De plus, ils ne servent assurément à rien d'autant plus qu'ils sont déplacés, déraisonnables et machinaux. On les reconnait à travers leur côté répétitif, sans rythme. Fréquemment, ils se produisent au niveau des muscles du visage: occlusion des paupières, cillements récurrents, contraction des joues ou des lèvres (succion, mâchage, mordillement ou léchage des lèvres etc.), du cou (hochements de tête, rotation...) ou des épaules (haussements, mouvement de grattage et on en passe). Il s'agit là des tics gestuels (ou nerveux). Cependant, ils ne sont pas les seuls tics existants.
En effet, il existe plusieurs types de tics. Ils se catégorisent comme suit: les phonatoires, les vocaux et les respiratoires. Ces derniers sont très fréquents et le plus souvent, ils sont bruyants. Citons le tic respiratoire le plus connu, qui n'est autre que le ronflement. Ce dernier est de loin le plus gênant. De plus, il a des répercussions sur la santé du tiqueur. Au volet des tics dits respiratoires, il y a aussi le soufflement, le sifflement, le toussotement et le raclement de gorge.
Concernant les tics phonatoires, nous citons notamment les gloussements, les cris inconscients, mais aussi des bruits divers et étonnants. Au sujet des tics vocaux, il y a des bruits de croassement ou des ébauches inintelligibles de mots orduriers. Les psychiatres s'accordent tous à dire que les tics intéressent les muscles ou des groupes musculaires ayant un rôle dans la relation et la communication sociale.
Pour ce qui est de l'âge du tiqueur, les signes de cette «maladie» commencent à se voir surtout chez le garçon de 7 ans et apparaissent le plus souvent par périodes. La reprise des tics étant perpétuellement en relation avec des incidents anxiogènes, des émotions, une fatigue, des problèmes familiaux ou scolaires. Ils baissent au repos et disparaissent durant le sommeil. Néanmoins, l'enfant peut, au prix d'un effort immense, les vaincre en quelques jours. De plus, l'évolution de ces nombreux tics est changeante: ils peuvent apparaître et disparaître naturellement, réapparaître de façon irrégulière, changer de place ou s'installer de façon plus ou moins irrévocable.
Habituellement, les tics simples de l'enfant, peu tendus, sans répercussion sociale, durent de quelques semaines à moins d'un an. Certains tics plus persistants ne périssent qu'à l'adolescence, voire plus tard. Curieusement, les tics pourraient aussi contaminer! La preuve, une prédisposition familiale est fréquente: on retrouve souvent plusieurs tiqueurs dans une même famille. La personnalité de l'enfant a fait l'objet de nombreuses études, dont les résultats ont montré qu'un jeune rejeton atteint d'un tic est souvent hyperémotif, impulsif même et instable des fois. Car toutes les circonstances qui créent l'insécurité peuvent être en corrélation avec la production ou la réapparition des tics, d'où l'importance de la communication familiale et le climat régnant au foyer. Pour aider le tiqueur à se débarrasser de sa manie le mot d'ordre reste la tolérance sociale et familiale. La plupart des tics ne représentent pas un véritable problème émotionnel pour la personne atteinte, vu qu'ils ne sont pas toujours incommodants. Mais certains, notamment les tics bruyants comme les cris involontaires, ils sont un tant soit peu intolérables en collectivité.
Les tics doivent être différenciés des rythmies (balancement, etc) de la chorée de Sydenham, des dyskinésies spontanées ou induites par certains médicaments neuroleptiques. De même, il y a une maladie que l'on appelle communément «les tics de Gilles de la Tourette». Celle-ci est rarissime et apparaît chez les garçons plus que chez les filles (comme les autres tics d'ailleurs).Cette maladie chronique qui dure toute la vie réunit des tics très mélangés et variables chez le même enfant, une écholalie (répétition des mots entendus) et une coprolalie (prononciation de mots grossiers). Ce n'est qu'avec un recul de plusieurs années que le diagnostic peut être garanti. Une transmission héréditaire semble exister. Finalement, le traitement des tics est une responsabilité qui incombe aux parents. Dans un premier temps, il faut dédramatiser la situation: Ne jamais reprocher à l'enfant le fait de tiquer, ne pas lui répéter sans cesse de se retenir, ne pas les lui faire remarquer, ne pas le punir ou l'humilier. Les moqueries, les sarcasmes ne font qu'augmenter les tics de l'enfant dont la sensibilité est à fleur de peau. La relaxation, elle, donne de très bons résultats. Indubitablement, les tranquillisants (phénothiazines) sont de bons remèdes.
