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Washington réaffirme son soutien au projet d'autonomie sous souveraineté marocaine

Sa Majesté le Roi Mohammed VI vient de recevoir une lettre du Président des Etats-Unis d'Amérique, Son Excellence M. George Walker Bush, au sujet des derniers développements de la Question nationale, rapporte l'agence de presse MAP qui cite une source gouvernementale.

Washington réaffirme son soutien au projet d'autonomie sous souveraineté marocaine
Dans cette lettre, le Président Bush confirme la position claire des Etats-Unis d'Amérique considérant qu'une autonomie substantielle sous souveraineté marocaine est la seule solution possible au différend relatif au Sahara et qu'un Etat indépendant au Sahara n'est pas une option réaliste.

Tout en remerciant Sa Majesté le Roi pour son leadership et sa détermination pour mettre fin à ce différend, le président Bush a souligné que la proposition d'autonomie soumise par le Royaume est crédible et sérieuse. Par ailleurs, le Président Bush a exprimé l'espoir des Etats-Unis de voir les parties au conflit s'engager de manière plus approfondie dans le processus de négociations en cours, et ce, suite à l'appel du Conseil de sécurité des Nations unies pour des négociations plus substantielles, dans un esprit de réalisme et de compromis.

En effet, en apportant son soutien au processus de négociations en cours, auquel a appelé le Conseil de sécurité dans ses résolutions 1754 et 1783, l'Assemblée générale consacre la volonté de la communauté internationale d'insuffler une dynamique nouvelle, résolument orientée vers l'avenir. Car, elle écarte toutes les propositions antérieures dont le caractère caduc est définitivement établi. Il faut noter que la proposition marocaine revêt une portée historique dans la mesure où elle intervient dans un cadre de réconciliation.

Aussi vise-t-elle non seulement à trouver une solution politique mais aussi à associer les parties concernées au plus haut niveau à la formulation et à la mise en œuvre de cette solution, conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le projet marocain a d'ailleurs été unanimement salué par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Union européenne, la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d'Amérique. Pour ce pays où se sont tenus les trois différents rounds des négociations, «l'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara respecte le principe de l'autodétermination». Pratiquement tous les hauts responsables américains n'ont cesse de réitérer l'attachement de leur pays à une solution politique à la question du Sahara, tout en soulignant l'importance d'un dialogue entre Rabat et Alger.

Toutes les déclarations faites dans ce sens soulignent que Washington encourage le Maroc et l'Algérie à promouvoir leurs relations pour créer un climat propice au profit aussi bien des Marocains que des Algériens et de l'ensemble du Maghreb, et pour trouver une solution politique à cette question.
Ces déclarations insistent aussi sur le fait que la capitale fédérale soutient les efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son représentant personnel pour trouver une solution à ce différend. Récemment, pas moins de 180 parlementaires, républicains comme démocrates, ont écrit au Président Bush pour lui demander de soutenir l'initiative de Rabat. Ils avaient également souligné la nécessité de doter les habitants des provinces du sud d'un mécanisme d'autonomie dans le respect total de la souveraineté du Maroc et de son intégrité territoriale.

Dans une lettre adressée à la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, des congressmen avaient aussi estimé que «les Nations unies ont besoin d'un plus grand soutien de la part des Etats-Unis et de nos alliés» pour parvenir à une «solution politique» de la question du Sahara, exhortant l'Administration américaine à fournir, à cet effet, l'appui nécessaire à l'organisation onusienne. «Nous ne devons pas permettre que cette question qui a perduré pendant longtemps menace davantage la stabilité de la région et mette en péril la sécurité et le progrès du Maroc», avaient-ils souligné en rappelant les liens d'amitié séculaires qui unissent les deux pays.

La lettre attirait, par ailleurs, l'attention sur «les tensions grandissantes autour du problème du Sahara, les menaces persistantes de retour à la guerre proférées par le «polisario» et les attaques menées contre la Mauritanie» et avertissait que «la situation est à même d'engendrer des activités extrémistes et terroristes qui peuvent mettre en danger non seulement le progrès réalisé par le Maroc mais également la stabilité de la région en général».

Pour sa part, Mel Martinez, chef d'une délégation parlementaire américaine qui était en visite au Maroc, avait exprimé sa sympathie à l'égard de la position marocaine au sujet de la question du Sahara. Le règlement de ce conflit sera très important non seulement pour le peuple marocain mais aussi pour le monde entier qui suit l'évolution de cette question et espère qu'elle soit résolue, avait précisé le sénateur américain.
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L'esclavage dans les camps de Tindouf

Le Comité américain pour les réfugiés et les immigrés (USCRI), une ONG américaine basée à Washington, a déploré la persistance de la pratique de l'esclavage dans les camps de Tindouf et les exactions que cette partie de la population subit du fait de cette situation. "Plusieurs Sahraouis noirs qui vivent dans les camps sont des esclaves", écrit cette organisation dans son rapport annuel sur la situation des réfugiés et des immigrés dans le monde. "Les femmes esclaves se sont plaintes que les juges ne leur permettent pas de se marier sans l'autorisation des hommes qui dirigent la famille qui les possède", indique ce rapport publié à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés.

Evoquant la détention en mai de deux journalistes australiens qui réalisaient un documentaire sur l'esclavagisme dans ces camps, l'organisation rappelle en outre que la justice espagnole a dû se prononcer contre le retour d'une fille sahraouie dans les camps après qu'elle ait révélé qu'elle était une esclave. L'association mauritanienne "SOS esclaves" avait confirmé que l'enfant était une esclave, poursuit le rapport.
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