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Mandat présidentiel prolongé

Le président russe Dmitri Medvedev a adressé mardi à la Douma, la Chambre basse du Parlement, le projet de loi allongeant la durée du mandat présidentiel en Russie de quatre à six ans, a annoncé le Kremlin. M. Medvedev n'a pas précisé quand cette réforme serait adoptée, son entourage indiquant seulement qu'elle ne s'appliquerait pas au président et Parlement en exercice.

Mandat présidentiel prolongé
Un projet de loi en ce sens «a été envoyé à la Douma», a déclaré à l'AFP un porte-parole du Kremlin. Ce projet d'amendements à la Constitution prévoit aussi le prolongement du mandat de la Douma de quatre à cinq ans. Le président russe a fait ces propositions dans son premier discours à la Nation, le 5 novembre, relançant alors les spéculations sur les intentions de son prédécesseur devenu Premier ministre, Vladimir Poutine, qui reste la clé de voûte du pouvoir en Russie.

En allongeant la durée du mandat présidentiel, l'équipe au pouvoir cherche avant tout à renforcer la stabilité politique en Russie, estiment certains analystes, d'autres y voyant une manoeuvre pour permettre le retour de Vladimir Poutine au Kremlin. «Cet allongement relève d'un souci de stabilisation», estime ainsi un diplomate occidental, notant que l'oligarchie au pouvoir a «très peur de débordements divers», notamment de luttes de clans, à chaque élection. «Moins il y a d'élections, moins il y a de risques», renchérit Sam Greene, analyste au centre Carnegie de Moscou.

La commentatrice d'opposition Ioulia Latynina estime en revanche que des élections anticipées seront organisées, à la faveur de cette révision constitutionnelle, avec pour but de faire revenir M. Poutine à la présidence. Vladimir Poutine ne pouvait se représenter en mars 2008 après deux mandats consécutifs mais il a tout à fait le droit d'être candidat à la prochaine présidentielle et son influence tout comme sa popularité restent entières au poste de Premier ministre.

En juin 2007, il avait laissé entendre qu'il serait favorable à l'allongement de la durée du mandat présidentiel. Pour entrer en vigueur, cette révision constitutionnelle doit être approuvée par une majorité des deux-tiers au Parlement, une formalité dans une instance dominée par le parti Russie unie que préside M. Poutine. Les prochaines élections présidentielle et législatives sont prévues en 2012 et 2011 respectivement. Les amendements constitutionnels seront «examinés et adoptés dans les délais les plus brefs», a noté pour sa part le président de la Commission des Affaires civiles à la Douma, Pavel Kracheninnikov, cité par l'agence Ria Novosti.

Un autre projet envoyé par M. Medvedev à la Douma consiste à ajouter aux fonctions de la chambre basse «des fonctions de contrôle» du pouvoir exécutif, a encore indiqué le Kremlin. Dans son discours à la Nation, le président russe avait proposé de créer «une norme constitutionnelle obligeant le gouvernement à rendre des comptes chaque année à la Douma sur le bilan de son activité et sur les questions posées directement par le Parlement».
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«Craintes sans fondement»

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a qualifié mardi de «sans fondement» les «craintes» de certains pays concernant l'éventuelle création d'un cartel du gaz sur le modèle de l'Opep.

«Nous savons que certains pays consommateurs des ressources énergétiques ont des craintes et même des peurs (concernant l'Opep du gaz), mais il n'y a aucun fondement pour ces peurs», a déclaré M. Poutine, cité par l'agence de presse russe Interfax, à l'issue d'une rencontre à Moscou avec le Premier ministre égyptien Ahmed Nazif. «Nous ne créons aucun cartel, ni ne signons un accord de cartel : personne d'entre nous ne va renoncer à une partie de sa souveraineté lors de la prise des décisions», a affirmé le chef du gouvernement russe.
Pourtant, les pays producteurs des ressources énergétiques «doivent coordonner leurs actions, échanger des informations et faire tout pour garantir un ravitaillement ininterrompu en hydrocarbures des marchés mondiaux», a-t-il souligné.

Les pays exportateurs de gaz disposent pour l'instant d'une structure informelle de dialogue, le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qui regroupe une quinzaine de pays riches en gaz naturel, dont l'Iran, la Russie, le Qatar, le Venezuela et l'Algérie. Les pays consommateurs de gaz craignent qu'une éventuelle Opep du gaz ne permette, comme l'Opep, aux pays exportateurs de s'entendre pour fixer les prix, ou du moins influer sur eux.
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