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*Journaliste stagiaire
En effet, il existe plusieurs types de tics. Ils se catégorisent comme suit: les phonatoires, les vocaux et les respiratoires. Ces derniers sont très fréquents et le plus souvent, ils sont bruyants. Citons le tic respiratoire le plus connu, qui n'est autre que le ronflement. Ce dernier est de loin le plus gênant. De plus, il a des répercussions sur la santé du tiqueur. Au volet des tics dits respiratoires, il y a aussi le soufflement, le sifflement, le toussotement et le raclement de gorge.
Concernant les tics phonatoires, nous citons notamment les gloussements, les cris inconscients, mais aussi des bruits divers et étonnants. Au sujet des tics vocaux, il y a des bruits de croassement ou des ébauches inintelligibles de mots orduriers. Les psychiatres s'accordent tous à dire que les tics intéressent les muscles ou des groupes musculaires ayant un rôle dans la relation et la communication sociale.
Pour ce qui est de l'âge du tiqueur, les signes de cette «maladie» commencent à se voir surtout chez le garçon de 7 ans et apparaissent le plus souvent par périodes. La reprise des tics étant perpétuellement en relation avec des incidents anxiogènes, des émotions, une fatigue, des problèmes familiaux ou scolaires. Ils baissent au repos et disparaissent durant le sommeil. Néanmoins, l'enfant peut, au prix d'un effort immense, les vaincre en quelques jours. De plus, l'évolution de ces nombreux tics est changeante: ils peuvent apparaître et disparaître naturellement, réapparaître de façon irrégulière, changer de place ou s'installer de façon plus ou moins irrévocable.
Habituellement, les tics simples de l'enfant, peu tendus, sans répercussion sociale, durent de quelques semaines à moins d'un an. Certains tics plus persistants ne périssent qu'à l'adolescence, voire plus tard. Curieusement, les tics pourraient aussi contaminer! La preuve, une prédisposition familiale est fréquente: on retrouve souvent plusieurs tiqueurs dans une même famille. La personnalité de l'enfant a fait l'objet de nombreuses études, dont les résultats ont montré qu'un jeune rejeton atteint d'un tic est souvent hyperémotif, impulsif même et instable des fois. Car toutes les circonstances qui créent l'insécurité peuvent être en corrélation avec la production ou la réapparition des tics, d'où l'importance de la communication familiale et le climat régnant au foyer. Pour aider le tiqueur à se débarrasser de sa manie le mot d'ordre reste la tolérance sociale et familiale. La plupart des tics ne représentent pas un véritable problème émotionnel pour la personne atteinte, vu qu'ils ne sont pas toujours incommodants. Mais certains, notamment les tics bruyants comme les cris involontaires, ils sont un tant soit peu intolérables en collectivité.
Les tics doivent être différenciés des rythmies (balancement, etc) de la chorée de Sydenham, des dyskinésies spontanées ou induites par certains médicaments neuroleptiques. De même, il y a une maladie que l'on appelle communément «les tics de Gilles de la Tourette». Celle-ci est rarissime et apparaît chez les garçons plus que chez les filles (comme les autres tics d'ailleurs).Cette maladie chronique qui dure toute la vie réunit des tics très mélangés et variables chez le même enfant, une écholalie (répétition des mots entendus) et une coprolalie (prononciation de mots grossiers). Ce n'est qu'avec un recul de plusieurs années que le diagnostic peut être garanti. Une transmission héréditaire semble exister. Finalement, le traitement des tics est une responsabilité qui incombe aux parents. Dans un premier temps, il faut dédramatiser la situation: Ne jamais reprocher à l'enfant le fait de tiquer, ne pas lui répéter sans cesse de se retenir, ne pas les lui faire remarquer, ne pas le punir ou l'humilier. Les moqueries, les sarcasmes ne font qu'augmenter les tics de l'enfant dont la sensibilité est à fleur de peau. La relaxation, elle, donne de très bons résultats. Indubitablement, les tranquillisants (phénothiazines) sont de bons remèdes.
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Et les tocs ?
On ne peut pas parler des tics sans parler des tocs (troubles obsessionnels compulsifs). Ceux-ci se manifestent par des rituels de rangement, de lavage ou de vérification durant plusieurs heures par jour. Ils sont généralement pris en charge par une alliance de psychothérapie et d'antidépresseurs. Environ 2 à 4% de la population mondiale seraient concernés par les troubles obsessionnels compulsifs. Pourtant des traitements existent. On ne peut tirer la sonnette d'alarme que lorsque cela frôle la déprime surtout quand ces obsessions deviennent des pensées, des idées ou des images qui font irruption dans la tête de manière récurrente et persistante. Quand elles s'imposent et se répètent sans laisser l'esprit en répit. Souvent ces hantises ont un contenu désagréable, inadmissible ou dégoûtant. La personne les trouve généralement absurdes et s'efforce de les chasser ou de les neutraliser mais la lutte et la résistance sont souvent vaines. Cela génère une anxiété et une détresse importante.*Journaliste stagiaire
