Menu
Search
Lundi 22 Décembre 2025
S'abonner
close
Lundi 22 Décembre 2025
Menu
Search

Le Statut avancé, un pas historique des relations Maroc-UE

L'octroi au Maroc du "Statut avancé" dans ses relations de partenariat avec l'Union européenne, constitue un développement historique qualitatif, dans la continuité des liens traditionnels tissés entre les deux parties depuis les années soixante, a souligné Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la coopération.

No Image
Le ministre a rappelé, à cet égard, la volonté exprimée par S.M. le Roi Mohammed VI, le 20 mars 2000 de faire accéder le Maroc, dans ses relations avec l'UE, à un statut plus que le partenariat et moins que l'adhésion.

Il a ajouté que la politique volontariste, menée par le Maroc dans le domaine économique et des infrastructures, ainsi qu'en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, dans le cadre d'un processus de renouveau global, a également conféré crédit à la demande marocaine.

Il est patent, a souligné le ministre, que la vision stratégique de S.M. le Roi a montré toute sa pertinence avec le lancement par l'UE de la politique européenne de voisinage, en 2004, qui a apporté une valeur ajoutée à l'accord d'association, de sorte que le Maroc a été parmi les premiers pays à l'avoir soutenue d'autant qu'elle consacre le principe d'un traitement différencié, en ce qu'elle prend en considération les potentialités et les attentes de chaque Etat de manière à donner toute latitude à chaque Etat partenaire de définir la densité et le niveau de ses relations avec l'UE. M. Fassi Fihri a relevé, dans ce cadre, la création en 2003 de "la cellule de réflexion" sur le statut avancé entre le Marc et l'UE et, ensuite, l'adoption du plan d'action maroco-européen pour accompagner cette politique, particulièrement, à travers l'intensification du dialogue politique et le renforcement de la coopération dans différents domaines, avec notamment l'octroi au Maroc, dans le cadre du programme MEDA, d'un soutien financier annuel d'environ 200 millions d'euros.

Le couronnement de ce processus a été la décision solennelle de mise sur pied d'un groupe maroco-européen spécial, en perspective de l'octroi d'un Statut avancé au Maroc et ce, à l'occasion de la 6e session du Conseil d'association maroco-européen, tenue en juillet 2007, a poursuivi M. Fihri. Le Royaume du Maroc est ainsi le premier pays du voisinage sud et est de l'Union européenne à bénéficier de ce statut privilégié, a affirmé le ministre. Partant de l'approche participative dans le traitement des questions d'importance intéressant les affaires intérieures et extérieures du pays, Fassi Fihri a souligné l'attachement de son département à tenir les députés informés des développements intervenus dans ce dossier, saluant à l'occasion toutes les forces vives qui ont contribué au soutien et à la réussite de ce processus, en premier lieu, les membres du Parlement qui ont déployé de multiples actions, dans ce cadre, au niveau de différents forums.

Abordant le contenu du "Statut avancé" accordé au Maroc, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a relevé que le document adopté, à cette fin, lors de la 7ème session du Conseil d'association Maroc-UE, se décline comme "une feuille de route" prévoyant des mécanismes de suivi pour la mise en œuvre d'une batterie de mesures, applicables dès à présent ou d'opérations programmées sur le moyen terme, avec des engagements clairs de la partie européenne. Au niveau du dialogue stratégique et politique, a ajouté le ministre, il a été convenu d'examiner la possibilité d'une rencontre au sommet entre le Maroc et l'Union européenne, d'intensifier à plusieurs niveaux le dialogue politique relatif aux développements et crises régionales et internationales, de créer une commission parlementaire mixte entre les Parlements marocain et européen, en plus de la coopération entre les partis et groupements politiques..

Pour ce qui est du volet économique, a poursuivi M. Fassi Fihri, les deux parties ont décidé de conclure un accord approfondi et global de libre-échange et rapprocher les législations qui encouragent l'intégration économique avec pour objectif la mise en place d'un espace économique commun semblable à celui établi avec les Etats européens non membres de l'UE, tels que la Suisse et la Norvège.
Il a également été décidé de mener des opérations d'encouragement des investissements, notamment par les PME européennes, de soutenir progressivement le secteur agricole en adéquation avec la stratégie "Plan Maroc vert", de connecter le Maroc aux réseaux européens de l'énergie et du transport, de coopérer dans les domaines des technologies des télécommunications, des mines, de l'environnement et de l'eau.

Au plan de la coopération financière, et sachant que le budget de l'UE est défini et programmé jusqu'à 2013, l'accent a été mis sur la nécessité de mettre à profit toutes les opportunités additionnelles dans le cadre du budget actuel avec un engagement européen de faire bénéficier le Maroc, à partir de 2014, des possibilités et moyens financiers adaptés et qui se limitent jusqu'à aujourd'hui à un soutien aux régions européennes. M. Fassi Fihri a d'autre part rappelé qu'aux plans humain et social, il a été convenu de renforcer les acquis de la communauté marocaine établie en Europe et garantir ses droits professionnels et sociaux, de coopérer en matière d'immigration légale, de lutte contre l'immigration clandestine et d'organisation de la circulation des personnes, d'encourager les réseaux d'échange et de concertation entre les acteurs de la société civile, de développer la coopération pour accroître les capacités marocaines dans les domaines de la recherche scientifique, technologique et industrielle et favoriser une plus large coopération des collectivités territoriales, des opérateurs économiques et des partenaires sociaux.

Le ministre a conclu que le statut avancé constitue une étape importante dans le processus de partenariat qui insufflera une grande impulsion au processus de rapprochement permanent entre le Maroc et l'UE et une concrétisation réelle de la volonté des deux parties de passer à une vitesse supérieure dans leurs relations de partenariat et d'intégration, de manière à baliser le chemin devant la conclusion d'un nouvel accord de partenariat d'avant-garde sur le moyen terme.

Le statut avancé est, dans son essence, une consécration de la confiance placée par l'UE dans les chantiers initiés par SM le Roi et dans les choix primordiaux du Maroc et les réformes auxquelles il a adhéré ces dernières années, mais aussi une marque de considération de la vision éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI dans l'édification d'un voisinage distingué avec l'espace européen adapté aux développements politiques, économiques, sociaux, culturels et humains de notre pays, a ajouté M. Fassi Fihri. Autant le Statut avancé représente pour le Maroc un acquis dans la conduite des négociations, autant il constitue un élément important qui vient consolider les efforts communs visant l'édification d'un véritable partenariat euro-méditerranéen intégré dans le cadre du "processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée". Et M. Fassi Fihri de préciser que le Statut avancé n'est aucunement contraire à nos ambitions nationales pour ce qui est de l'Union du Maghreb arabe, du groupe arabe ou vis-à-vis de nos frères africains parmi les Etats subsahariens dans le cadre des Hautes orientations royales visant à donner un contenu concret à la coopération Sud-Sud.





Lisez nos e-Papers