Après un bref moment d'hésitation, il décide de parler de son activité. «Le nombre des grands taxis dans cette station dépasse la cinquantaine. Souvent, de petites disputes éclatent entre les taximen qui ne respectent pas la file d'attente. Le rôle du courtier est donc de veiller à ce que chaque chauffeur attende bien son tour.
C'est un métier très simple qui ne demande pas de diplôme !» Ils sont trois courtiers dans cette station. Inlassablement, ils interpellent les passants à la criée. «Ain sebaâ, Bernoussi, Sidi othman» tonnent-ils. Ils reçoivent une commission de la part de chaque taximan avant le départ. « Hamdollilah, on arrive à s'en sortir avec la somme qu'on gagne chaque jour. Bien évidement, si une occasion se présente pour moi, je n'hésiterai pas deux secondes pour changer de métier», confie Hassan.
Ce dernier affirme que le métier de courtier nécessite beaucoup de patience, de l'endurance et surtout une bonne mémoire. «Je connais tous les chauffeurs dans cette station. Je garde également en mémoire le numéro de chaque taxi. Cela me permet de mettre facilement de l'ordre. Souvent, on a des problèmes avec des taximen impatients qui n'attendent pas leurs tours. Néanmoins, les courtiers arrivent à gérer ce genre de situation» explique un courtier. Il pratique le métier depuis plus de vingt années selon des chauffeurs de taxi. Ces derniers sont unanimes au sujet des courtiers. «Les taxis seraient certainement pris dans une grande anarchie en cas d'absence des courtiers.
Ils régulent et veillent à la bonne marche de notre travail. Cela nous facilite énormément la tâche», lance l'un des chauffeurs. Et d'ajouter, « c'est un métier qui peut paraître a priori sans grande valeur. Au contraire, les courtiers jouent un rôle important. Non seulement ils mettent de l'ordre mais ils empêchent également des perturbateurs potentiels d'embarquer dans les véhicules». A une dizaine de mètres de cette station de taxis se trouve une autre. Cette «kaâ», comme aiment l'appeler les transporteurs professionnels, connaît quotidiennement une activité intense. Les taxis à destination de Sidi Maârouf, un quartier à la périphérie de la métropole, y sont regroupés. Après avoir rencontré des petits problèmes, Redouane, 35 ans, s'est reconverti en courtier depuis plus d'une année. Avant, il était chauffeur de taxi.
«La journée de travail commence pour moi à 6 heures du matin et se termine à quelques heures avant l'aube. D'une manière générale, les choses se déroulent bien. Tout le monde dans cette station me connaît et la plupart des chauffeurs respectent mes décisions en cas de litige», déclare Redouane, surpris d'avoir affaire à un journaliste. Habillé en djellaba, il tient un carnet et un stylo dans sa main pour noter le nombre des entrées et des sorties de chaque véhicule. L'objectif est toujours le même : mettre de l'ordre et éviter le moindre incident qui pourrait perturber le trafic des taxis. «Dans ce métier, on n'a pas le droit à une pause déjeuner et encore moins un congé. On est deux courtiers dans cette station, travaillant chacun une journée sur deux.
Ce job nous apporte quand même une somme considérable, entre 150 à 200DH par jour», témoigne-t-il. Cependant, les courtiers affirment qu'ils rencontrent un peu plus de problèmes avec les passagers, notamment pendant les heures de pointe et le week-end. Et souvent, des bagarres éclatent dans la station entre courtiers et clients. «Certaines personnes n'ont aucun respect pour les autres. Que de fois, des individus ont semé la zizanie car ils voulaient dépasser tout le monde qui faisait la queue. Il faut dire que peu de gens ont la patience de faire la queue. Il est donc normal qu'il y ait quelques alttercations.
J'ai fais à trois reprises un passage au poste de police. Ce sont les aléas du travail», témoigne Redouane.
Pour garder son travail, il doit rester en bon terme avec tous les taximen, sans en privilégier aucun.. « Il faut rester strict dans ce job. J'essaye de faire de mon mieux pour éviter les problèmes avec les chauffeurs qui peuvent facilement me faire perde cet emploi puisqu'il sont affiliés à un syndicat. Et comme, je n'ai pas d'autorisation, je pourrai me retrouver, du jour au lendemain, au chômage», dit Redouane en courant après un taxi qui s'apprête à démarrer sans lui donner une commission. Un dirham est la somme qu'il perçoit.
Une somme un peu dérisoire mais Redouane ne se plaint pas.
Pour lui, le plus important c'est de subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère en attendant de reprendre son métier de chauffeur.
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Normalement, le travail du courtier consiste à aider ses clients à trouver les solutions les plus avantageuses. Alors que la tâche des courtiers des taxis «blancs» est tout simplement de permettre aux clients de trouver une place à l'intérieur du véhicule. On retrouve des courtiers en grand nombre dans les bourses. Par ailleurs, ils jouent souvent le rôle de conseiller notamment dans le secteur des assurances. Nos bonhommes ne garantissent jamais rien à leurs clients. Eux-mêmes n'ont aucune assurance. Les courtiers connaissent parfaitement l'offre des différentes compagnies car ils doivent choisir les meilleures solutions en fonction de la situation particulière de chaque client.
