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Le Conseil de sécurité conforte la position du Royaume

C'est par Rabat que l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum, entame, dès aujourd'hui et jusqu'au 14 février, une visite dans la région.

Le Conseil de sécurité conforte la position du Royaume
L'occasion pour lui de faire le constat de la conjoncture actuelle marquée par l'apparition, dans la zone tampon, fortement minée, de provocations polisariennes. Dernière tentative en date est l'organisation, en décembre dernier, du soi-disant congrès annuel du polisario dans la commune rurale marocaine de Tifarity, à des centaines de kilomètres des camps de Tindouf en Algérie. Pour le peuple marocain, la démarche polisarienne constitue une provocation et une violation flagrante du droit international.

Après la capitale du Royaume, M. Walsum se rendra à Tindouf, Alger et Nouakchott. L'occasion également pour lui de constater de visu la situation dramatique dans les camps de Tindouf. Situation qui ne cesse d'empirer au point d'atteindre des proportions dramatiques au mépris des principes, valeurs et normes consacrés par l'humanité et les religions monothéistes. Environ 80 000 personnes privées de liberté dans les camps du polisario souffrent le martyre et supportent les affres d'une élite dirigeante qui n'a en tête que la torture des innocents. Plusieurs anciens hauts responsables de cette entité séparatiste accusent ouvertement Mohamed Abdelaziz d'être «obsédé par la seule tâche de conserver éternellement les rênes du pouvoir».

Pendant ce temps, l'aide humanitaire destinée en principe aux populations séquestrées dans les camps de Lahmada est constamment confisquée et détournée au profit des chefs séparatistes qui mènent un train de vie extravagant alors que les populations souffrent de la famine, de manque d'eau potable et de moyens élémentaires d'une vie décente.


La visite du responsable onusien intervient également quelques semaines après les pourparlers de Manhasset, dans l'île de Long Island aux Etats-Unis. Pourparlers engagés en trois rounds, les 10 et 11 juin, les 18 et 19 août 2007 et les 7, 8 et 9 janvier 2008. Les délégations du Maroc, du polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie se retrouveront du 11 au 13 mars pour de nouvelles négociations.

«Le Maroc, soucieux d'épargner à la région du Maghreb les affres de l'insécurité et de l'instabilité, réaffirme sa disposition à entrer dans des négociations sérieuses et substantielles et à discuter tous les détails en vue de faire avancer le processus de négociations et parvenir, au plus vite, à un règlement de ce différend artificiel, qui n'a que trop duré, dans le respect de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et la préservation de son intégrité territoriale», a indiqué l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'Onu, El Mostafa Sahel, dans une déclaration à la MAP à l'issue des consultations du Conseil de sécurité sur ce dossier. En apportant son soutien au processus de négociations en cours, auquel a appelé le Conseil de sécurité dans ses résolutions 1754 et 1783, l'Assemblée générale des Nations unies consacre ainsi la volonté de la communauté internationale d'insuffler une dynamique nouvelle, résolument orientée vers l'avenir. Car, elle écarte toutes les propositions antérieures dont le caractère caduc est définitivement établi.

Face à l'impasse dans laquelle se trouve le dossier et devant l'immobilisme et la rigidité de la position algérienne, le Royaume a présenté, en avril 2007, un projet d'autonomie qui permet aux habitants du Sahara de gérer leurs affaires dans le cadre de son intégrité territoriale.

Ce projet de décentralisation constitue une avancée démocratique dans la perspective d'une gestion par les citoyens de leurs affaires locales, provinciales et régionales. Il revêt une portée historique dans la mesure où il intervient dans un cadre de réconciliation et vise non seulement à trouver une solution politique mais aussi à associer les parties concernées au plus haut niveau à la formulation et à la mise en œuvre de cette solution, conformément aux Hautes orientations de S.M. le Roi Mohammed VI.
Le projet s'inspire de la nécessité de parvenir à un compromis politique en déléguant de larges compétences à la population concernée dans le respect des prérogatives de la souveraineté du Maroc. Par cette initiative, le Royaume garantit à tous les Sahraouis à l'extérieur comme à l'intérieur toute leur place et tout leur rôle, sans discrimination ni exclusive, dans les instances et institutions de la région.

Ainsi, les populations du Sahara géreront elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives. Elles disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participeront, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Maroc. L'Etat conservera ses compétences dans les domaines régaliens, en particulier la défense, les relations extérieures et les attributions constitutionnelles et religieuses de S.M. le Roi. L'approche marocaine jugée très positive par plusieurs capitales visitées récemment par les différentes missions dépêchées par S.M. le Roi Mohammed VI auprès des pays membres permanents et non permanents du Conseil de Sécurité, continue de recevoir un soutien international, dont celui de l'Union européenne.

Cette proposition, qui a même recueilli l'adhésion de certaines franges dissidentes au sein même du polisario, a suscité un grand intérêt au sein de l'assemblée générale de l'Onu où nombre de pays ont déclaré qu'à leurs yeux le projet marocain constitue une alternative réaliste pour un règlement politique définitif et un espoir pour la paix dans la région.

Il faut préciser que dans cette affaire, les rapports onusiens se ressemblent depuis le début des années 90 et n'aboutissent à aucun règlement pacifique de la question du Sahara. L'expiration du mandat de la Minurso (forces de maintien de la paix au Sahara) relance aux Nations unies l'affrontement diplomatique qui oppose depuis plusieurs années le Maroc à l'Algérie. Dans ce conflit, il revient à l'Onu de tirer la conséquence d'un tel blocage du moment que son origine est parfaitement identifiée. L'Algérie, qui a créé le polisario, a mis à la disposition de ce mouvement séparatiste notamment sa diplomatie, ses médias et des moyens faramineux pour soudoyer certains pays à reconnaître la prétendue «république sahraouie», qui ne dispose d'aucun des éléments constitutifs d'un Etat.
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