Tôt dans la matinée, le Prince héritier Maha Vajiralongkorn (56 ans), vêtu de blanc, et sa soeur, la princesse Maha Chakri Sirindhorn (53 ans), vêtue de noir, ont mené une procession funéraire composée de plus de 2.000 soldats en grand uniforme et encadrée par des moines bouddhistes. La monarchie et la famille royale continuent d'occuper une place centrale en Thaïlande, bien que le roi Bhumibol Adulyadej (80 ans) ne joue officiellement aucun rôle politique.
Sa soeur aînée, la princesse Galyani, est décédée le 2 janvier des suites d'un cancer à l'abdomen à l'âge de 84 ans.
Ancien professeur de français, elle avait été élevée, peu avant l'annonce de son décès, à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur pour son rôle dans la promotion de la langue française en Thaïlande et pour l'amitié qu'elle a toujours portée à la France. Son corps a été embaumé et conservé pendant plus de dix mois au Grand Palais. Un pavillon crématoire comprenant un bûcher funéraire -une tour mesurant près de 40 mètres- a été spécialement construit pour l'occasion.
La princesse Galyani devait être incinérée samedi soir sur la grande place de Sanam Luang selon des rites bouddhistes censés permettre à son âme de retrouver la place qui est la sienne parmi les divinités. L'urne funéraire, plaquée d'or et ornée de pierreries, a été transportée sur un somptueux chariot en teck, vieux de deux siècles, vers la place Sanam Luang. Toutes les chaînes de télévision ont retransmis l'événement en direct et un colonel de la police a estimé la foule à plus de 100.000 personnes. “J'ai dormi ici toute la nuit parce que j'avais peur de ne pas avoir une bonne place”, a dit Somporn Nakhao, 36 ans, venue spécialement de la province méridionale de Chumphon. Les dernières funérailles royales à Bangkok remontent à 1996, après le décès de la mère du roi.
“A l'époque, je n'avais pas pu faire le déplacement”, a indiqué Noi Kongram, 79 ans, de la province occidentale de Kanchanaburi, et “c'était peut-être pour moi la dernière occasion de voir ce genre de cérémonie car je suis très âgée”. Les obsèques de la princesse Galyani ont été organisées alors que de nombreux Thaïlandais redoutent la disparition du roi Bhumibol, immensément révéré dans son pays et perçu depuis des décennies comme le symbole de l'unité de la Thaïlande.
Bhumibol, le plus ancien souverain en exercice dans le monde, a accédé au trône en 1946. En 62 ans, il a vu défiler 23 Premiers ministres et se produire 18 coups d'Etat. Mais, en tant que monarque constitutionnel, il a cherché à apparaître au-dessus de la mêlée et n'est que très rarement intervenu publiquement sur la scène politique.
Parmi les dignitaires dans la procession de samedi matin, on pouvait distinguer le Premier ministre Somchai Wongsawat, beau-frère du dirigeant en exil Thaksin Shinawatra et que des opposants ont juré de faire tomber, au nom de la défense de la monarchie. Ces opposants sont regroupés au sein d'un groupe appelé “l'Alliance du peuple pour la démocratie” (PAD) qui occupe depuis août le siège du gouvernement, ce qui a contraint M. Somchai à aménager des bureaux temporaires dans un ancien aéroport. De violents affrontements entre la police et les manifestants de la PAD avaient fait deux morts et 478 blessés le 7 octobre autour du Parlement.
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Le Premier ministre a également affirmé que la décision prise par la Commission nationale contre La corruption à son encontre, ainsi qu'à l'encontre d'autres ministres de la précédente administration dirigée par Samak Sundaravej pour leur traitement du litige frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge n'influerait pas sur le travail du gouvernement.
Sa soeur aînée, la princesse Galyani, est décédée le 2 janvier des suites d'un cancer à l'abdomen à l'âge de 84 ans.
Ancien professeur de français, elle avait été élevée, peu avant l'annonce de son décès, à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur pour son rôle dans la promotion de la langue française en Thaïlande et pour l'amitié qu'elle a toujours portée à la France. Son corps a été embaumé et conservé pendant plus de dix mois au Grand Palais. Un pavillon crématoire comprenant un bûcher funéraire -une tour mesurant près de 40 mètres- a été spécialement construit pour l'occasion.
La princesse Galyani devait être incinérée samedi soir sur la grande place de Sanam Luang selon des rites bouddhistes censés permettre à son âme de retrouver la place qui est la sienne parmi les divinités. L'urne funéraire, plaquée d'or et ornée de pierreries, a été transportée sur un somptueux chariot en teck, vieux de deux siècles, vers la place Sanam Luang. Toutes les chaînes de télévision ont retransmis l'événement en direct et un colonel de la police a estimé la foule à plus de 100.000 personnes. “J'ai dormi ici toute la nuit parce que j'avais peur de ne pas avoir une bonne place”, a dit Somporn Nakhao, 36 ans, venue spécialement de la province méridionale de Chumphon. Les dernières funérailles royales à Bangkok remontent à 1996, après le décès de la mère du roi.
“A l'époque, je n'avais pas pu faire le déplacement”, a indiqué Noi Kongram, 79 ans, de la province occidentale de Kanchanaburi, et “c'était peut-être pour moi la dernière occasion de voir ce genre de cérémonie car je suis très âgée”. Les obsèques de la princesse Galyani ont été organisées alors que de nombreux Thaïlandais redoutent la disparition du roi Bhumibol, immensément révéré dans son pays et perçu depuis des décennies comme le symbole de l'unité de la Thaïlande.
Bhumibol, le plus ancien souverain en exercice dans le monde, a accédé au trône en 1946. En 62 ans, il a vu défiler 23 Premiers ministres et se produire 18 coups d'Etat. Mais, en tant que monarque constitutionnel, il a cherché à apparaître au-dessus de la mêlée et n'est que très rarement intervenu publiquement sur la scène politique.
Parmi les dignitaires dans la procession de samedi matin, on pouvait distinguer le Premier ministre Somchai Wongsawat, beau-frère du dirigeant en exil Thaksin Shinawatra et que des opposants ont juré de faire tomber, au nom de la défense de la monarchie. Ces opposants sont regroupés au sein d'un groupe appelé “l'Alliance du peuple pour la démocratie” (PAD) qui occupe depuis août le siège du gouvernement, ce qui a contraint M. Somchai à aménager des bureaux temporaires dans un ancien aéroport. De violents affrontements entre la police et les manifestants de la PAD avaient fait deux morts et 478 blessés le 7 octobre autour du Parlement.
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Remaniement ministériel
Le Premier ministre thaïlandais Somchai Wongsawat a déclaré vendredi qu'il avait prévu de procéder à un remaniement ministériel après les funérailles de son Altesse Royale la princesse Galyani Vadhana, soeur du Roi Bhumidol Adulyadej. Il envisage de nommer un nouveau vice-Premier ministre, le poste étant vacant depuis la démission, le 7 octobre dernier, de Chavalit Yongchaiyudh, suite aux violents affrontements ayant opposé la police et les manifestants anti-gouvernementaux. Il n'a pas fait allusion à d'autres changements de postes au sein de son cabinet. Mais quand il a été interrogé sur l'éventualité d'autres modifications, M. Somchai a affirmé qu'il y réfléchirait après les rites royaux annexes à la crémation.Le Premier ministre a également affirmé que la décision prise par la Commission nationale contre La corruption à son encontre, ainsi qu'à l'encontre d'autres ministres de la précédente administration dirigée par Samak Sundaravej pour leur traitement du litige frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge n'influerait pas sur le travail du gouvernement.
