Plus ou moins digestes, les émissions diffusées sur nos chaînes, dans des tranches horaires plus ou moins appropriées, font la part belle à la production marocaine. On engrange les productions locales, tout en se livrant, l'année durant, à une politique draconienne de restriction afin d'étaler toute la marchandise amassée pendant le Ramadan. Téléfilms, feuilletons et autres sitcoms sont préparés et gradés au frais pour l'occasion. Malheureusement, la plupart du temps, ces mets sentent le réchauffé et manquent de goût parce que passant à côté de celui du grand public. Depuis quelques jours et à coup de publicité, la deuxième chaîne annonce, en grande pompe, son menu ramadanesque. Du côté des feuilletons marocains, c'est le retour de « Rommana wa Bartal » que nos téléspectateurs connaissent déjà. Espérons, donc, que pour cette saison, l'actrice principale (Sanae Akroud) sera, plus inspirée, moins répétitive et moins simpliste pour que son personnage prenne un peu de relief et que son jeu soit moins débile.
Autre revenant d'un autre genre et d'une autre dimension, «Al Bou'd al akhar» qui promet fiction et fantastique, à la marocaine, bien entendu. «Al qadia» de Nour-Eddine Lakhmari signe son retour avec une nouvelle saison et de nouvelles affaires à élucider par les agents de la police scientifique. «Les hirondelles reviennent toujours», de Narjiss Nejjar plante ses décors dans un haras qui devient le théâtre d'une impossible histoire d'amour entre une riche avocate et un pauvre écuyer. Au menu, également dans la catégorie des feuilletons, «Tarrikt Al Battach», de Chafik S'haïmi, scénariste et réalisateur au style attachant. Les mardis de Ramadan, 2M a choisi de les placer sous le signe du cinéma national. Une occasion pour le public marocain qui boude les salles obscures de faire la connaissance des productions récentes. «Inhad ya Maghrib» (Waek-up Morocco), de Narjiss Nejjar, «Dakira Moûtakala (Mémoire en détention), de Jilali Ferhati, «Al Houlm Al Maghribi» (Moroccan Dream), de Jamal Belmejdoub, «Tilila» de Mohamed Mernich et «Les Cœurs brûlés» de Mohamed El Maânouni lui seront servis.
Les produits, faits maison, seront par la même occasion présentés durant le mois sacré. Il s'agit de «Allo Canada» de Mohamed Achaour, «Ghouroub achams» de Jilali Ferhati, «Regraguiya» de Kamal Kamal et «Le chercheur» de Jamal Belmejdoub. Côté émission de détente et d'humour (Il faudrait peut-être (re)définir le sens de ce terme) servies à chaud pour meubler certaines tranches horaires, elles paraissent monopolisées par une liste où des têtes indétrônables reviennent tous les ans encore plus fades que l'année précédente.
Forts de leur insolence et d'un manque de respect incommensurable pour les téléspectateurs, ces pseudo-artistes, cautionnés par des mercenaires de l'audiovisuel, se croient tout permis. Il faut dire qu'ils n'ont pas tort puisqu'ils arrivent à faire la loi à l'intérieur de la chaîne.
Cette année, le couple de «stars du rire» Abdelkhalek Fahid et Mohamed El Khiyari revient avec «M'Barek ou Massoûd» (Le public, lui, n'a pas de quoi se féliciter), pour camper les rôles de deux voisins dont le quotidien est fait de conflits et de confrontations. Une chance que le public n'ait pas à supporter de nouveau les pitreries de Saïd Naciri. Et c'est là qu'une question, aussi simple qu'évidente, s'impose. Serait-on en manque de talents au point de permettre à certains plaisantins d'avoir droit d'asile et de faire la loi dans nos chaînes ? Peut-être qu'avant de poser cette question, il faudrait d'abord se demander si quelques bonnes volontés se sont donné la peine d'en chercher pour en dénicher.
Se complaisant dans la facilité, nos responsables préfèrent se contenter de ce qu'ils ont et de ce qui s'offrent à leurs productions.
Résultat, le même menu est servi au téléspectateur obligé de boire le verre de la médiocrité jusqu'à la lie pour en être servi encore et encore sans redemander.
Ce qui est sensé être des moments de détente de d'humour se transforme en calvaire. Et c'est là qu'on remercie Dieu d'avoir permis la création de la télécommande et d'avoir donné à l'homme la possibilité de zapper.
--------------------------------------------------------
dimanches et les mercredis, les téléspectateurs auront rendez-vous avec le cinéma international avec «Flight plan», «Firewall», «Michael Clayton», «Erin Brokovich»…ou encore «Lady Kung-fu», «Baghban», «Kyun…Hogaya na», «Eklavyat»… Mais les véritables incontournables du Ramadan restent les feuilletons que les chaînes s'arrachent. La chaîne de Aïn Sebaâ a opté pour l'égyptien «Qissat al ams» avec Ilham Chahine, «Bâda al firaq» avec Hind Sabri et Khaled Saleh et «Charaf Fath Al Bab» avec le grand Yahaya Al Fakharani.
