Peu de choses sont révélées sur lui, aussi bien sur son enfance que sur sa famille. Omar Mounir nous livre dans cet ouvrage sa recherche bien profonde sur cet homme appelé «l'homme à l'ânesse», dont l'aventure a suscité beaucoup de questionnements et de curiosité.
L'auteur a relaté toute l'histoire qu'il a pu recueillir sur ‘'Bou Hmara'' avec comme toile de fond une fiction imaginée mais très proche de la vérité. Il en est résulté une tragédie romancée qui fait, pour la première fois, son entrée en littérature.
«C'est un roman historique constitué à partir d'une bibliographie et principalement des fichiers de l'historiographie officielle du Royaume. Autrement dit, tout ce qui prête à conséquence dans ce roman, notamment les batailles, les pertes humaines, matérielles, les vainqueurs et les vaincus, les dates exactes des principaux faits, est vrai avec ses retombées et est emprunté à l'historiographie du Royaume. Donc, par-delà la nécessité de restituer l'épine dorsale de l'histoire, la fiction ‘'garde son toit''», précise l'auteur.
Mais il faut dire que cet inoubliable Bou Hmara, de son vrai nom Jilali Ben Abdeslam Al-Youssoufi Azzarhouni, que les Marocains connaissent d'une vague réputation, reste l'un des plus grands desperados, sinon le plus grand desperado du Maroc, comme le qualifie Omar Mounir. «Je ne connais pas de desperados aussi importants que Bou Hmara dans l'histoire du Maroc, si on exclut le fondateur des Almohades, Ibnou Toumarte. Il est resté sur pied de guerre pendant presque une décennie, avec l'interférence de la politique machiavélique espagnole, d'un côté et celle française de l'autre. Il a fallu évoluer là-dedans».
«C'est un personnage dont nous savons un certain nombre de choses transmises par le Makhzen de la fin du 19e et début du 20e siècle en tant qu'adversaire. Donc, il était en même temps juge et partie. N'empêche que ces informations restent toujours confrontées à d'autres lectures et écrits. Mais ce qui nous a été légué de Bou Hmara est une ‘'image amochée'' laissée par le Makhzen et ensuite par le colonialisme. Ce dernier a fait en sorte de le diminuer autant que possible, sachant que c'est un homme très instruit, passant par l'Université Al-Qaraouiyine, ayant fait des études d'officier formé aux combats modernes, puis s'étant avéré aussi un grand cartographe de l'époque». Dans tout cela, il ne faut pas oublier que Bou Hmara avait un père spirituel qui n'était autre que Moulay Hassan 1er, qui fut en même temps son idole.
« La chevauchée et la saga de Bou Hmara n'ont commencé qu'après l'intronisation de Moulay Abdelaziz à l'âge de 14 ans. Une mésaventure qui était dramatique aussi bien pour le Maroc que pour les Marocains». Pour ajouter aux couleurs de l'individu un côté fantasmagorique qui a été mis en exergue par l'auteur en relatant un peu de sa vie privée, à savoir ses fiançailles tragiques avec la fille du caïd Bouzegaoui dont il est tombé follement amoureux. «Ce roman ne prétend pas détenir la vérité absolue, mais en tout cas, il met en cause une hypothèse qui domine et circule actuellement puis incite à un débat là-dessus, en vue, éventuellement, d'une relecture de l'histoire. C'est la première vocation de ce roman qui, je l'espère, fera son entrée dans les milieux universitaires».
Omar Mounir trouve en cette recherche une belle expérience qu'il aimerait refaire avec d'autres personnalités de l'histoire. «Nous avons des personnages très importants qui ont fait énormément de choses et dont on peut relater la vie de cette manière. Ce genre d'écriture permet, ainsi, la découverte plaisante de l'histoire vraie et autorise le romancier à continuer là où l'historien s'arrête, puis à dire ce que l'historien peut occulter. C'est l'intérêt du roman historique».n
«Bou Hmara» - Editions Marsam, 268 pages
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Omar Mounir est auteur de plusieurs essais et romans, notamment «Paroles de charlatan», «Le poète de Marrakech», «Nécrologie d'un siècle perdu», «Rue de la ruine», «Les attentats de Casablanca et le complot du 11 septembre», «Dans l'intimité de l'écriture», «S'en sortir ou mourir», entre autres.
