ajoute Redouane. Ce dernier profite d'un petit moment pour se reposer car
plusieurs heures le séparent encore de la fin d'une longue journée du travail.
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de presse.
Plusieurs de ces points de vente ont vu le jour dans plusieurs grandes villes du Royaume.
Cependant, ce projet avait suscité la grogne de nombreux kiosquiers. Mécontents des clauses du contrat de bail proposé par Promopress, une filiale de Sapress, les vendeurs de journaux ont tout juste refusé la proposition. «Nous n'avions aucune garantie car ils nous ont proposé des contrats pour une période de deux années seulement. Par ailleurs, tous le mode de gestion allait être chamboulé», explique Hassan.
Actuellement, la majorité des kiosques existants relèvent de la communauté urbaine. Les kiosquiers payent annuellement 1400 DH comme frais de loyer à la commune.
«Le contrat proposé nous liait exclusivement avec cette société. Cela pouvait lui donner le droit de contrôler même les titres commercialisés dans les kiosques.
Nous avions peur d'être mêlés à une concurrence entre les deux grandes sociétés de diffusion au Maroc», témoigne pour sa part Redouane.
Entouré d'un énorme fond documentaire composé de journaux, revues et autres publications, il sert ses clients avec habilité. «Au fil des années, on parvient à nouer des relations amicales avec beaucoup de gens.
Vous savez les kiosques attirent de nombreux clients. Mais d'une manière générale, les ventes augmentent considérablement lorsqu'il y a un grand événement d'actualité», poursuit Hassan avant de se précipiter pour répondre à la sollicitation d'un client. Chaque matin, il ouvre son kiosque très tôt pour recevoir les premiers arrivages de journaux.
Ensuite, c'est une véritable course contre la montre qui est enclenchée car il doit délivrer tous les journaux aux abonnées à temps. «Je livre quotidiennement un nombre important de titres à une soixantaine de clients. Le métier du kiosquier demande beaucoup d'efforts et de la patience et surtout une très bonne mémoire», déclare Hassan.Ce dernier garde en mémoire tous les titres qu'ils proposent à ces clients dans son kiosque. Même si le nombre des journaux et revues a considérablement augmenté, son expérience lui a permis de se doter d'une petite base de données. Il connaît l'emplacement de tous les journaux et revues. Malgré les efforts fournis au quotidien ainsi que les difficultés inhérentes à ce métier, Hassan ne se plaint pas. «Un kiosquier n'a pas beaucoup de temps pour se reposer. Le travail commence tôt le matin et ne se termine que tard dans la soirée.
Mais on finit par s'habituer. De plus, les kiosquiers assument une noble mission car ils participent à la diffusion du savoir», ajoute-t-il. Outre la vente des journaux, Hassan commercialise également de nombreuses publications. Dans un coin bien dissimulé, il garde des recueils de bulletins officiels. Les clients notamment les chercheurs et les avocats, viennent le voir d'autres quartiers car ils sont sûrs de retrouver les exemplaires les plus anciens des bulletins officiels.
Néanmoins, ces livres ne sont pas destinés à la vente. Ils sont d'une grande valeur pour lui. «Dans le domicile familial, on garde toujours des exemplaires des journaux édités avant l'indépendance du Maroc notamment “La vie marocaine” et “Le petit Marocain”. Ils étaient tous deux des quotidiens édités par le groupe Mass pendant le protectorat», dit Hassan qui a été désigné secrétaire général de l'association des kiosquiers.
En effet, deux années auparavant, les vendeurs de journaux à la métropole ont décidé de créer une association.
Cependant, les objectifs escomptés n'ont pu être atteints en raison de l'indifférence de nombre d'entre eux à Casablanca.
«Nous avons décidé de nous constituer en association pour mieux défendre nos intérêts. Malheureusement, de nombreux vendeurs n'ont pas adhéré à cette initiative. Certaines personnes demeurent peu sensibles au travail associatif», explique Redouane.
Lui travaille dans ce kiosque au boulevard Lalla Yacoute depuis 1996. Globalement, le rythme de l'activité des kiosquiers baisse pendant l'après-midi.
«Le plus gros du travail se fait tôt le matin avec les abonnés. Une fois les livraisons terminées, je reviens au kiosque pour servir d'autres clients. On vend beaucoup plus de quotidiens et certaines revues hebdomadaires. C'est l'actualité qui conditionne les ventes.
Quelques jours avant le début de la CAN 2008, les journaux étaient vendus à une très grande échelle car tous les lecteurs suivaient les préparatifs de l'équipe nationale», poursuit Redouane.
Ce dernier affirme que les kiosquiers arrivent à s'en sortir. Certains parviennent même à gagner des sommes d'argents considérables.
Pourtant, ils n'ont pas de couverture sociale, ni un régime de retraite et encore moins un droit au congé. Ils peuvent se retrouver dans une situation difficile lorsqu'ils s'arrêtent de travailler pour une raison ou une autre. «J'en connais de nombreux qui vivent actuellement dans des conditions difficiles car ils se sont arrêtés de travailler, suite à une maladie. Souvent, ils rencontrent des problèmes une fois à la retraite. Ils n'ont d'autres choix que de continuer à travailler», ajoute Redouane. Ce dernier profite d'un petit moment pour se reposer car
plusieurs heures le séparent encore de la fin d'une longue journée du travail.
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Polémique et concurrence
La société de diffusion Sapress avait décidé de créer, voilà plus de trois années, un réseau de kiosques. Les responsables avaient annoncé alors que les kiosques seront conçus et aménagés selon un mode fonctionnel et pratique pour une meilleure visibilité des titresde presse.
Plusieurs de ces points de vente ont vu le jour dans plusieurs grandes villes du Royaume.
Cependant, ce projet avait suscité la grogne de nombreux kiosquiers. Mécontents des clauses du contrat de bail proposé par Promopress, une filiale de Sapress, les vendeurs de journaux ont tout juste refusé la proposition. «Nous n'avions aucune garantie car ils nous ont proposé des contrats pour une période de deux années seulement. Par ailleurs, tous le mode de gestion allait être chamboulé», explique Hassan.
Actuellement, la majorité des kiosques existants relèvent de la communauté urbaine. Les kiosquiers payent annuellement 1400 DH comme frais de loyer à la commune.
«Le contrat proposé nous liait exclusivement avec cette société. Cela pouvait lui donner le droit de contrôler même les titres commercialisés dans les kiosques.
Nous avions peur d'être mêlés à une concurrence entre les deux grandes sociétés de diffusion au Maroc», témoigne pour sa part Redouane.