C'est un métier très simple qui ne demande pas de diplôme !» Ils sont trois courtiers dans cette station. Inlassablement, ils interpellent les passants à la criée. «Ain sebaâ, Bernoussi, Sidi othman» tonnent-ils. Ils reçoivent une commission de la part de chaque taximan avant le départ. « Hamdollilah, on arrive à s'en sortir avec la somme qu'on gagne chaque jour. Bien évidement, si une occasion se présente pour moi, je n'hésiterai pas deux secondes pour changer de métier», confie Hassan.
Ce dernier affirme que le métier de courtier nécessite beaucoup de patience, de l'endurance et surtout une bonne mémoire. «Je connais tous les chauffeurs dans cette station. Je garde également en mémoire le numéro de chaque taxi. Cela me permet de mettre facilement de l'ordre. Souvent, on a des problèmes avec des taximen impatients qui n'attendent pas leurs tours. Néanmoins, les courtiers arrivent à gérer ce genre de situation» explique un courtier. Il pratique le métier depuis plus de vingt années selon des chauffeurs de taxi. Ces derniers sont unanimes au sujet des courtiers. «Les taxis seraient certainement pris dans une grande anarchie en cas d'absence des courtiers.
Ils régulent et veillent à la bonne marche de notre travail. Cela nous facilite énormément la tâche», lance l'un des chauffeurs. Et d'ajouter, « c'est un métier qui peut paraître a priori sans grande valeur. Au contraire, les courtiers jouent un rôle important. Non seulement ils mettent de l'ordre mais ils empêchent également des perturbateurs potentiels d'embarquer dans les véhicules». A une dizaine de mètres de cette station de taxis se trouve une autre. Cette «kaâ», comme aiment l'appeler les transporteurs professionnels, connaît quotidiennement une activité intense. Les taxis à destination de Sidi Maârouf, un quartier à la périphérie de la métropole, y sont regroupés. Après avoir rencontré des petits problèmes, Redouane, 35 ans, s'est reconverti en courtier depuis plus d'une année. Avant, il était chauffeur de taxi.
«La journée de travail commence pour moi à 6 heures du matin et se termine à quelques heures avant l'aube. D'une manière générale, les choses se déroulent bien. Tout le monde dans cette station me connaît et la plupart des chauffeurs respectent mes décisions en cas de litige», déclare Redouane, surpris d'avoir affaire à un journaliste. Habillé en djellaba, il tient un carnet et un stylo dans sa main pour noter le nombre des entrées et des sorties de chaque véhicule. L'objectif est toujours le même : mettre de l'ordre et éviter le moindre incident qui pourrait perturber le trafic des taxis. «Dans ce métier, on n'a pas le droit à une pause déjeuner et encore moins un congé. On est deux courtiers dans cette station, travaillant chacun une journée sur deux.
Ce job nous apporte quand même une somme considérable, entre 150 à 200DH par jour», témoigne-t-il. Cependant, les courtiers affirment qu'ils rencontrent un peu plus de problèmes avec les passagers, notamment pendant les heures de pointe et le week-end. Et souvent, des bagarres éclatent dans la station entre courtiers et clients. «Certaines personnes n'ont aucun respect pour les autres. Que de fois, des individus ont semé la zizanie car ils voulaient dépasser tout le monde qui faisait la queue. Il faut dire que peu de gens ont la patience de faire la queue. Il est donc normal qu'il y ait quelques alttercations.
J'ai fais à trois reprises un passage au poste de police. Ce sont les aléas du travail», témoigne Redouane.
Pour garder son travail, il doit rester en bon terme avec tous les taximen, sans en privilégier aucun.. « Il faut rester strict dans ce job. J'essaye de faire de mon mieux pour éviter les problèmes avec les chauffeurs qui peuvent facilement me faire perde cet emploi puisqu'il sont affiliés à un syndicat. Et comme, je n'ai pas d'autorisation, je pourrai me retrouver, du jour au lendemain, au chômage», dit Redouane en courant après un taxi qui s'apprête à démarrer sans lui donner une commission. Un dirham est la somme qu'il perçoit.
Une somme un peu dérisoire mais Redouane ne se plaint pas.
Pour lui, le plus important c'est de subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère en attendant de reprendre son métier de chauffeur.
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Les vrais courtiers…
Hassan, Redouane et les autres courtiers n'ont pas une idée sur l'activité des cabinets de courtage. Tout ce qu'ils ont en commun, c'est le fait de servir d'intermédiaire avec le client. Pour ce qui est de la rémunération, tout un monde les sépare. Le courtier, le vrai, est un spécialiste dans un domaine financier particulier. Dernièrement, un courtier français a fait la une de tous les journaux. Il est soupçonné d'être l'auteur de la «fraude» dont a été victime la Société Générale.Normalement, le travail du courtier consiste à aider ses clients à trouver les solutions les plus avantageuses. Alors que la tâche des courtiers des taxis «blancs» est tout simplement de permettre aux clients de trouver une place à l'intérieur du véhicule. On retrouve des courtiers en grand nombre dans les bourses. Par ailleurs, ils jouent souvent le rôle de conseiller notamment dans le secteur des assurances. Nos bonhommes ne garantissent jamais rien à leurs clients. Eux-mêmes n'ont aucune assurance. Les courtiers connaissent parfaitement l'offre des différentes compagnies car ils doivent choisir les meilleures solutions en fonction de la situation particulière de chaque client.