L'auteur a relaté toute l'histoire qu'il a pu recueillir sur ‘'Bou Hmara'' avec comme toile de fond une fiction imaginée mais très proche de la vérité. Il en est résulté une tragédie romancée qui fait, pour la première fois, son entrée en littérature.
«C'est un roman historique constitué à partir d'une bibliographie et principalement des fichiers de l'historiographie officielle du Royaume. Autrement dit, tout ce qui prête à conséquence dans ce roman, notamment les batailles, les pertes humaines, matérielles, les vainqueurs et les vaincus, les dates exactes des principaux faits, est vrai avec ses retombées et est emprunté à l'historiographie du Royaume. Donc, par-delà la nécessité de restituer l'épine dorsale de l'histoire, la fiction ‘'garde son toit''», précise l'auteur.
Mais il faut dire que cet inoubliable Bou Hmara, de son vrai nom Jilali Ben Abdeslam Al-Youssoufi Azzarhouni, que les Marocains connaissent d'une vague réputation, reste l'un des plus grands desperados, sinon le plus grand desperado du Maroc, comme le qualifie Omar Mounir. «Je ne connais pas de desperados aussi importants que Bou Hmara dans l'histoire du Maroc, si on exclut le fondateur des Almohades, Ibnou Toumarte. Il est resté sur pied de guerre pendant presque une décennie, avec l'interférence de la politique machiavélique espagnole, d'un côté et celle française de l'autre. Il a fallu évoluer là-dedans».
«C'est un personnage dont nous savons un certain nombre de choses transmises par le Makhzen de la fin du 19e et début du 20e siècle en tant qu'adversaire. Donc, il était en même temps juge et partie. N'empêche que ces informations restent toujours confrontées à d'autres lectures et écrits. Mais ce qui nous a été légué de Bou Hmara est une ‘'image amochée'' laissée par le Makhzen et ensuite par le colonialisme. Ce dernier a fait en sorte de le diminuer autant que possible, sachant que c'est un homme très instruit, passant par l'Université Al-Qaraouiyine, ayant fait des études d'officier formé aux combats modernes, puis s'étant avéré aussi un grand cartographe de l'époque». Dans tout cela, il ne faut pas oublier que Bou Hmara avait un père spirituel qui n'était autre que Moulay Hassan 1er, qui fut en même temps son idole.
« La chevauchée et la saga de Bou Hmara n'ont commencé qu'après l'intronisation de Moulay Abdelaziz à l'âge de 14 ans. Une mésaventure qui était dramatique aussi bien pour le Maroc que pour les Marocains». Pour ajouter aux couleurs de l'individu un côté fantasmagorique qui a été mis en exergue par l'auteur en relatant un peu de sa vie privée, à savoir ses fiançailles tragiques avec la fille du caïd Bouzegaoui dont il est tombé follement amoureux. «Ce roman ne prétend pas détenir la vérité absolue, mais en tout cas, il met en cause une hypothèse qui domine et circule actuellement puis incite à un débat là-dessus, en vue, éventuellement, d'une relecture de l'histoire. C'est la première vocation de ce roman qui, je l'espère, fera son entrée dans les milieux universitaires».
Omar Mounir trouve en cette recherche une belle expérience qu'il aimerait refaire avec d'autres personnalités de l'histoire. «Nous avons des personnages très importants qui ont fait énormément de choses et dont on peut relater la vie de cette manière. Ce genre d'écriture permet, ainsi, la découverte plaisante de l'histoire vraie et autorise le romancier à continuer là où l'historien s'arrête, puis à dire ce que l'historien peut occulter. C'est l'intérêt du roman historique».n
«Bou Hmara» - Editions Marsam, 268 pages
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Brève biographie de l'auteur
Juriste de formation, Omar Mounir a exercé, durant 8 années, en tant qu'enseignant à la Faculté de droit de l'Université Hassan II à Casablanca. Il a, ensuite, adhéré aux Emissions internationales de Radio-Prague en tant que journaliste, tout en entretenant une activité de recherche sociale par la littérature.Omar Mounir est auteur de plusieurs essais et romans, notamment «Paroles de charlatan», «Le poète de Marrakech», «Nécrologie d'un siècle perdu», «Rue de la ruine», «Les attentats de Casablanca et le complot du 11 septembre», «Dans l'intimité de l'écriture», «S'en sortir ou mourir», entre autres.