La production syrienne sera représentée par «Ismahan» campée par l'actrice Soulaf Fawakherji. Ce Ramadan sera également placé sous le signe de la Corée qui fait son entrée dans notre antenne avec «Qissat Houb Hazina». Le Mexique sera présent avec «Al houb al haqiqi» sans oublier la Turquie dont les spectateurs ont découvert «Sanawat addayae». Quant aux Américains, ils font office de permanents avec les séries «Les experts» et «Into the west».
Autre revenant d'un autre genre et d'une autre dimension, «Al Bou'd al akhar» qui promet fiction et fantastique, à la marocaine, bien entendu. «Al qadia» de Nour-Eddine Lakhmari signe son retour avec une nouvelle saison et de nouvelles affaires à élucider par les agents de la police scientifique. «Les hirondelles reviennent toujours», de Narjiss Nejjar plante ses décors dans un haras qui devient le théâtre d'une impossible histoire d'amour entre une riche avocate et un pauvre écuyer. Au menu, également dans la catégorie des feuilletons, «Tarrikt Al Battach», de Chafik S'haïmi, scénariste et réalisateur au style attachant. Les mardis de Ramadan, 2M a choisi de les placer sous le signe du cinéma national. Une occasion pour le public marocain qui boude les salles obscures de faire la connaissance des productions récentes. «Inhad ya Maghrib» (Waek-up Morocco), de Narjiss Nejjar, «Dakira Moûtakala (Mémoire en détention), de Jilali Ferhati, «Al Houlm Al Maghribi» (Moroccan Dream), de Jamal Belmejdoub, «Tilila» de Mohamed Mernich et «Les Cœurs brûlés» de Mohamed El Maânouni lui seront servis.
Les produits, faits maison, seront par la même occasion présentés durant le mois sacré. Il s'agit de «Allo Canada» de Mohamed Achaour, «Ghouroub achams» de Jilali Ferhati, «Regraguiya» de Kamal Kamal et «Le chercheur» de Jamal Belmejdoub. Côté émission de détente et d'humour (Il faudrait peut-être (re)définir le sens de ce terme) servies à chaud pour meubler certaines tranches horaires, elles paraissent monopolisées par une liste où des têtes indétrônables reviennent tous les ans encore plus fades que l'année précédente.
Forts de leur insolence et d'un manque de respect incommensurable pour les téléspectateurs, ces pseudo-artistes, cautionnés par des mercenaires de l'audiovisuel, se croient tout permis. Il faut dire qu'ils n'ont pas tort puisqu'ils arrivent à faire la loi à l'intérieur de la chaîne.
Cette année, le couple de «stars du rire» Abdelkhalek Fahid et Mohamed El Khiyari revient avec «M'Barek ou Massoûd» (Le public, lui, n'a pas de quoi se féliciter), pour camper les rôles de deux voisins dont le quotidien est fait de conflits et de confrontations. Une chance que le public n'ait pas à supporter de nouveau les pitreries de Saïd Naciri. Et c'est là qu'une question, aussi simple qu'évidente, s'impose. Serait-on en manque de talents au point de permettre à certains plaisantins d'avoir droit d'asile et de faire la loi dans nos chaînes ? Peut-être qu'avant de poser cette question, il faudrait d'abord se demander si quelques bonnes volontés se sont donné la peine d'en chercher pour en dénicher.
Se complaisant dans la facilité, nos responsables préfèrent se contenter de ce qu'ils ont et de ce qui s'offrent à leurs productions.
Résultat, le même menu est servi au téléspectateur obligé de boire le verre de la médiocrité jusqu'à la lie pour en être servi encore et encore sans redemander.
Ce qui est sensé être des moments de détente de d'humour se transforme en calvaire. Et c'est là qu'on remercie Dieu d'avoir permis la création de la télécommande et d'avoir donné à l'homme la possibilité de zapper.
--------------------------------------------------------
Sous le signe de l'international
Des blockbusters venus tout droit de Hollywood, de Bollywood, d'Asie et d'ailleurs atterriront sur la planète 2M durant le mois sacré. La grille des programmes leur réserve une place de choix. Tous lesdimanches et les mercredis, les téléspectateurs auront rendez-vous avec le cinéma international avec «Flight plan», «Firewall», «Michael Clayton», «Erin Brokovich»…ou encore «Lady Kung-fu», «Baghban», «Kyun…Hogaya na», «Eklavyat»… Mais les véritables incontournables du Ramadan restent les feuilletons que les chaînes s'arrachent. La chaîne de Aïn Sebaâ a opté pour l'égyptien «Qissat al ams» avec Ilham Chahine, «Bâda al firaq» avec Hind Sabri et Khaled Saleh et «Charaf Fath Al Bab» avec le grand Yahaya Al Fakharani.
La production syrienne sera représentée par «Ismahan» campée par l'actrice Soulaf Fawakherji. Ce Ramadan sera également placé sous le signe de la Corée qui fait son entrée dans notre antenne avec «Qissat Houb Hazina». Le Mexique sera présent avec «Al houb al haqiqi» sans oublier la Turquie dont les spectateurs ont découvert «Sanawat addayae». Quant aux Américains, ils font office de permanents avec les séries «Les experts» et «Into the west».
